Sur sa page Nouvelles du Front consultable sur le site de L’Express, Romain Rosso revient sur la campagne épique de la récolte des parrainages pour Marine Le Pen. Il relève que les élus courageux et soucieux du libre exercice de la démocratie qui ont signé pour la candidate du FN, hormis ceux de son Mouvement bien sûr, ont été principalement de simples anonymes sans liens avec les partis de l’Etablissement. A quelques exceptions près comme « un député-maire UMP » dont « le nom est gardé secret et (la) présentation n’a pas été déposée », «le Niçois Jean Icart, membre sans étiquette de la majorité municipale de Christian Estrosi », « Olivier Eyraud, élu UMP de l’Ain »…
« Parmi les conseillers régionaux, un seul n’est pas FN précise M. Rosso. Il s’agit de Patrick Louis, très proche de Philippe de Villiers. Elu du Rhône, cet ancien député européen MPF s’est laissé convaincre par Bruno Gollnisch. Tous deux enseignent à l’université Lyon III : Trois jours avant le dépôt officiel, a expliqué M. Louis au journaliste, Bruno Gollnisch, pour lequel j’ai une certaine estime, m’a appelé. Il m’a dit que Marine Le Pen n’avait pas les 500 signatures requises. Après réflexion, je lui ai remis le soir même. Je me suis dit que cela aurait été un déni de démocratie si elle n’avait pas été candidate. Je comprends qu’un élu UMP ou PS ne puisse pas donner sa signature. Mais un non inscrit comme moi peut le faire. Apporter son parrainage devrait être obligatoire. »
Un langage qui contraste avec la déferlante haineuse des nostalgiques de la Terreur, des gardes rouges et de la planification soviétique. Var Matin rapportait ainsi la réunion antinationale organisée par des membres et candidats du Front de gauche qui a eu lieu vendredi dernier à Brignoles. Avec au menu bien sûr le combat « contre Marine Le Pen » et aux législatives «contre la candidature de Bruno Gollnisch dans la 3e circonscription ».
A cette occasion, à l’instar de François Hollande, les amis de Jean-Luc Mélenchon se sont de nouveau élevés contre la préférence nationale à l’emploi, au logement, aux aides sociales en faveur des Français les plus défavorisés. A contrario, Les mélenchonistes se sont prononcés pour le droit de vote des immigrés, et comme les cénacles de la haute finance mondialiste dont ils sont les idiots utiles, en faveur de la régularisation des clandestins et de la poursuite de l’immigration de peuplement.
Certes, le dignitaire grand oriental Mélenchon n’a pas le monopole de la diatribe vipérine. Et le FN n’a pas manqué de réagir, notamment par la voix de Louis Aliot, aux propos aussi délirants qu’inquiétants, d’un ami humaniste du patron du Front de gauche, en l’espèce le maire de Toulouse et très immigrationniste Pierre Cohen.
« Tout ce qui est nationaliste, Front National ou autre, je considère que réduire leur présence voire l’éradiquer, c’est important a-t-il ainsi affirmé dans le contexte que l’on sait . Il y a deux moyens : par la loi et le rapport de force physique, qui montrent que l’on est très majoritairement contre, mais aussi par le combat idéologique. »
« Éradiquer par le rapport de force physique : de tels propos irresponsables évoquent les appels de la Pasionaria rouge, Dolores Ibarruri, qui déclenchèrent la guerre civile espagnole en 1936 a rappelé pour sa part Bernard Antony (…). Pierre Cohen a ainsi manifesté on ne peut plus clairement les intentions socialistes d’éradication de toute une partie de la population française, par la force de la loi et par la loi de la force.Nul doute que ses déclarations violentes inciteront beaucoup de paisibles citoyens à ne pas voter et faire voter pour son camarade Hollande » conclut M Antony.
