Le Monde.fr publiait hier un article consacré au désarroi du PS devant la montée du FN, illustrée par la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Précédemment le quotidien dit de référence relevait que « L’idée même du front républicain a explosé ». « Nombre de socialistes le (remettent) en question, à l’instar de Razzy Hammadi (député de Seine-Saint-Denis) qui (questionne) son automaticité et se (demande) s’il ne pourrait pas devenir contre productif en nourrissant le discours UMPS, tous pareils du Front National. » Pour Jean-Luc Mélenchon, « le front républicain est mort et ne résiste plus à la stratégie de dédiabolisation du FN. C’est une escroquerie qui sert à obliger les gens à faire des choses qu’ils n’ont pas envie de faire ».
Bref, cette nouvelle déculottée de la gauche dimanche dernier est révélatrice «du fossé qui se creuse entre l’électorat populaire et le PS ». Et cet article de citer encore Razzy Hammadi : «Il est temps que la direction se saisisse au plus vite du sujet. La psychanalyse nous apprend qu’il n’y a rien de bon à refouler une réalité douloureuse».
En fait de réalité douloureuse, le PS ne veut pas comprendre ou admettre , et ce déni est partagé par une très large partie de leurs amis technos-copains de promotion de l’UMP, que c’est le projet global euromondialiste et immigrationniste qui est rejeté par les classes populaires et les Français.
Projet qui a fait la preuve de sa nocivité, dont François Hollande na pas voulu se démarquer depuis douze mois et qui génère non seulement la destruction de notre identité et souveraineté nationales, mais aussi une paupérisation économique et sociale accélérée.
Bien sûr, l’incapacité de l’UMP puis maintenant du PS à enrayer la spirale du chômage est largement responsable de cette désaffection des Français. Or, tous les organismes et économistes s’accordent pour dire que le nombre des demandeurs d’emploi va inexorablement continuer de croître dans les mois à venir.
Et ce, malgré les tours de passe-passe de M. Hollande et du gouvernement Ayrault, les combines poudre aux yeux pour dégonfler les statistiques du Pôle emploi. Le Bulletin d’André Noël relève pertinemment que si 500 000 « emplois d’avenir étaient prévus sur cinq ans, « Cent mille étaient prévus pour l’année en cours. A l’heure où nous écrivons, il y en a 33.000 de conclus ; nous sommes à mi-parcours, ils devraient être 50.000. »
« Quid des contrats de génération ? Malgré la prime de 4.000 euros touchée par l’employeur qui recrute un jeune en CDI couplé avec le maintien dans l’emploi d’un senior, ils ne décollent pas. Pour une raison simple : les entreprises gèlent les embauches car la consommation, donc la production, stagne. Le pouvoir visait 80.000 contrats pour cette seule année. Or, s’il y en a 20.000, ce sera un exploit ! »
«Le pacte de compétitivité ? S’il produit des effets positifs, ce ne sera, au mieux, que courant 2014, le Conseil constitutionnel venant juste de le valider. D’autant que c’est une véritable usine à gaz.»
« Au demeurant, les outils de sa boîte miraculeuse, même s’ils produisaient leur effet maximal, ne seraient pas en mesure de porter remède à un chômage de masse de 3.300.000 travailleurs privés d’emploi. Mais l’important pour prétendre que l’engagement présidentiel est tenu, ce ne sera pas de résorber réellement le chômage – rappelons-le – c’est simplement qu’il recule, ne serait-ce qu’un petit peu. »
Cette incapacité du PS à mener plus globalement les réformes nécessaires a été pointé par le PDG d’AXA, Henri de Castries, dans un entretien au Daily Telegraph (3 juin 2013), relayé par Faits & Documents et le site Polemia. M de Castries estime que « la situation économique en France est pire qu’en Grande-Bretagne dans les années 1970 (…). Remarquant que 56% de la richesse nationale est accaparée par les dépenses publiques de l’Etat, il note que ce pourcentage est de 10 points supérieur à la moyenne des pays de la zone euro.»
Le PDG d’AXA poursuit : « Ces 200 milliards d’euros (NDA : soit ces 10 points de plus) sont pris par l’Etat à des gens qui savent comment faire de l’argent, créer des emplois, favoriser la croissance et réaliser des bénéfices. La manière dont cet argent utilisé par l’Etat ne représente pas nécessairement un bon retour sur investissement. » Il relève aussi que « La question pour la France n’est pas tant de réduire son déficit que ses dépenses publiques» […] et à à l’instar de Bruno Gollnisch que «Le code du travail français a 3.650 pages et il s’en ajoute 200 par an. La Suisse a un code de 70 pages et je ne pense pas que la Suisse ait une économie moins efficace. »
Confédération helvétique qui par la grâce de la démocratie directe, du référendum d‘initiative populaire, sait aussi juguler et limiter drastiquement les flux migratoires et les coûts générés par ceux-ci. Ce n’est pas le cas en France, comme chacun le sait.
Polemia vient ainsi de mettre en lumière de nouveaux travaux sur l’impact de l’immigration massive sur notre économie, que l’on doit à André Posokhow auditeur consultant, diplômé d’expertise comptable.
Celui-ci « prend en compte l’ensemble des recettes fiscales et sociales dues à l’immigration, par souci de cohérence il réimpute aussi à l’immigration un coût moyen des services publics auxquels les immigrés et descendants d’immigrés accèdent proportionnellement aux autres résidents »
« Le rapport prend aussi en compte, en dépenses comme en recette les collectivités territoriales il aboutit au chiffre de 84 milliards d’euros, l’équivalent du déficit public . Ce chiffre, plus élevé que celui d’autres études, s’explique par le caractère global de cette étude. André Posokhow prend en compte les secteurs où il y a clairement des surcoûts liés à l’immigration ; la police et la justice par exemple » – rapport consultable sur le site de Polemia.
Bruno Gollnisch l’affirme, la France ne sortira pas du marasme potentiellement mortel dans lequel elle est plongée avec la boîte à outils socialiste et les rustines de l’UMP. Et ça, oui, effectivement, les Français commencent à la comprendre massivement.
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