Les technocrates bruxellois et un personnel politique du même métal en France et chez nos voisins ont depuis longtemps, par résignation ou conviction, accepté de se soumettre au monde de la finance apatride, aux marchés, aux lobbies. C’est l’un des vices de forme de cette Europe là, inlassablement dénoncé par Bruno Gollnisch. Cette abdication du politique devant le monde de l’argent dans ce qu’il a de plus dévoyé, de pervers, souvent par conjonctions d’intérêts et au nom de l’idéologie mondialiste, explique cette crainte de la volonté populaire qui s’exprime chez nos « élites ». Ces « élites » là, qui ont mené l’Europe au bord du précipice sont incapables –et pour cause- de défendre la prospérité, la sécurité, les libertés, la souveraineté, l’identité des Européens, crient aujourd’hui au scandale. Pourquoi ? Parce que le Premier ministre grec a annoncé l’éventualité d’un référendum sur le plan d’aide européen à son pays au début de 2012, le premier dans le pays depuis celui qui avait aboli la monarchie en 1974.
Lors de son grand oral face à MM. Pernaud et Calvi diffusé en simultané sur TF1 et France 2 la semaine dernière, Nicolas Sarkozy expliquait pour faire peur dans les chaumières que si « l’euro explosait, c’est l’Europe qui explosait également » mais aussi « le monde » ! Une manière de légitimer sa volonté qu’il y ait « plus d’intégration économique au sein de la zone euro ».Sans demander bien sûr l’avis de nos concitoyens…dont se contrefiche de toute façon nos dirigeants comme on l’a vu avec le referendum sur la constitution européenne de mai 2005 qui a été ignoré car n’allant pas dans le sens du progrès…
Georges Papandréou a donc osé demander l’avis des Grecs sur leur avenir –lesquels ne sont pas exempts de responsabilité dans la crise très douloureuse qu’ils subissent…- et on lui prête aujourd’hui les arrières pensés politiciennes les plus tortueuses ; calculs politiciens qui sont ignorés bien sûr de la technocratie bruxelloise… Un crime de lèse majesté dont il sera largement débattu ce mercredi par les dirigeants européens se réunissent ce mercredi en urgence avant le sommet du G20 de Cannes .
En cas de « non » des Grecs, c’est-à-dire du refus de la mise sous tutelle monétaire renforcée de leur pays (voulue par Berlin), le scénario est connu à l’avance : le gouvernement ne pourra faire autrement que de faire un défaut unilatéral sur sa dette ; il est même envisageable qu’Athènes négocie sa sortie de la zone euro. Dans cette situation il est prévu une éjection rapide d’autres mauvais élèves de l’euroland. N’est-ce pas là finalement le souhait martelé plus ou moins mezzo voce par l’Allemagne , une très large partie de ses élites économiques …et politiques ?
La Tribune relate que le coup de semonce a eu pour effet de « déclencher une forte chute des marchés financiers » tandis que « les taux payés par l’Italie, devenus le baromètre du risque de contagion dans la zone euro, se sont à nouveau envolés, malgré l’intervention massive de la Banque centrale européenne (BCE). Et la déclaration commune franco-allemande qui se dit déterminée à appliquer les décisions prises la semaine dernière n’ont pas même réussi à freiner le mouvement. Il est vrai que l’accord de Bruxelles, par son flou, n’avait déjà guère convaincu les marchés. »
Le fond du problème relevé par l’économiste eurosceptique socialiste Jacques Sapir est bien en effet que cet énième plan anticrise, censé lui aussi régler définitivement le problème de la dette européenne, est le « pire accord envisageable » et signe « la mort de l’euro ». « Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l’échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien » pronostiquait il juste après la conclusion de celui-ci.
