Le site du Nouvel obs a publié un long article de Nicolas Lebourg, professeur à l’université de Perpignan, adversaire érudit du FN ,« spécialiste de l’extrême droite », qui rappelle l’intérêt historique porté par le FN, dés sa création, pour les « dimensions sociales et syndicales du combat politique », citant les déclarations en ce sens de François Duprat au milieu des années 70, les tentatives de créer des syndicats nationaux. Une volonté compliquée alors par le poids du communisme et la sociologie électorale frontiste, jusqu’au « virage social » du Front dans les années 90. M. Lebourg indique ainsi que dés 1995 « 30% des ouvriers, 25% des chômeurs et 18% des employés ont voté pour Jean-Marie Le Pen » à l’élection présidentielle.
Aujourd’hui, « Marine Le Pen s’adresse au monde du travail en passant par-dessus l’univers syndical » dans « un pays avec une faible tradition d’encartement syndical » . Il relève encore que la précarité accrue des jeunes travailleurs et des femmes –ces dernières représentent 85% des temps partiels dans le tertiaire et 75% dans l’industrie »- sont des sources de progression électorale importante pour le FN.
« Autrement dit, conclut-il, les appels conjoints à l’endiguement du vote FN et à la poursuite de la déstructuration du marché du travail, tels que prodigués par divers libéraux, s’annulent l’un l’autre, voire relèvent de la publicité involontaire pour le parti lepéniste (…) Il serait certes déraisonnable de pronostiquer quelque résultat que ce soit pour les présidentielles 2012. En revanche, à l’observation comparée des évolutions de la sociologie du travail et de la sociologie électorale, à la réflexion quant à l’évolution socio-économique en cours, il est rationnel d’envisager que l’histoire du lepénisme puisse être devant nous. »
C’est dans ce contexte que le talentueux mais venimeux candidat du Front de Gauche, l’ex apparatchik socialiste Jean-Luc Mélenchon, tente de récupérer cet électorat populaire qui déserté massivement le vote socialo-communiste depuis la fin des années 80 pour se tourner vers l’opposition nationale.
Dans la foulée de son bon numéro d’artiste exécuté la semaine dernière dans l’émission de David Pujadas, « Des paroles et des actes » sur France 2, M. Mélenchon, même s’il n’est apparemment plus partisan de l’interdiction du FN, tente de monter en puissance en s’attaquant avec une virulence plus marquée à la candidate de l’opposition nationale à la présidentielle.
Le candidat de l’internationale communiste était en déplacement à Metz hier, dans un département où Marine a lancé sa campagne en décembre, dans une région frappée particulièrement par la politique mondialiste de désindustrialisation de notre pays, et encore récemment par la fermeture des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal. A cette occasion, il n’a rien trouvé de mieux pour mobiliser ses (maigres) troupes que de déclarer qu’il lançait contre le FN, le « parti de la haine, une «opération de nettoyage » –terme qui fleure bon les belles années de la presse et de la police politique soviétiques.
Avec un manichéisme et un art du mensonge tout aussi stalinien –le comble pour un ex trotskiste ?- le leader maximo d’un PC croupion s’est lancé aussi dans une attaque en régle du programme du FN et a manié la métaphore médicale en qualifiant Marine le Pen de « semi-démente » . Là aussi, nous retrouvons cette vieille habitude soviétoïde consistant à dénier toute raison à ses adversaires, comme feu les opposants au régime de Brejnev internés en hôpital psychiatrique.
Au-delà de ses effets oratoires, constate Bruno Gollnisch, le problème de Mélenchon, les limites de sa progression électorale –son talent, son énergie peuvent lui permettre de grignoter des voix à François Hollande– sont connues. Son internationalisme, son refus des frontières, son immigrationisme, son soutien aux immigrés clandestins, sa défense des « minorités » qui conduit de facto au communautarisme, en font un idiot utile des cénacles mondialistes et d’un patronat du même tonneau. Et cela, les catégories populaires dans leur très grande majorité l’ont parfaitement compris.
