Intervention de Bruno Gollnisch sur la présidence litiuanienne…et incident avec Madame Wickström (3 juillet 2013)
Monsieur le Président, Madame la Présidente du Conseil,
nous sommes heureux de vous voir, même si cette présidence tournante fait – contrairement à ce qu’a dit mon collègue Daul –, évidemment double emploi avec la présidence fixe de M. Van Rompuy, dont on se demande encore un peu toujours à quoi il sert. Mais, enfin…
J’ai lu avec attention, Madame la Présidente, votre programme et je peux dire que rien n’y manque. Rien n’y manque de la rhétorique européenne habituelle: le développement durable, le réchauffement climatique, l’Europe citoyenne, la poursuite de l’élargissement avec la Turquie, les visas d’entrée plus faciles pour les pays au sud de la Méditerranée – dont il faut bien dire que, pour le moment, ils ne sont pas encore très nombreux à venir en Lituanie, mais attendons un peu, cela va venir – et puis des traités de libre-échange avec pratiquement le monde entier.
J’ai entendu M. Swoboda, qui a été très applaudi quand il a demandé le maintien du niveau social de l’Europe. Le problème, mes chers collègues, c’est que c’est parfaitement incompatible avec la conclusion de traités de libre-échange avec le monde entier et, notamment, avec des pays dont les salariés sont payés dix fois, vingt fois, trente fois moins que dans les nôtres.
Alors, j’ai même entendu, et j’ai lu dans votre programme, aussi, beaucoup d’invocations aux droits de l’homme, à la non-discrimination, même de la part de Mme Wikström, qui a signé un rapport demandant la levée de l’immunité de Marine Le Pen, alors que nous avons maintenu l’immunité de collègues, ici, poursuivis pour des délits de droit commun – concussion, participation à des actes criminels, hébergement de terroristes.
Et ce Parlement donne des leçons de non-discrimination à tout le monde. Mais il a une occasion de se racheter: donner, par exemple, l’asile à Edward Snowden et à Julian Assange. Nous verrons si c’est vraiment une Europe soucieuse des droits de l’homme.
(L’orateur accepte de répondre à une question « carton bleu » (article 149, paragraphe 8, du règlement)
Question Carton bleu de Mme Wickström (traduction)
« Monsieur le Président,
puisque j’ai été mentionnée dans l’intervention de M. Gollnisch, je souhaiterais prendre la parole pour dire que c’est aux autorités judiciaires françaises d’examiner la situation de Marine Le Pen. Ce n’est pas à nous, au sein de ce Parlement, de nous en occuper. Et en tant que rapporteur sur la demande de levée d’immunité, j’avais essayé de voir s’il y avait un lien entre son action en tant que parlementaire européenne et ses discours supposées haineux à Lyon. Ce lien n’existe pas.
Par ailleurs, M. Gollnisch, il n’y a pas de fumus persecutionis dans ce cas. Troisièmement, il y a une jurisprudence très claire en la matière de la Cour de Justice européenne. M. Gollnsich, je vous demande d’arrêter de rire. Il s’agit d’une question tout à fait sérieuse. Il en va de la dignité de ce Parlement européen. »
Réponse de Bruno Gollnisch
Madame Wikström,
il n’y a pas de lien, dites-vous, entre le discours politique de Mme Le Pen et sa qualité de députée européenne. Y avait-il un lien entre la fraude fiscale dont M. Brok était accusé et sa qualité de député européen? Entre l’hébergement de terroristes dont M. Cohn-Bendit était accusé et sa qualité de député européen? Entre la dilapidation des fonds publics dont notre collègue napolitain était accusé et sa qualité de député européen? Mais vous, majorité du Parlement, vous avez cependant protégé leur immunité parlementaire!
pierlot dit
Toujours les passes droit pour les copains . Pour la vérité szul Marine Lepen le dit bien haut .
Merci de la défendre Mr Gollnisch
hugues desesquelles dit
Rien de nouveau en URSE (Union des Républiques Socialistes Européennes)
PROFANE dit
juste un mot…merci
MERCI BRUNO, S’IL EN RESTE UN ENTIER, BRILLANT ET COHÉRENT A NOUS DÉFENDRE… C’EST BIEN VOUS… VOUS ÊTES ET RESTEZ UN DES SEULS PARLEMENTAIRE UTILE A NOTRE PAYS LA FRANCE.