Déclaration de Bruno Gollnisch sur l’article 149 traitant de la Sidérurgie dans l’Union
Demander quel avenir ils envisagent pour la sidérurgie européenne à ceux qui depuis soixante ans n’ont eu de cesse de la démanteler, c’est comme commander un projet éducatif à Fourniret.
Ce sont les mêmes qui, en 2006, au nom de la sacro-sainte politique de concurrence, approuvaient l’OPA hostile de Mittal sur Arcelor, fustigeaient quiconque dénonçait l’absence de projet industriel du milliardaire indien et rejetaient toute vision stratégique nationale, voire européenne.
Le résultat de votre gestion ? Aujourd’hui la sidérurgie est très majoritairement aux mains de firmes multinationales extra-européennes qui privilégient la rentabilité à court terme et la recherche des plus bas coûts, notamment dans leur pays d’origine.
Mais l’industrie sidérurgique est stratégique. Lui appliquer le droit bruxellois commun condamne à une dépendance étrangère inacceptable de nombreux autres secteurs industriels pourvoyeurs de millions d’emplois, comme l’automobile ou le bâtiment, et symbolise l’absence de projet industriel européen.
La réaction de la France, qui demande que les entreprises multinationales stratégiques prennent en compte les préoccupations des Etats, est pitoyable : M. Mittal s’en moque comme de sa première fusion-acquisition. Ces multinationales ne sont qu’au service de leurs propriétaires-actionnaires. Sauf à être actionnaire lui-même, l’Etat ne peut rien. Mais les sacrifiés de Gandrange, de Florange, de Dunkerque et hélas d’ailleurs apprécieront.
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