La réduction partielle de la dette grecque « à 120% en 2012 », est « très insuffisant pour sortir le pays du drame dans lequel il est plongé ». Il note que si le FESF va se transformer en « fonds de garantie », « la capacité de 1000 milliards d’emprunts » dont il dispose réellement ne pourra sauver les pays de l’Euroland en train de sombrer : « Barroso avait déclaré qu’il fallait 2200 milliards et mes calculs donnaient 1750 milliards pour les besoins de la Grèce (avant restructuration) du Portugal et de l‘Espagne. Cet aspect de l’accord manque totalement de crédibilité. »
Idem pour l’engagement de « de pure forme « de Berlusconi à remettre de l’ordre en Italie (…). Sans croissance (et elle ne peut avoir lieu avec le plan d’austérité voté par le même Berlusconi) la dette italienne va continuer à croître. » Quant à « La demande faite à l’Espagne de résoudre son problème de chômage, c’ est une sinistre plaisanterie dans le contexte des plans d’austérité qui ont été exigés de ce pays. »
L’économiste note encore que la recapitalisation des banques (estimée entre 110 milliards et 147 milliards) est elle aussi très insuffisante. « Il faudra en réalité 200 milliards au bas mot, et sans doute plus (260 milliards semblent un chiffre crédible). Tout ceci va provoquer une contraction des crédits (credit crunch ) importante en Europe et contribuer à nous plonger en récession. Mais, en sus, ceci imposera une nouvelle contribution aux budgets des États, qui aura pour effet de faire perdre à la France son AAA ! »
Sapir affirme encore que si la BCE dans le cadre de cet accord « va continuer à racheter de la dette sur le marché secondaire, ceci va limiter et non empêcher la spéculation. » Concernant « l’appel aux émergents (Chine, Brésil, Russie) pour qu’ils contribuent via des fonds spéciaux au redressement de l’Europe», c’est « une idée très dangereuse car elle va enlever toute marge de manoeuvre vis à vis de la Chine et secondairement du Brésil. » Tout aussi préoccupant pour notre souveraineté , « l’implication du FMI est accrue, ce qui veut dire que l’oeil de Washington nous surveillera un peu plus… L’Europe abdique ici son indépendance ».
« La zone Euro poursuit-il se condamne à terme. En recherchant un appui auprès de la Chine, elle s’interdit par avance toute mesure protectionniste (même Cohn-Bendit l’a remarqué….) et devient un marché et de moins en moins une zone de production. Ceci signe l’arrêt de mort de toute mesure visant à endiguer le flot de désindustrialisation. Cet accord met fin à l’illusion que l’Euro constituait de quelque manière que ce soit une affirmation de l’indépendance de l’Europe et une protection de cette dernière. »
Dans le même ordre d’idée le Bulletin d’André Noël reléve justement qu’ « en finançant les Européens, la Chine les conserve comme clients pour ses produits (…). N’est-ce pas ainsi que nous procédions en subventionnant les pays africains pour qu’ils achètent des produits made in France ? On disait alors qu’il s’agissait d’une pratique néocoloniale. Plus nous aurons besoin d’argent, plus Pékin nous en donnera et c’est nous qui serons colonisés par les Chinois. On avait vendu à l’opinion l’euro et l’Union européenne comme garants et remparts de notre indépendance face à ces deux géants que sont les USA et la Chine ! »
« Politiquement, indique lui aussi Jacques Sapir, on voit guère ce que Nicolas Sarkozy pourrait gagner en crédibilité d’un accord où il est passé sous les fourches caudines de l’Allemagne en attendant celles de la Chine. Ce thème sera exploité, soyons-en sûrs, par Marine Le Pen avec une redoutable efficacité. Il importe de ne pas lui laisser l’exclusivité de ce combat. »
Or le « problème » pour l’aile gauche du Système, et M. Sapir le sait bien, c’est que seul le FN peut incarner légitimement et de manière cohérente ce combat de redressement national et de défense de l’Europe des patries. Et certainement pas par définition un PS européiste qui a tout trahi, tout lâché, tout abandonné. Quant à la fraction socialo-communiste qui combat la « mondialisation », de Montebourg à Mélenchon, hémiplégique, opportuniste, empêtrée aux yeux des Français dans ses contradictions internationalistes, elle ne saurait incarner une alternative sérieuse à la hauteur des défis.
Castelin michel dit
Debout les Grecs ! Reprenez le pouvoir !
Fini l’euro !
Finie l’UE totalitaire !
Finie la mondialisation furieuse !
Finis les internationalistes et les capitalistes en connivence sournoise dans l’idéologie supranationale.
Fini leur slogan mortifère et populicide : ‘libre circulation des personnes, des capitaux et des marchandises’.
Au diable ! le petits dictateurs politico-intello-médiatiques !
La vraie mondialisation ? Entente, Concorde, Coopération é-qui-ta-ble et loyale de Peuples souverains et de Nations indépendantes.
»Dans le mouvement incessant du monde, toutes les doctrines, toutes les écoles, toutes les révoltes n’ont qu’un temps. Le communisme passera. Mais la France ne passera pas! » De Gaulle- MG-T1- chap3.
La mondialisation furieuse et l’UE totalitaire passeront… mais La France ne passera pas ! Vive la Grèce. Vive La France.