II y a quatre ans déjà, en août 2008, M. Cohen avait pris la plume rapportait alors le quotidien La dépêche, pour clamer sa fureur de ce qu’un prêtre de l’Opus Dei ait été nommé dans l’une des principales paroisses de la Ville rose. « Je suis à la fois surpris et choqué écrivait-il. L’Opus Dei est l’une des organisations les plus dures de l’Église avec, par le passé, des rapprochements scandaleux avec l’extrême-droite espagnole et le pouvoir franquiste. L’Opus Dei s’inscrit dans cette lignée. Je suis indigné. » Une indignation très partagée au sein du Grand Orient, cher au cœur de l’ex sénateur socialo-trotskiste et actuel candidat du FG, puisque les attaques et la propagation de fantasmes visant l’Opus Dei sont au nombre des marottes et des obsessions de cette secte…
Un fait à rappeler à l’heure ou certains journalistes se sont penchés ces dernières heures sur la faiblesse du vote FN en Bretagne, -sur les 20 villes qui votent le moins FN, 8 sont en Bretagne autour de Rennes notamment, où le score moyen de l’opposition nationale est de 3,73%- qu’ils attribuent à la persistance de l’influence d’un clergé catholique socialisant ou UMP-progressiste à la sauce Etienne Pinte –voir nos articles des 24 et 17 janvier derniers.
Jean-Pierre Maugendre rappelait d’ailleurs que selon la dernière enquête publiée par Valeurs Actuelles (2 février 2012), Nicolas Sarkozy est créditée de 38 % des voix des catholiques pratiquants au premier tour, contre 22% à François Hollande, 17 % à Marine Le Pen et François Bayrou.
Un pourcentage d’intentions de vote de pratiquants qui apparait élevé en faveur de M. Hollande après ses déclarations, «afin de ratisser à gauche sur les terres de Jean-Luc Mélenchon et d’Éva Joly » , annonçant « la légalisation du mariage homosexuel et de l’euthanasie, l’augmentation du nombre d’avortements en permettant aux centres de planning familial de le pratiquer, des facilités pour la procréation médicalement assistée (PMA), notamment pour les couples de lesbiennes, la mise en place d’un forfait contraception pour les mineurs, l’inscription dans la Constitution de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, etc. »
Or , dans ce contexte M. Maugendre note encore que « la vigueur conceptuelle n’ est pas la caractéristique majeure » du document publié par la Conférence des évêques de France en octobre 2011, intitulé : Élections : un vote pour quelle société ? Et de citer quelques exemples de ce que l’on peut y lire : « L’union de l’homme et de la femme est le moyen le plus simple et le plus efficace d’accompagner le renouvellement des générations » : certes, mais cet argument consumériste et utilitaire est-il vraiment digne de « Paroles d’évêques » ? « Certains habitants des quartiers ne parvenant pas et parfois ne voulant plus prendre pied dans la société globale » : ce « plus » est admirable, cela veut dire qu’« ils » ont essayé mais que notre attitude les a découragés ! Tout le texte est de cette même eau… tiède. L’objectif semble être de ne mécontenter personne »
Et donc ajouterons-nous, de mécontenter tout le monde, puisque de tous les programmes présentés par les différentes formations politiques, celui du Front National est de loin le plus proche de la doctrine sociale de l’église et défend résolument les valeurs de notre civilisation helléno-chrétienne. Ce qui éclaire et explique d’ailleurs en grande partie les liens communs existant entre les opposants les plus acharnés à la droite nationale, populaire et sociale.
Anne dit
Les prétendus catholiques progressistes, ne sont en réalités plus catholiques du tout, mais ils ne le savent pas parce que leurs pasteurs les ont fait changer de religion, tout progressivement, sans le leur dire.
Jamais un vrai catholique ne pourrait voter pour Hollande après ses déclarations. Dommage que Marine Le Pen n’ait pas repris dans son programme la suppression de l’avortement qui était dans celui de son père, néanmoins c’est elle qui se rapproche le plus et de très loin du catholicisme, et notamment du Décalogue.
papi (ex-villiériste) dit
Le commentaire de Anne ne manque pas de pertinence. Depuis le Concile de Vatican II, on a assisté à un certain nombre de dérives, et certains éléments du clergé ont pris des libertés inexcusables.
L’action du Saint Père Jean Paul II a ramené un peu de calme dans ce tumulte.
Cordialement.
papi (ex-villiériste) dit
La droite française est éclatée en de multiples chapelles; elle n’a pas résisté aux soubresauts subis au XX° siècle; les lois anti catholiques en 1905, la guerre de 14-18, le choc du Front Populaire, la défaite de Juin 40 et ses conséquences de division entre courant pétainiste et courant gaulliste, et enfin le conflit en Algérie, ont fait éclaté la cohésion nationale. Il reste à reconstruire une vraie droite sur la base d’un effort intellectuel et moral.
Cordialement.