Ce sont les mêmes cadors de l’UMPS qui, au nom du refus du « repli sur soi », fustigent ceux qui ne veulent plus de l’Europe folle sans frontières des délocalisations et des flux migratoires. Les mêmes qui balayent d’un revers de la main les piètres résultats de leur politique conjointe : officiellement 11% de chômeurs…ce dont nous sommes priés de nous en réjouir eu égard à la situation de nos voisins espagnols.
Et ce, dans une France déjà submergée par une immigration non européenne qui selon l’étude du Professeur Yves-Marie Laulan, président de l’Institut géopolitique des populations(IGP), coûte déjà aux contribuables français, 70 milliards d’euros par an…
Dans ce contexte, Manuel Valls, qui s’est fait copieusement hué hier par de manifestants lors de son arrivée à la gare de Rennes, agite le danger Dieudonné comme un chiffon rouge pour sidérer l’opinion, la détourner des vrais enjeux. Est-ce que ça fonctionne ? Pas vraiment.
Selon le sondage en ligne réalisé par Canal Plus le 6 janvier auprès de ses auditeurs, près de 80 % de ces derniers étaient contre l’interdiction des spectacles de l’humoriste.
L’enquête CSA pour le site Atlantico, réalisée du 7 au 8 janvier par internet indique que seulement 28% des personnes interrogées se disent « très favorables » à l’interdiction ( 24% « plutôt favorables»). Dans le détail 69% des sympathisants du PS y sont favorables (56% de ceux d’EELV, 54% de ceux de l’UMP), 69% des sympathisants du FN y sont opposés (ainsi que 57% des sympathisants du Front de Gauche).
64% des sondés estiment plus globalement, notamment ceux qui doutent du prétexte avancé par Valls et ses amis, que cette interdiction ne serait « pas du tout (28%) ou «plutôt pas efficace» (36%) pour lutter contre l’antisémitisme.
Manuel Valls peut cependant se consoler avec le soutien inconditionnel d’officines vivant du communautarisme, ou encore de la revue La Régle du jeu de Bernard-Henry Lévy, ce qui certes, est extrêmement rarement un gage de sérieux et de crédibilité.
Outre le pipo(le) BHL, sur le site de la Règle du Je(u), «l’écrivain» (sic) David Gakunzi, affirme que le ministre de l’Intérieur a raison de combattre Dieudonné car « Laisser son rire se répercuter sans entraves à l’infini comme un flot de paroles haineuses, reviendrait à laisser le dernier mot au crime des crimes ».
Très en pointe dans le combat mené pour faire chuter l’actuel régime laïc en Syrie, Bernard Schalscha, sur ce même site, explique qu’ « Internet aidant, des dizaines de milliers de nouveaux SA et SS virtuels parsèment dorénavant le territoire français (…). Assez de tergiversations métaphysiques à deux sous. Il est temps de faire souffler sur ce pays un grand vent d’air frais pour éliminer les vapeurs nauséeuses des nostalgiques de Hitler ».
Un constat qui même au PS, paraît singulièrement déconnecté du réel, éminemment partial, extraordinairement délirant et paranoïaque à beaucoup. Le site du Figaro relaye d’ailleurs les jugements sévères des petits camarades de M. Valls sur sa décision d’interdire les spectacles de l’humoriste via sa fameuse circulaire.
En effet est-il rappelé, «la plupart des précédentes interdictions de spectacles prononcées à l’encontre de Dieudonné, systématiquement contestées par l’humoriste, ont finalement été invalidées par les tribunaux administratifs et le Conseil d’État. Lesquels se réfèrent au principe constitutionnel de liberté d’expression ainsi qu’à la loi de 1881, qui garantit la liberté de réunion.»
L’ancien ministre de l’Intérieur Pierre Joxe, «proche de Christiane Taubira», a affirmé que «l’interdiction du spectacle de l’humoriste (…) n’est pas viable juridiquement. «J’avais de meilleurs conseillers juridiques que lui», a-t-il ironisé, jugeant que le droit actuel semble «offrir toutes les garanties pour intervenir à l’égard des délits reprochés à Dieudonné».
Même avis de Jack Lang : «Je suis convaincu que (la circulaire Valls, NDLR) n’est pas conforme au droit. La liberté [d’expression] est la règle dominante et pour lui porter atteinte il faut de vraies raisons et le Conseil d’État pose des restrictions très rigoureuses.»
«Je crains les fragilités du dispositif qui, si elles étaient confirmées, nous affaibliraient», affirme le député de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi.
Secrétaire national du PS à la Culture, Frédéric Hocquard se félicite de ce « que l’arsenal juridique actuel, renforcé par la loi Gayssot, est suffisant pour envoyer Dieudonné en prison». « Mais Si Dieudonné monte sur une caisse à ,savon à l’extérieur du Zénith et s’adresse en martyr de la liberté d’expression à des milliers de personnes, on aura gagné quoi? (…) L’interdiction n’est pas une réponse adéquate.»
Enfin, l’activisme d’un Valls visant le fauteuil de l’actuel premier ministre, et qui n’est pas sans rappeler celui de Sarkozy au même poste sous Chirac et Raffarin, n’est pas du goût de tout le monde. « La réaction dans Le Parisien du député de Seine-et-Marne, Olivier Faure, très proche de Jean-Marc Ayrault, en dit long sur l’agacement de Matignon à ce sujet: Ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de dire quand on peut ou ne pas rire».
Journaliste d’investigation courageux (affaire clearstream), écrivain, Denis Robert a publié un long texte sur cette affaire ,relayé sur le site de Inrocks, très sévère sur l’attitude de M Valls. Il y voit peut être « un plan de communicants. Une rouerie à la Stéphane Fouks ou à la Alain Bauer (ses deux potes de l’ombre qui lui collent aux escarpins après avoir collé à ceux de Dominique Strauss Kahn ou de Nicolas Sarkozy).»
« Si Valls avait joué la collectivité, l’idéal de justice en faisant confiance au droit et aux institutions, s’il avait laissé faire la justice et attendu que la sentence tombe, je n’aurais rien à dire » écrit-il encore. « Là, il reproduit exactement ce qu’aurait pu faire Sarkozy. Je ne vois aucune différence entre eux. Quand Valls dit qu’il va faire interdire les spectacles de Dieudonné ou que ce salopard n’est pas un humoriste mais un homme politique haineux et raciste, il incarne la loi, décide de ce qui est juste, de ce qui est un spectacle ou un meeting, avant que la cause ne soit entendue ou débattue. Il se moque du monde ».
« Manuel Valls, comme Nicolas Sarkozy – se ressemblent. Même poids plume, mêmes communicants, même manière d’exhiber sa femme dans Paris Match, agit en ce moment en sniper sans s’en remettre à la loi, au droit, à la justice. Il se la joue frère et protecteur de la communauté juive (c’est lui qui le dit et utilise ces mots). C’est une posture minable, une attitude de cours de récré ».
« En montant en épingle à des fins politiques un événement qui ne le méritait pas, Valls –et maintenant le gouvernement- joue avec des allumettes. Dieudonné est devenu une vraie rock star. La rock star des pauvres et des désorientés… » affirme Denis Robert.
Et des pauvres et des désorientés, mais aussi des citoyens éveillés ayant compris la réalité de ce Système et en dissidence avec celui-ci, après des décennies de co-gestion UMPS, de mensonges, d’affaissements à tous les niveaux, ce n’est pas ce qui manque constate Bruno Gollnisch.