J’ai voté contre les rapports sur les accords commerciaux entre l’Union européenne, l’Amérique Centrale, la Colombie et le Pérou. Je suis en effet convaincu qu’ils n’auront pas, pour les entreprises européennes, les effets mirifiques annoncés, même si leurs actionnaires en profiteront. Leur impact sur l’emploi en Europe me semble en revanche douteux. La capacité de la Commission à activer les clauses « droits de l’homme« , dont ce parlement se gargarise, est tout aussi douteuse : elle a toujours fait primer le libre-échange et la finance sur toute autre considération.
J’ai cependant voté les rapports mettant en œuvre une clause de sauvegarde, et un mécanisme de stabilisation pour la banane. Je l’ai fait comme un pis-aller, en ayant la certitude que nos producteurs de banane souffriront de ces accords, et que cette clause sera peu ou pas du tout activée, comme celle qui accompagne l’accord avec la Corée du Sud. Elle est de toute façon temporaire, comme si les conditions de concurrence pouvaient s’équilibrer en quelques années.
Hélas, Bruxelles n’a que faire de ces îles encombrantes du bout du monde aux productions exotiques. Elle n’a que faire d’une préférence européenne, quand les Allemands veulent des bananes pas chères.
Moi je pense qu’il faut défendre ces petits bouts de France, y compris contre Bruxelles.