« Syndicalistes, bobos, fonctionnaires, communistes… Des Français de tous les horizons étaient venus soutenir dimanche le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon » résume aujourd’hui Le Figaro. Ils étaient à l’évidence nombreux hier à Paris à participer à la marche organisée de la place de la Nation à la Bastille. Une mobilisation sur un thème assez flou celui de «VIe République» et au nom d’une thématique plus porteuse à l’extrême gauche, celui de la lutte « contre le Front National et Nicolas Sarkozy ». Le haut gradé du Grand Orient et « cinquième homme » de l’élection présidentielle dans les sondages, a donc réussi sa démonstration de force. Même si l’objectif final de celle-ci est passé assez largement au dessus de la tête des manifestants présents hier.
Il s’agissait en effet de montrer avec un peu d’avance au PS qu’en cas de victoire de son candidat en mai prochain, les apparatchiks de la nébuleuse communiste étaient plus légitimes à réclamer postes, portefeuille et rentes de situation que la nébuleuse écolo-gauchiste dont la candidate Eva Joly est en perdition dans les enquêtes d’opinion. Un François Hollande qui doit actuellement se mordre les doigts de l’accord qu’il a conclu avec EELV, dont l’idée s’était imposée au moment ou Mme Joly était encore à 8 % dans les intentions de vote…
La veille de ce rassemblement, Marine Le Pen tenait une réunion publique sur l’ile de beauté à Ajaccio, dans laquelle elle a célébré l’identité de nos régions, des patries charnelles qui sont la substance même de notre nation, comme le rappelait encore hier Bruno Gollnisch sur l’antenne de Radio France. Loin très loin, des odes jacobines d’un Mélenchon, de sa vision abstraite de notre pays, de son immigrationnisme fou qu’il partage notamment avec le Medef.
La candidate et présidente du FN a pareillement dénoncé l’ euroland, « zone de croissance la plus faible au monde » et dont « la monnaie forte plombe nos exportations », « la dictature de l’Europe et des marchés » et « l’illusion de la démocratie. » « Il en est fini des oligarchies, de ces technocrates européens qui ont écarté les Français du pouvoir », a-t-elle encore affirmé, soulignant « la perte de souveraineté législative »dont sont victimes les Français, à l’heure ou « 80% des lois votées (en France) sont des transpositions directes des directives européennes. »
Marine a appelé nos compatriotes à ne plus accorder leur confiance aux politiciens « de droite comme de gauche » qui « trahissent à peine élus », relevant que « ceux qui nous dirigent sont les représentants des multinationales.»
Les représentants d’un Système UMPS qui s’accommodent en tout cas des pires aberrations, comme on l’a encore appris cette semaine (même si les médias ont été jusqu’alors d’une grande discrétion…) avec le plan de licenciement déguisé sous forme de départs volontaire qui va être mis en place au sein de Adecco France, leader mondial du travail temporaire. Il est ainsi prévu le départ de 530 salariés sur les 6.300 travaillant en France, soit près de 10 % des effectifs. Pourtant Adecco a dégagé 133 millions d’euros de bénéfice net et a vu ses revenus augmenter de 10 %, soit 6,07 milliards d’euros.
Le motif de ce plan de départs volontaires est officiellement le maintien de la compétitivité de la société… Un exemple emblématique des dérives du capitalisme spéculatif et financier souvent pointé par Bruno Gollnisch.
Un constat tenu en partie par Mélenchon, mais qui dénonce l’Europe du capital apatride, pour mieux se vautrer dans la célébration d’un marxisme économique qui a été partout un échec et dans l’internationalisme, autre facette du mondialisme.
Son ami humaniste et frère (de la même loge), l’intégriste laïcard Jean-Michel Quillardet, ex Grand Maître du Grand Orient de France (2005-2008), l’expliquait sans ambages : « Pour nous l’Europe, ce n’est pas une fin, c’est une étape vers un monde sans frontières et ce n’est pas un continent, c’est une idée, une certaine conception de l’Homme… »
C’est pourquoi comme l’expliquait Jean-Marie Le Pen dans Le Parisien, « La cour (pousse Mélenchon) parce qu’il est d’une gauche comme elle les aime. Ce n’est pas le bourgeois gentilhomme, c’est le bourgeois méchant homme, mais c’est un bourgeois. Après avoir été un élu assez effacé, il a brusquement le démon de midi. Il se révèle en leader révolutionnaire… de façade! Il a été sénateur pendant vingt ans et n’a pas fait trembler le Sénat par ses éclats révolutionnaires (…). C’est le cache-sexe du Parti communiste. Je l’appelle merluchon, un petit merlu, qui est le chef de l’équipe des requins qui suivent derrière. »
Des requins qui n’aiment pas le peuple, et certainement pas le peuple français, les peuples qui veulent rester eux mêmes; des chacals qui craignent pour leur peau le jour ou les peuples d’Europe se réveilleront …
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