A la tête d’un petit club fantomatique d’autopromotion baptisé par antiphrase Droite sociale, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, a le don de faire parler de lui…et de rendre une copie hors-sujet. Lors d’une conférence de presse tenue hier à l’Assemblée nationale, il a présenté quelques mesures pour alimenter le projet présidentiel de l’UMP pour 2012. Il a notamment proposé de « réserver une partie des logements sociaux à ceux qui travaillent et pour lesquels ça permet d’avoir un accès à l’emploi plus facile ». « Faire du social dans notre pays ne peut pas consister à le faire en oubliant ceux qui travaillent », aussi a-t-il émis le souhait d’ « incorporer dans les clauses prioritaires d’accès au logement social la prise en compte de l’accès à l’emploi. »
Il n’est pas venu à l’idée de M. Wauquiez, qui avait appelé en mars dernier à voter pour les candidats socialistes en lice contre ceux du FN au second tour des élections cantonales, que si la préférence nationale était appliquée et l’immigration de peuplement jugulée, l’accès des logements sociaux serait garanti à tous les Français. Notamment à ceux qui, victimes de la politique euromondialiste de l’UMP, viennent gonfler le nombre des demandeurs d’emploi, chômage qui a connu une nouvelle augmentation de 0,9% le mois dernier
En mai dernier, Laurent Wauquiez avait déjà tenté une opération de diversion médiatique en souhaitant astreindre les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) à cinq heures par semaine de « service social » et limiter les minima sociaux à 75% du Smic. Mesures visant à surfer là aussi sur la légitime exaspération des Français qui, au terme de l’enquête réalisée en octobre 2010 par l’Ifop pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), estimaient à 80% qu’il y a trop d’assistanat et que certains abusent des aides sociales.
Lutter contre les parasites professionnels, les fraudeurs, aider les salariés les plus modestes, certes. Mais le double langage du gouvernement dans ce domaine est insupportable. Bruno Gollnisch considère que la crise rend indispensable la protection que l’Etat peut apporter aux Français : aux huit millions de pauvres de notre pays, aux chômeurs, aux jeunes couples ne pouvant se loger décemment, aux femmes seules, Bref, tous ceux qui souffrent dans notre pays du système économique et financier ultra libéral.
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