Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Matias (A7-0031/2013) évoquant le Rapport annuel 2011 de la BCE
L’exposé des motifs du rapport de Mme Matias est plus instructif que le corps du rapport lui-même et sensiblement plus négatif sur l’action de M. Draghi.
Je regrette de ne pas retrouver dans le texte que nous avons voté (ou plutôt que je n’ai pas voté notamment pour cette raison), la mise en cause du rôle de la Banque Centrale Européenne, les critiques sur ses modes d’intervention ou sur la manière dont elle outrepasse son mandat, la dénonciation du fait que ses interventions ont plus souvent été partie du problème que de la solution face aux situations de crise, ni l’expression de sérieux doutes quant à la nécessité de l’indépendance de la Banque.
Cela mène Mme Matias à une conclusion claire, même s’il est impensable pour elle de remettre en cause le désormais sacro-saint « euro » : a minima, les statuts de la Banque doivent être modifiés, ses objectifs redéfinis, ses décisions soumises à des impératifs politiques et étroitement contrôlés.
C’est un début de prise de conscience. Il n’est pas dans le texte voté, qui n’est finalement qu’un satisfecit accordé à l’ancien cadre de Goldman Sachs. Combien de pays devra-t-il encore ruiner, combien de chômeurs devra-t-il encore faire, avant que ce Parlement, qui se targue de contrôle démocratique, lui tape vraiment sur les doigts ?
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