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Gollnisch à Villeneuve-Lès-Avignon, l’Europe dans tous ses états

Gollnisch villeneuve les avignon 1Bruno Gollnisch présidait  ce  vendredi 30 juin  un dîner débat à Villeneuve-Lès-Avignon (Gard) sur le thème de l’Europe qui a réuni plus de 200 personnes. Une réunion  précédée d’une  conférence de presse à Nîmes couverte par de  nombreux médias, au cours de laquelle il a  apporté également son soutien aux listes FN qui seront en lice en 2014, en présence notamment de Julien Sanchez (photo),  Conseiller  régional et  délégué national FN, de Gilles Caïtoculi, Secrétaire départemental du Gard et tête de liste à Villeneuve-Lès-Avignon, du Colonel François Bonnieu,  ex conseiller  régional et ex conseiller municipal, de Yoann Gillet responsable de la première circonscription et membre du bureau départemental…  Au cours du dîner débat, le député européen  a tenu aussi à rendre hommage au vieux militant frontiste, essayiste et historien Lucien Ruty qui vient de nous quitter mais a aussi présenté la candidature  à Milhaud  d’Isabel Durand-Martin, commune où le FN est arrivé en tête lors des dernières consultations électorales.

 Le président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN)  a pu mesurer l’intérêt, la curiosité, mais aussi la perplexité,  les inquiétudes bien légitimes  des sympathisants frontistes sur  Bruxelles et la place de la  France au sein de l’UE, puisqu’il a  répondu aux questions de l’assistance sur ce thème…jusqu’à une heure du matin !

 Bruno Gollnisch  a  notamment  rappelé l’indécence des politiciens français qui attaquent aujourd’hui le président de la Commission européenne, José  Manuel Barroso, alors que les élus  de l’UMP comme du PS ont voté  non seulement pour son investiture mais aussi pour  sa réinvestiture en souhaitant ainsi qu’il  fasse  deux mandats à la tête de la Commission ! Le Front National  lui,  a  au moins une totale pertinence  dans ses critiques de l’entité bruxelloise et de la   politique euromondialiste  menée par la Commission et  qui est soutenue, quoi qu’ils en disent, par tous les tartuffe des partis de l’Etablissement.

 Il est ainsi dans l’ordre des choses qu’un Alain Juppé écrive sur son blog que « L’UMP est désormais la seule force électorale de résistance au Front National  », que   « la responsabilité du combat »  contre le FN revient désormais à la droite atlanto-bruxelloise, notamment « pour éviter que le prochain Parlement européen ne soit dominé par des partis anti-européens ».

  « Le programme économique et social du FN (…) précipiterait la France dans la spirale du déclin », car il représente « la déconstruction pure et simple de l’Union européenne »; «  l’arrivée du FN au pouvoir serait une catastrophe pour la France », affirme encore l’ancien Premier ministre dont les états de service et les amis politiques ont pourtant tellement  contribué au déclin français dans tous les domaines…

 Alors que les adversaires  de l’Europe des patries libres  et des identités que  sont Juppé et ses amis  ont mis sur pied un golem bruxellois  qui  est aussi un échec économique retentissant,  c’est hier que la Croatie est devenue officiellement le 28e pays membre de l’Union européenne.  Le premier État à la  rejoindre  depuis l’adhésion, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie. En janvier 2012,   66%  des seulement  43,58 % de Croates qui s’étaient déplacés,  avaient voté OUI    lors du référendum pour l’adhésion de leur pays à l’UE.

  La capitale croate, Zagreb, accueillait hier  pour la  circonstance les présidents de tous des pays des Balkans,   le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le   président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour  assister à la Fête de l’adhésion….qui a été très largement boudée par les Croates.

