Selon le JDD, lors d’une réunion avec les représentants des principales banques françaises le 11 septembre dernier, le gouvernement aurait soumis à ces derniers un plan consistant à injecter entre 10 et 15 milliards d’euros dans leurs établissements pour renforcer leurs fonds propres. D’après le quotidien, il s’agissait avant tout de consolider la Société générale, la plus fragilisée par son dévissage sur les places boursières. Le Point.fr précise que les dirigeants de BNP Paribas se seraient opposés à ce projet, principalement parce que son directeur général, Baudouin Prot, ne voulait pas trinquer à cause des difficultés de son concurrent. Si les « appels à la recapitalisation des banques européennes se sont multipliés » c’’est bien évidemment « en raison de craintes des investisseurs sur leur exposition à la crise de la dette souveraine qui frappe la zone euro »…qui vivrait ces derniers mois avant d’imploser et d’entraîner la France et ses partenaires dans le gouffre…
Zone euro dont le destin se joue en partie cette semaine estime les plus optimistes avec l’arrivée à Athènes des bailleurs de fonds du pays, la « troïka des purs » composée de Commission Européenne, de la Banque centrale européennes et du Fonds monétaire international pour y réaliser un audit fiscal. Il s’agit de déterminer si le pays peut encore échapper au défaut de paiement. L’enjeu en est le déblocage en octobre – vital pour la Grèce – de la sixième tranche de huit milliards d’euros du prêt consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI. Parallèlement l’Allemagne doit ratifier les nouveaux pouvoirs accordés au Fonds de secours européen…
Les efforts désespérés des eurocrates pour sauver l’euroland, en très large partie avec l’argent des contribuables français et européens, le sont ils cependant en pure perte? Le site Polemia a relayé ces derniers jours un article de Jacque Sapir publié sur le site de L’Observatoire de l’Europe, qui affirme que les jours de la monnaie unique sont comptés que « la crise de l’Euro est désormais entrée dans sa phase terminale. »
D’ores et déjà, « l’Allemagne a d’une certaine manière déjà acté de la sortie de l’Euro par la Grèce comme le montre le plan de soutien pour ses propres banques ». « Il est clair désormais que dans un certain nombre d’établissements bancaires européens on se prépare à la fin de la zone Euro.»
« Nous sommes face à l’agonie de l’Euro » estime encore M Sapir qui précise que « la crise grecque a pris une tournure clairement incontrôlable. Un défaut de ce dernier pays ne peut plus être évité. Il peut seulement être retardé. Il peut survenir à partir du mois d’octobre 2011, même s’il est encore probable qu’il se produira entre novembre et décembre 2011. »
Il avance encore qu’ « avec le défaut et avant la sortie de la Grèce de la zone Euro, la spéculation se déchaînera contre le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie (et peut-être la Belgique). Elle se combinera avec une crise sociale grave en Espagne liée à l’interruption des allocations chômage pour une partie des chômeurs arrivant en fin de droit. Cette crise obligera l’Espagne à demander l’aide du Fond Européen de Stabilisation Financière (FESF) pour des montants excédant largement ce qui est pour l’instant prévu. »
Une crise qui induira fatalement des bouleversements politiques avertit encore cet économiste (de gauche), devant l’ « incapacité des gouvernements à trouver des solutions qui soient à la fois communes et efficaces ; le « sentiment qui gagne l’opinion et les gouvernants, en dépit du déni de réalité qui prévaut encore, comme quoi la bataille est perdue » ; l’ « opposition croissante entre les pays de la zone Euro sur les solutions tant présentes que futures. »
« Cette situation va conduire à un enchaînement rapide dans les mois qui viennent, enchaînement qui va rendre obsolète un bon nombre de positions politiques. » « La poursuite de la politique actuelle tentant de sauver l’Euro va provoquer d’ici quelques mois une grave crise dans les relations franco-allemandes. L’opposition entre les deux pays est désormais systématique. »
« Les conséquences sur la France de cette politique risquent d’être dramatiques. Non seulement la contribution que notre pays devra verser, directement ou indirectement, sera lourde, mais les conséquences combinées sur la croissance d’une politique d’austérité draconienne et d’un taux de change surévalué nous condamneront à une longue période de récession et à une accélération du processus de désindustrialisation que nous connaissons déjà. »
Cette « agonie de l’Euro peut durer de six à dix-huit mois ». « Ses conséquences politiques peuvent être dramatiques tant à l’intérieur de chaque pays (et des élections sont prévues dans de nombreux de ces derniers en 2012 et 2013) qu’au sein de l’Europe » explique encore Jacques Sapir. Nous comprenons mieux à la lumière de ses avertissements, même si ce n’est pas une découverte pour les Français les plus lucides, pourquoi l’étendue réelle de la crise est systématiquement minorée par l’UMP et le PS.
