Marine Le Pen a indiqué hier soir sur France 2 qu’il lui manquait toujours 48 parrainages de maires courageux et respectueux de la démocratie, pour pouvoir se présenter à la presidentielle. Elle a rappelé aussi que son projet a été publié et chiffré depuis des mois pour que les Français puissent s’en saisir et juger sur pièces du sérieux de nos intentions. Au Front National nous avons d’ailleurs pour habitude de juger nos concurrents et adversaires selon des critères objectifs : les politiques qu’ils mettent en place et promeuvent, les idées qu’ils exposent à nos compatriotes, le décalage existant (éventuellement) entre les premières et les secondes. L’opposition nationale, elle, n’est pas logée à la même enseigne par le microcosme qui projette sur elle tous ses mauvais fantasmes. Un FN qui est souvent jugé non pas en fonction des déclarations de ses responsables ou de son programme, mais au nom des arrière-pensées qui seraient les siennes, à l’aune de la doctrine secrète et inavouable qu’il cacherait aux yeux du plus grand nombre. Et ce sont ces gens là qui dans le même temps sont persuadés –ou feignent de le croire- que les militants et dirigeants nationaux baignent dans une sombre paranoïa complotiste !
Ainsi, l’agression verbale dont a été victime mardi soir le couple Arnaud Montebourg-Audrey Pulvar par des supporters de football présumés « lepénistes », a été le prétexte ces derniers jours à un déchainement assez ahurissant. A fortiori dans un pays ou les violences physiques faites aux personnes ont augmenté de 14 % depuis 2005, ou des millions de Français « invisibles » sont confrontés chaque année aux affres de la délinquance.
Mais il s’agit ici de faire porter la responsabilité des insultes proférées au FN qui, parce qu’il refuse l’immigration de peuplement, serait un mouvement fasciste, raciste et antisémite. Et peu importe si aucun lien ne peut être établi entre les jeunes qui ont pris verbalement à partie le couple médiatique précité et Marine Le Pen. La candidate de l’opposition nationale a d’ailleurs demandé à Wallerand de Saint-Just FN de déposer une plainte en diffamation contre M. Montebourg .
Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point estimait en janvier dernier que si « on ne peut pas le qualifier d’antidémocratique », « le FN est un parti (…) dont le discours sur la préférence nationale jure très nettement avec nos principes républicains. » Réagissant hier à l’affaire qui nous occupe, M. Gattegno a affirmé avec le même aplomb qu’après « l’agression d’Arnaud Montebourg et d’Audrey Pulvar par des fanatiques qui scandaient le nom de Le Pen, la façade de respectabilité du FN se lézarde. Marine Le Pen a de quoi se rembrunir… » On admirera la kolossale finesse de l’allusion visant une candidate qui a pourtant déclaré lors d’une récente conférence de presse, en réponse à un journaliste, qu’ «(elle aurait) aimé naître à la période du nazisme pour le combattre. »
Mais c’est une nouvelle fois le patron de SOS racisme, le socialiste Dominique Sopo, qui décroche la palme de l’outrance dans une tribune anti-Marine publiée hier sur le site du Nouvel obs. Il y expose toute sa haine rentrée et donne au passage à voir un sacré complexe d’infériorité. « Le combat antiraciste » est souvent il vrai le refuge des personnes fragiles tentant de régler leur trouble identitaire…
Bref, cet incident arrive à point nommé pour reprendre l’offensive –mais a-t-elle vraiment cessé un jour ?- sur le thème de l’infréquentabilité du FN, constate Bruno Gollnisch, la volonté d’associer une nouvelle fois son nom, celui du FN et de Marine aux heures les plus sombres de notre histoire. A cette aune rien d’étonnant à ce que la Licra, l’UEJF , SOS racisme, une ribambelle d’apparatchiks socialistes, Caroline Fourest dans l’Express ou encore Jean-Yves Camus sur le site newsring éructent à qui mieux-mieux.
Sur ce même site, le contributeur Daniel Sory relève plus justement au sujet de l’incident qui a déclenché cette tempête médiatique que « si un tel fait divers (lui) était arrivé, et il arrive tous les jours aux gens dans le métro, il ne (lui vaudrait pas même un entrefilet dans un journal. Mais quand cela arrive à des people (…) toute la presse s’empare de l’affaire (…). N’est ce pas la même Audrey Pulvar qui chez Ruquier, la semaine dernière vouait De Villepin aux gémonies parce qu’il n’était pas resté assez longtemps à la soirée du CRIF ! »
L’article publié sur le site 24heuresactu.com note avec la même franchise décomplexée que « quand il s’agissait de défendre un agresseur sexuel , les socialistes étaient plus promptes à faire appel à la présomption d’innocence. Quand il s’agit d’accuser sans preuve un parti qu’ils considèrent comme le mal absolu, il sont moins exigeants (…).»
« L’instrumentalisation répugnante de ce fait divers par Audrey Pulvar ne fait aucun doute (…)Entre un couple de bourgeois prétentieux sorti dans un restaurant chic du 16e arrondissement de Paris et une bande de supporters populos qui viennent montrer leur cul et leurs bonnes manières aux bourgeois, comme dans la chanson de Brel, les Français auront vite choisi leur camp. »
« D’ailleurs, Montebourg et Pulvar ont eu peu cherché ce qui leur est arrivé, en stigmatisant systématiquement l’électorat FN et tous les Français, qu’ils caricaturent sans arrêt en gros beaufs racistes. La sottecialiste cite avec mépris, et désormais des trémolos dans la voix, les mots que ses agresseurs auraient employés : La France aux Français , slogan qu’elle semble haïr et qui, pour elle, n’est rien d’autre que du nazisme. Pourtant, comme le lui a rappelé dernièrement Marine Le Pen, son propre père était signataire d’un appel pour La Martinique aux Martiniquais . Un père et une déclaration que la potiche de Ruquier et de Montebourg doit surement admirer. Deux poids deux mesures… » On ne saurait mieux dire!
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