 Malgré la propagande officielle, y compris (surtout) dans les médias européens et français,   les plans serrés dans les reportages télévisés  pour faire croire que la foule était au rendez-vous, les Croates qui voient  l’état de  la situation de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, etc.,  croient de moins en moins à  l’Europe, au fur et à mesure que celle-ci s’enfonce dans le marasme.  L’Afp le rappelait, « La Croatie est en récession depuis 2009 et le chômage touche 20% des quelque 4,2 millions d’habitants( …).  En Croatie, le PIB est de 39% en dessous de la moyenne européenne, seules la Roumanie et la Bulgarie se plaçant derrière Zagreb, selon l’office des statistiques de l’UE. »

  Lors du vote concernant l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne le 30 novembre 2011, Bruno Gollnisch mettait en garde dans l’hémicycle européen  les Croates sur une construction européenne qui « évolue (…) dangereusement vers un Etat supranational centralisé (…), imposant ses diktats ultralibéraux et mondialistes (…) l’œil plus rivé sur la satisfaction des marchés que sur le bien-être des hommes (…). »

 « Je comprends la valeur symbolique, pour le peuple croate, d’une adhésion à l’Union européenne. Mais je sais aussi que ce peuple déchantera rapidement. Les bénéfices qu’il en retirera seront bien moindres qu’espérés et les contraintes bien plus insupportables que prévues. Demandez aux peuples grec, irlandais, portugais, ce qu’ils en pensent aujourd’hui ! Je ne vends pas un billet à un ami pour qu’il embarque sur le Titanic ».

Titanic qui a choisi sous l’impulsion de ses maîtres véritables de se livrer  au Grand marché transatlantique, dont on  nous dit aujourd’hui qu’il pourrait être remis en cause -il n’en sera rien bien sûr-, suite aux révélations de l’ancien consultant américain de  l’Agence nationale de sécurité (NSA), Edward Snowden.

 Documents à l’appui publiés  notamment par  l’hebdomadaire allemand Der Spiegel,  M. Snowden  affirme que les Etats-Unis ont mis sur pied un  programme d’espionnage visant les institutions de l’UE,  notamment les bureaux des négociateurs de ce Grand marché transatlantique,   et des millions de citoyens européens,  via le programme PRISM d’écoute des communications téléphoniques et sur internet.  Le  quotidien britannique The Guardian a affirmé hier  que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 « cibles » surveillées par  la NSA.

   Devant l’étendue de ses révélations embarrassantes,  tous les eurocrates ont  fait mine de tomber des nues et ont  réclamé des explications, à l’instar des commissaires européens  Michel Barnier, Karel De Gucht,  Viviane Reding. Le ministre  de la Justice, Christiane Taubira a évoqué  « un acte d’hostilité inqualifiable »;   le  ministre des  Affaires étrangères  Laurent Fabius a demandé des explications « dans les plus brefs délais ».

 La Direction nationale du renseignement américain (ODNI), qui coiffe  17 agences de renseignement  dont la NSA, a indiqué que les Etats-Unis « répondront de façon appropriée » à l’UE et à ses Etats membres par les canaux diplomatiques…

Rappelons ce que  disait   Bruno Gollnisch sur ce programme PRISM  il y deux semaines –voir notre blog-  dans une déclaration écrite au Parlement européen,  qui relevait alors que « la quasi-absence de réaction de M. Barroso ou de Mme Ashton (suite aux révélation sur PRISM)  est navrante ».

Un  programme PRISM, « une étape de plus dans le fichage généralisé de la population par les Services d’information américains », «aujourd’hui un véritable programme d’espionnage permettant la collecte de données privées d’utilisateurs de plateformes de grandes entreprises informatiques (…). Les agissements des autorités américaines, avec la complicité de grandes compagnies de ce pays, méritent une condamnation ferme de la part de la Commission, et une réaction immédiate visant à garantir aux Européens la protection de leurs données personnelles, ainsi d’ailleurs que la mise en œuvre d’un droit à l’oubli, et ce malgré les pressions des lobbyistes stipendiés. »

Bref, là encore,  gardons nous d’attendre de cette  Europe bruxelloise  structurellement antinationale,  lâche, hypocrite, atlantisée et mondialisée,  toute réelle volonté de résister aux ingérences de Washington.

 

 

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