Bref, les européistes tentent de colmater autant que faire de peu les trous dans le coque du Titanic, de repousser désespérément la coulée dans l’abîme après le printemps 2012. Il s’agit de maintenir l’illusion d’un système encore viable, d’affirmer qu’il n’y a pas de « plan b » alternatif à cette Europe là, d’empêcher nos compatriotes de réaliser à quel point, encore une fois, le FN, sa candidate ont vu juste, ne leur ont pas menti et ont des solutions pour remettre la France et l’Europe à l’endroit.
Une Europe des patries, des peuples, de la puissance retrouvée, de la coopération économique, technologique, culturelle, de la civilisation, de l’enracinement, des valeurs, défendue depuis toujours par Bruno Gollnisch et qui n’a rien à voir avec son simulacre liberticide bruxellois qui nous précipite dans le chaos.
PELBOIS Marie dit
Le 24 novembre 2014 à 17h10
Bonsoir Madame,Monsieur,
Cette crise de l’Euro était prévisible, simplement par le bon sens, sans passer par l’ENA ou Sciences-Po.
En effet, une monnaie unique pour des pays qui vivent et dépensent différemment est un non-sens. C’est comme si plusieurs familles amies, décidaient de faire « bourse commune ». Comme chaque famille gère son budget différemment des autres familles, c’est la ruine assurée pour tous, même s’il n’y a pas de « panier-percé ». S’il y a un « panier-percé » la faillite est simplement plus rapide.
Les Etats-Unis d’Europe ne peuvent pas se faire sur le modèle américain où les pays membres n’ont qu’une histoire récente tandis que les pays européens ont tous une histoire et des traditions bi-millénaires.
Dès Maastrich j’ai vu où tout cela nous mènerait. La Constitution européenne ne pouvait être qu’un carcan pour lequel j’ai voté NON comme une majorité de français. Nicolas SARKOZY a trahi le peuple français et son NON, dès son élection. Son premier acte politique a été de signer le Traité de Lisbonne identique à cette Constitution européenne rejetée par les français. Il a fait cela si vite que beaucoup n’y ont vu que du feu.
Au XIIIème siècle, il y a eu une expérience similaire dans les pays baltes : monnaie unique, suppression des frontières et cela s’est soldé par un échec.
J’ai pu lire un résumé de 30 p. du Traité de Maastricht, dans une petite commune de France, où je l’ai trouvé à la Mairie. Je l’ai lu chez le coiffeur, le matin du Mariage d’une cousine. Et j’ai tout de suite lu entre les lignes (ce n’était écrit clairement nulle part) qu’il s’agissait de savoir, non pas si nous étions POUR ou CONTRE l’Europe, mais de savoir si nous voulions une Europe des Nations (une confédération comme la Suisse avec ses cantons ) ou si nous voulions une fédération de pays c’est-à-dire : l’Europe = un seul grand pays. Il aurait été plus honnête de nous poser la question de cette façon sans pondre un document de 500 p. illisible, pour bien « noyer le poisson ».
Avec le Traité de Lisbonne on nous a fait une Europe où l’on gomme les nations au profit d’un « super Etat – Carcan ». Et de cela on ne veut plus, même si l’idée d’Europe des Nations n’est pas du tout contre l’Europe. Elle respecte seulement les Nations en tant que telles. Et elle n’exclut aucunement des liens entre ces nations, des projets communs, une union militaire etc….Elle suppose une structure européenne moins lourde et moins coûteuse que Bruxelles et Strasbourg. Mais on peut envisager une structure légère et plus efficace de lien entre les nations européennes, ayant retrouvé leur vigueur, grâce à leur personnalité propre enfin retrouvée.