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De Toulouse à l’Oise, les faits nous donnent raison

COQ GAULOIS BIS« Dans le cadre des cérémonies  d’hommage aux trois parachutistes d’origine  maghrébine et aux quatre  franco-israéliens, dont trois enfants,   abattus froidement    par Mohammed Merah il y a un an,  François Hollande était à Toulouse hier pour délivrer  un message de «solidarité» et «d’unité» aux familles et dire «que la démocratie est toujours plus forte que le fanatisme».  La marche blanche « multiconfessionnelle »  organisée quelques heures auparavant   en hommage aux victimes de la sanglante équipée de  Merah n’a pas rameuté les foules, environ 1200 personnes avaient fait le déplacement.  Aux côtés du calamiteux et très antinational  maire de la ville rose, Pierre Cohen, et comme ce dernier,  le chef de l’Etat  au plus bas dans les sondages, a exalté le modèle multiculturel du vivre-ensemble, promis de lutter sans relâche contre l’antisémitisme.  Il y a un an également, Bruno Gollnisch lui, ne se contentait pas de formules creuses mais posait les vraies questions. Notamment celle-ci : que faisait le bi-national Mérah « dans un pays  –le nôtre- qu’il haïssait, comme d’autres membres de sa famille ? Comment d’ailleurs, et pourquoi, cette famille est-elle arrivée-là, dans un pays où théoriquement l’immigration de travail a cessé depuis 1975 ? A quelle rationalité obéissait cette présence ? Quel profit la communauté nationale a-t-elle retiré de cet  apport ? ».  

   «Si le Code de la Nationalité était ce qu’il devrait être poursuivait Bruno Gollnisch, comme ce qu’il est dans la plupart des pays du monde, la naissance sur le sol français ne lui aurait conféré aucun droit automatique. Elle eût été un simple élément à l’appui d’une éventuelle demande de naturalisation. Naturalisation accordée à ceux qui s’en sont montré dignes-(il y en a, bien sûr !), et refusée aux autres, comme ç’eût été le cas en l’espèce, compte tenu de ses multiples méfaits. Mieux : les méfaits des rejetons –et du père- auraient conduit dans n’importe quel pays à la résiliation des autorisations de séjour de cette famille étrangère. »

 Préférence étrangère qui se manifeste symboliquement aux sommets de l’Etat avec une maladresse  confondante. Le Figaro le rapportait ce lundi, en déplacement au Canada,  le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ainsi que la délégation française qui l’accompagnait, n’a pas souhaité séjourner à l’hôtel Sofitel  qui appartient au groupe français Accor. M. Ayrault et son  aréopage ont opté pour « l’Omni » qui est  un « hôtel américain à Montréal » alors   que le Sofitel  « voisin »,  « accueille d’ordinaire les visiteurs français ».

 Un tropisme américain  que n’a pas eu la compagnie indonésienne à bas coût Lion Air qui a écarté Boeing (son fournisseur attitré jusqu’alors)   pour  signer ce lundi avec l’avionneur  Airbus un contrat de plusieurs milliards d’euros pour  l’acquisition de  234 A320. Si pour la première fois en six ans,  Boeing  a vendu plus d’avions qu’Airbus en 2012,  il s’agit donc d’une  bonne nouvelle pour les salariés français du groupe,  notamment  à  Toulouse, en Loire-Atlantique où sur  le site de Méaulte  (Somme) .

  Un signe de  l’excellence d’Airbus, consortium industriel dans lequel chaque avionneur européen à un certain  nombre de parts,  mais qui ne doit strictement rien au système de Bruxelles. Pour autant et nous le soulignions l’année dernière,  le plan de restructuration drastique   mis en en place en 2008, prévoyait de délocaliser une partie de la production vers des pays situés en zone dollar ou à faible coût de main d’œuvre.

   D’où la construction d’une usine de composants en Tunisie, d’une chaîne de production de l’A320 en Chine, d’un site d’assemblage  aux Etats-Unis qui ne sont pas tributaires de l’euro fort Monnaie unique bruxelloise  dont la surévaluation permanente par rapport au dollar met Airbus et plus largement l’industrie française, dans une situation d’infériorité structurelle.

 Une Europe folle aussi impopulaire que l’est ce  gouvernement à la dérive qui a été sévèrement taclé dans les urnes hier lors  premier tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l’Oise. Faute d’avoir obtenu 12,5 % des inscrits  –le  taux d’abstention a atteint 67,21 %-, la candidate du PS Sylvie Houssin a été éliminée avec 21,37 % des voix. Le second tour opposera  le notable UMP Jean-François Mancel (40,61 % des suffrages) à la candidate FN Florence Italiani qui a obtenu 26,58 % des voix.  Elle a recueilli  ainsi  plus de 70% des suffrages dans le village de Le Hamel, 53,01% à   Grez , plus de 30 % des suffrages dans  63 des  175 communes de  la circonscription. La frontiste  arrive en tête dans 30 communes et en seconde position dans 103…Elle a appelé  dimanche soir à la mobilisation des abstentionnistes et les électeurs  à  ne pas oublier les ravages et les échecs  du sarkozysme.

 M. Mancel avait été réélu en juin dernier avec quelques dizaines de voix d’avance  sur Mme Houssin (qu’il avait déjà battu en 2007), dans une triangulaire UMP-PS-FN.  Le  Conseil constitutionnel avait invalidé ce résultat à cause d’un  tract distribué le vendredi avant le deuxième tour et mettant en cause la candidate socialiste. Mais hier soir,  le premier secrétaire du PS,  Harlem Désir, au nom de son parti, a « (appelé) sans hésitation à faire barrage » au FN lors du second tour, c’est-à-dire à voter UMP.

 Oublié la confirmation de la  condamnation de M. Mancel  par la 9e chambre de la cour d’appel de Paris en mars  2006,   à 18 mois de prison avec sursis et  30 000 euros d’amende dans la cadre de l’affaire Euro-2c. Oublié se souvient encore  Bruno Gollnisch,  le Mancel  de 1998, traîné dans la boue par  les médias, la  gauche et la droite,   pour avoir accepté et encouragé des désistements réciproques avec le Front National lors des élections cantonales et régionales. Il fit d’ailleurs à l’époque l’objet d’une exclusion du RPR.  Mais aujourd’hui l’heure est grave, ce qui compte désormais aux yeux de MM. Copé, Fillon, Désir et consorts c’est le maintien de l’implicite  union sacrée  entre partis pro-bruxellois pour empêcher l’essor du FN. Jusqu’à quand ? Rendez-vous en 2014.

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