Le président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN) a pu mesurer l’intérêt, la curiosité, mais aussi la perplexité, les inquiétudes bien légitimes des sympathisants frontistes sur Bruxelles et la place de la France au sein de l’UE, puisqu’il a répondu aux questions de l’assistance sur ce thème…jusqu’à une heure du matin !
Bruno Gollnisch a notamment rappelé l’indécence des politiciens français qui attaquent aujourd’hui le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, alors que les élus de l’UMP comme du PS ont voté non seulement pour son investiture mais aussi pour sa réinvestiture en souhaitant ainsi qu’il fasse deux mandats à la tête de la Commission ! Le Front National lui, a au moins une totale pertinence dans ses critiques de l’entité bruxelloise et de la politique euromondialiste menée par la Commission et qui est soutenue, quoi qu’ils en disent, par tous les tartuffe des partis de l’Etablissement.
Il est ainsi dans l’ordre des choses qu’un Alain Juppé écrive sur son blog que « L’UMP est désormais la seule force électorale de résistance au Front National », que « la responsabilité du combat » contre le FN revient désormais à la droite atlanto-bruxelloise, notamment « pour éviter que le prochain Parlement européen ne soit dominé par des partis anti-européens ».
« Le programme économique et social du FN (…) précipiterait la France dans la spirale du déclin », car il représente « la déconstruction pure et simple de l’Union européenne »; « l’arrivée du FN au pouvoir serait une catastrophe pour la France », affirme encore l’ancien Premier ministre dont les états de service et les amis politiques ont pourtant tellement contribué au déclin français dans tous les domaines…
Alors que les adversaires de l’Europe des patries libres et des identités que sont Juppé et ses amis ont mis sur pied un golem bruxellois qui est aussi un échec économique retentissant, c’est hier que la Croatie est devenue officiellement le 28e pays membre de l’Union européenne. Le premier État à la rejoindre depuis l’adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie. En janvier 2012, 66% des seulement 43,58 % de Croates qui s’étaient déplacés, avaient voté OUI lors du référendum pour l’adhésion de leur pays à l’UE.
Malgré la propagande officielle, y compris (surtout) dans les médias européens et français, les plans serrés dans les reportages télévisés pour faire croire que la foule était au rendez-vous, les Croates qui voient l’état de la situation de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, etc., croient de moins en moins à l’Europe, au fur et à mesure que celle-ci s’enfonce dans le marasme. L’Afp le rappelait, « La Croatie est en récession depuis 2009 et le chômage touche 20% des quelque 4,2 millions d’habitants( …). En Croatie, le PIB est de 39% en dessous de la moyenne européenne, seules la Roumanie et la Bulgarie se plaçant derrière Zagreb, selon l’office des statistiques de l’UE. »
Lors du vote concernant l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne le 30 novembre 2011, Bruno Gollnisch mettait en garde dans l’hémicycle européen les Croates sur une construction européenne qui « évolue (…) dangereusement vers un Etat supranational centralisé (…), imposant ses diktats ultralibéraux et mondialistes (…) l’œil plus rivé sur la satisfaction des marchés que sur le bien-être des hommes (…). »
« Je comprends la valeur symbolique, pour le peuple croate, d’une adhésion à l’Union européenne. Mais je sais aussi que ce peuple déchantera rapidement. Les bénéfices qu’il en retirera seront bien moindres qu’espérés et les contraintes bien plus insupportables que prévues. Demandez aux peuples grec, irlandais, portugais, ce qu’ils en pensent aujourd’hui ! Je ne vends pas un billet à un ami pour qu’il embarque sur le Titanic… ».
Titanic qui a choisi sous l’impulsion de ses maîtres véritables de se livrer au Grand marché transatlantique, dont on nous dit aujourd’hui qu’il pourrait être remis en cause -il n’en sera rien bien sûr-, suite aux révélations de l’ancien consultant américain de l’Agence nationale de sécurité (NSA), Edward Snowden.
Documents à l’appui publiés notamment par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, M. Snowden affirme que les Etats-Unis ont mis sur pied un programme d’espionnage visant les institutions de l’UE, notamment les bureaux des négociateurs de ce Grand marché transatlantique, et des millions de citoyens européens, via le programme PRISM d’écoute des communications téléphoniques et sur internet. Le quotidien britannique The Guardian a affirmé hier que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 « cibles » surveillées par la NSA.
La Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui coiffe 17 agences de renseignement dont la NSA, a indiqué que les Etats-Unis « répondront de façon appropriée » à l’UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques…
Rappelons ce que disait Bruno Gollnisch sur ce programme PRISM il y deux semaines –voir notre blog- dans une déclaration écrite au Parlement européen, qui relevait alors que « la quasi-absence de réaction de M. Barroso ou de Mme Ashton (suite aux révélation sur PRISM) est navrante ».
Un programme PRISM, « une étape de plus dans le fichage généralisé de la population par les Services d’information américains », «aujourd’hui un véritable programme d’espionnage permettant la collecte de données privées d’utilisateurs de plateformes de grandes entreprises informatiques (…). Les agissements des autorités américaines, avec la complicité de grandes compagnies de ce pays, méritent une condamnation ferme de la part de la Commission, et une réaction immédiate visant à garantir aux Européens la protection de leurs données personnelles, ainsi d’ailleurs que la mise en œuvre d’un droit à l’oubli, et ce malgré les pressions des lobbyistes stipendiés. »
Bref, là encore, gardons nous d’attendre de cette Europe bruxelloise structurellement antinationale, lâche, hypocrite, atlantisée et mondialisée, toute réelle volonté de résister aux ingérences de Washington.