Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Koppa (A7-0274/2012) traitant de la Politique, des critères d’élargissement et des intérêts stratégiques de l’UE en la matière
Ce rapport est affligeant.
Si les critères d’adhésion que vous préconisez avaient été respectés un jour, et notamment celui de la résolution préalable des conflits, la Turquie n’aurait jamais dû être admise à négocier et Chypre, qu’elle occupe militairement, ne serait pas un Etat membre.
Mais à la limite, cela devient une péripétie. Parce que si je comprends bien le sens de ce rapport, l’élargissement est devenu une politique à part entière, se suffisant quasiment à elle-même, et supposée suppléer dans certains cas à une diplomatie défaillante ou à l’instabilité politique d’un voisin immédiat.
Cela ressemble plutôt à une fuite en avant, celle qui a d’ailleurs toujours précédé le renforcement des pouvoirs de Bruxelles par un nouveau traité. Et également à une sorte d’espérance qu’il existe une taille critique qui rendrait l’utopie européiste « too big to fall and to fail ».
La seule idée qui mérite un tant soi peu d’examen est la proposition d’un statut de « membre associé ». Seulement je crains que dans l’esprit du rapporteur, ce statut vise plus la Suisse ou la Norvège que la Turquie.
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