Castelin michel-02 nov 2011
yann 80 dit
Attention aux manoeuvres politiciennes, un référendum oui , mais il faut encore que cette décision soit prise par le vote du parlement Grec vendredi soir , d’ou les questions suivantes :
a) Peut t’il obtenir une majorité en faveur du référendum ????
b)Les députés Grec vont ils oser dire non au référendum ????? r
c)Les gouvernants de l’UE ne vont ils pas essayer de faire du chantage auprès du premier ministre grec pour tenter de le faire changer d’avis sur son intention de faire un référendum ?????
Comme vous le voyez on peut se poser la question :
Sommes nous encore en démocratie ou sommes nous dans une pseudo- démocratie ( dictature médiatique imposé par le pouvoir)….
Mais que ne feraient ils pas pour sauver cette monnaie de singe (L’EURO), iront ils jusqu’à la faillite du système pour ne pas avouer qu’ils se sont trompés!!!!…
yann 80
Jean dit
Cher M. Gollnisch,
J’ai un sentiment confus de plus en plus fort, peut être aussi un peu terre à terre qu’il y a deux choses qui vont se passer dans notre Histoire Européenne et plus précisément Française dans les mois à venir:
La première est que au rythme où vont les choses, je ne suis pas du tout sûr que l’on arrivera jusqu’aux élections présidentielles d’Avril 2012. C’est encore flou et le mot de « révolution » est certainement excessif quoique l’on se refuse de l’évoquer car nous sommes des gens « civilisés ». Mais des troubles vont apparaître en France cela j’en suis presque certain.
Le deuxième sentiment est que si dans le chaos à venir (si chaos il y a), je suis là pour le coup persuadé que nos « élites » vont vouloir faire avaler au peuple un grand parti d’union national gauche droite pour barrer la route aux nationalistes.
C’est vraiment quelque chose que je vois venir gros comme une maison. Gauche et droite vont s’allier mais de façon ouverte à grand renfort de média à leur bottes pour conserver le pouvoir. En fait se sera un vol pur et simple de la démocratie au grand jour. Mais ils mettront cela sur le compte de la démocratie et seule option possible pour le peuple en brandissant la menace de la guerre.
SI ce coup de force marche, combien de temps tiendra t’il? mystère? non il tiendra jusqu’à un certain de seuil de chômage à ne pas dépasser. Mais étant donner que ce seuil sera dépassé, on en revient à mon premier sentiment de révolution…
Les médias français prennent un soin particulier à cacher se qui se passe réellement dans le reste de l’Europe.
La Grèce est au bord de la guerre civile, l’armée va t’elle faire un coup d’état?…
Marc ROSSET dit
Nous avons deux problèmes:
a) La submersion migratoire: dans 40 ans, compte tenu des flux migratoires et du taux de reproduction des immigrés, il y aura en France plus de maghrébins et d’africains sub sahariens que d’européens. Et à la fin du siècle avec 10 milliards d’habitants sur la planète dont 3 milliards d’africains, devinez…
b) L’argent. On est en plein dedans. Avec des banques qui fabriquent de l’argent qui n’existe pas et des états qui empruntent tous les ans (même pour payer les intérêts comme les ménages sur-endettés) ce système va exploser. Seule question, quand et comment….
C’est de toute manière mal parti. Essayons quand même de faire quelque chose !
jpdajou dit
Bonjour à tous.
En ce qui concerne l’annonce faite par Mr.Papandréou d’un référendum en Grèce, je pense qu’il s’agissait d’un leurre, d’une manoeuvre politicienne pour essayer d’obtenir le plus d’avantage possible. Les politiciens Grecs savent trés bien qu’aucun pays Européen actuel ne bénécie d’assez de démocratie et de liberté, pour prétendre réellement organiser un référendum. Même constatation d’ailleurs pour la France. Avec Maastricht et Lisbonne nous avons perdu tout doit de regard sur notre destin et toute marge de manoeuvre démocratique. Et je crains fort que même les élections présidentielles de 2012 n’aient pas lieu. Dans un avenir proche, comme prévu par le FN, l’Euro va disparaître et l’union Européenne se désintégrer par la même occasion. Or la finance internationale et ses technocrates complices qui ont leur emprise sur l’Europe, ne l’accepteront en aucun cas. Ils n’hésiteront pas si cela est nécessaire à employer la force armée, au cas où les tripatouillages législatifs ou constitutionnels viendraient à se montrer inefficaces. Quant à Napoléon IV, qui se voit déjà comme le chef supême des états-unis d’Europe et parle d’ailleurs comme tel (à l’égal de Mr. Obama) , ne permettra pas que les peuples recouvrent leur souveraineté et donc encore moins leur liberté… Je pense qu’il faut que les Français aient conscience de cela avant qu’il ne soit trop tard et que nous nous retrouvions en dictature en Avril 2012 sans avoir rien compris…