Intervention de Bruno Gollnisch sur la vague de Licenciements en Europe notamment chez Arcelor Mittal (26 octobre 2011)
Madame la Présidente,
Le cas d’ArcelorMittal est emblématique des conséquences de vos politiques, et pas seulement des politiques de la Commission, mais des politiques qui ont été encouragées par la majorité de ce Parlement.
On entend aujourd’hui une espèce de concert de pleureuses qui nous vient des groupes écologistes, des groupes libéraux, des groupes PPE, des groupes socialistes. Cependant, mes chers collègues, vous avez voté tous les textes qui se sont traduits par la situation actuelle, vous avez approuvé ces politiques, vous avez approuvé le libre-échangisme généralisé, vous avez approuvé les accords de l’Organisation mondiale du commerce qui livre l’industrie européenne pieds et poings liés à un certain nombre de spéculateurs étrangers.
Vous découvrez aujourd’hui, avec une extraordinaire candeur, une naïveté qui fait honneur à votre innocence, à votre fraîcheur d’âme, vous découvrez, par exemple, que la nationalité d’un investisseur peut finalement être pour quelque chose dans le choix de ses politiques. Vous découvrez également que le capitalisme obéit à ses intérêts financiers plutôt qu’aux intérêts de l’emploi ou aux intérêts de l’industrie. C’est assez confondant de voir cela.
La Commission a sa responsabilité bien sûr. Elle s’est opposée de façon systématique, sous le prétexte de conserver la liberté de concurrence, à la création de grands groupes industriels européens, elle s’est opposée naguère à l’achat d’Alcan par Pechiney, par exemple, au nom de la concurrence. Elle s’est opposée à la fusion entre ATR et De Havilland, effrayée à l’idée qu’un groupe européen puisse exercer une position dominante sur le marché mondial.
Aujourd’hui, à cause de vous, c’est ArcelorMittal qui détient cette position dominante en sidérurgie, qui la garde et qui ruine ce qui reste de la sidérurgie européenne. C’est votre responsabilité et celle de personne d’autre.
Laisser un commentaire