Le drame de M. Mélenchon, plus prosaïquement, c’est qu’il est et restera un allié de revers d’un bobo conformiste bon teint comme Laurent Ruquier, se délectant à l’antenne d’une affiche pondue par Charlie Hebdo ou l’ont voit un excrément sur fond de drapeau français avec ce commentaire : « Le Pen, la candidate qui vous ressemble », soutenu dans cette ignominie par le patron de France 2, Rémy Pflimlin.
Le drame de M. Mélenchon c’est qu’il est un complice objectif d’une Laurence Parisot, d’une Valérie Pécresse, d’une Nathalie Kosciusko-Morizet qui vomissent l’opposition nationale par réflexe de caste, de l’hypocrisie d’un Michel Drucker expliquant de manière ahurissante que son passé familial lui interdit d’inviter Marine. Cela aussi, beaucoup de Français ne lui pardonneront pas.
Chapuis dit
Mélenchon » a manié la métaphore médicale en qualifiant Marine le Pen de « semi-démente ».
Je me souviens que pendant ma jeunesse, mon prof de philo, le Père de Nourriac (SJ) nous avait appris à relativiser les injures :
« Il n’est plus grande volupté pour un homme intelligent que d’être pris pour un sot par un imbécile. »
D’autre part, nous avions appris qu’une injure n’avait de portée que si elle venait de haut pas si elle partait de bas. Une injure sortant de la bouche d’un Mélenchon ne peut qu’honorer celle qui en est la cible.
Chapuis dit
« Michel Drucker est un animateur de télévision et de radio français, né le 12 septembre 1942 à Vire (Calvados) ».
Rappelez moi la spécialité de son pays natal. Est ce pour cette origine qu’il ne peut recevoir madame Le Pen ?
lebihan dit
Certes, Michel Drucker est français et personne ne l’a nié dans l’article qui nous intéresse. Cependant, il semble « avoir ses têtes », car il a reçu Olivier Besancenot dans son émission du dimanche après-midi, OB dont le parti (NPA) représentait à ses meilleures heures quelques 7% de l’électorat français. Je n’y vois rien à redire.
Mais comme nous le dit Chapuis, Drucker est français et pourtant ce sont des motifs « confessionnels » qui dictent sa conduite et lui interdiraient d’inviter Marine. Quand on nous parle de communautarisme, je pense que France 2 compte parmi ses rangs quelqu’un qui le pratique en toute impunité et à heures de grandes audiences. Les médias et leurs roitelets vedettes pratiquent effectivement le travestissement et la géométrie variable en ce qui concerne l’équité et la liberté d’expression.
moi dit
bonsoir monsieur gollnisch , j’espere vous voir entant que ministre en cette annee 2012 …. mille merci pour votre travail .
jones dit
j’ ai beaucoup observe melenchon.j’ai perçu en lui un comportement de dictateur .s’il parvient au pouvoir ,on enviera la coree du nord.toute sa gestuelle,sa bave au coin des levres,sa haine perceptible relevent de la psychopathologie propre aux dictateurs.de plus ,sa vulgarite,ses attaques contre les femmes denotent un probleme (…)
marine le pen a raison quand elle dit qu’il fait le mechant(il est reellement mechant) et quand il est en face de moi(MLPest une femme)il devient un petit garçon.cet homme souffre ,c’est pour ça qu’il est dangereux car il veut se venger.
OBESTER E. dit
MERLUCHON, pardon MELENCHON, chaque fois je confonds, c’est un haineux qui vocifère la bave au coin des lèvres.
Il représente ce Front de Gauche, qui découle du Parti Communiste qui a fait des millions de morts à travers le monde, plus que les deux guerres mondiales.
Ce sont ces mêmes communistes rois de la manipulation qui ont assassinné tous les officiers de l’armée polonaise au début de la seconde guerre mondiale, ce sont ces mêmes communistes qui ont signé un pacte avec les nazis, ce sont ces mêmes communistes qui ne se sont jamais souciés du peuple, simplement du confort de leurs dirigeants.
Monsieur MERLUCHON, les Français ne veulent pas du communisme, gardez le pour vous !
Elisabeth