Il peut y avoir, parfois, des divines surprises en politique mais certainement pas de miracles. Autant dire que les victoires qui seront engrangées par le FN au soir du second tour des élections municipales, en terme du nombre d’élus voire de villes conquises, seront avant tout le fruit des situations, des configurations locales et du travail militant fourni. Dans un contexte souvent difficile, face à des maires sortants bien implantés, bénéficiant de réseaux et de clientèles captives, il appartient au FN d’exposer son programme, de poursuivre inlassablement son travail de pédagogie, d’explications. Travail parfois ingrat mais nécessaire pour convaincre nos compatriotes de la justesse de nos positions…Baudelaire n’était à l’évidence pas fait pour la politique lui qui notait que « Rien n’est plus fatiguant que d’expliquer ce que tout le monde devrait savoir»! Marine Le Pen le rappelait dernièrement à Sorgues (Vaucluse) lors d’une réunion publique, demandant aux Français d’ «arrêter de croire toujours les mêmes qui vous font toujours les mêmes promesses pendant les élections. Vous avez pu les voir 5 fois, 6 fois, 30 fois, ils font mine d’être d’accord avec vous et au moment où ils arrivent aux responsabilités, ils font exactement l’inverse!».
Ne nous payons pas de formules démagogiques, un maire n’a pas tous les pouvoirs et ne peut parfois agir qu’à la marge sur les maux qui compliquent ou pourrissent la vie de ses administrés. Mais il peut œuvrer concrètement dans le bon sens, avec les moyens en sa possession, notamment sur le terrain de la sécurité, de la fiscalité, de l’économie locale, des transports, de la circulation, sur la transparence des marchés publics et de l’attribution des logements sociaux, sur l’environnement culturel… C’est ce que Bruno Gollnisch et ses colistier(è)s expliquaient encore ce vendredi 14 mars, à l’espace de la Villette à Hyères, devant une salle pleine pour la dernière réunion publique d’avant le premier tour.
Bref l’élu local ne peut, ne doit invoquer la «fatalité» ( «l’excuse des faibles et des maladroits» disait Napoléon) pour accompagner les catastrophiques dérives actuelles. Gérard Gelé, sur le site des Quatre vérités, dressait le bref et sombre panorama du déclin français, d’une France qui se trouve aujourd’hui en phase de décrochage: « fuite des riches, des investisseurs étrangers, des entrepreneurs, délocalisation des entreprises», « fuite des jeunes diplômés, appauvrissement de la population, hausse des prélèvements, impôts et taxes en folie (…). Une dette qui augmente malgré l’overdose fiscale qui tue nos entreprises et démotivent les classes moyennes. La France surendettée et ruinée n’a plus de marche de manœuvre».
La France est «enferrée dans un piège qui se referme doucement (…). Aucun texte sérieux sur la réforme des retraites. Rien sur l’assurance chômage, qui va afficher cette année un déficit cumulé de 20 milliards d’euros. Rien sur les déficits de la sécurité sociale ! Nous sommes au fond du trou mais ont creuse encore… Rien, sinon l’usine à gaz du crédit d’impôt compétitivité emploi, pour tenter de réindustrialiser le pays (…)»..
Christian Lambert, membre du Conseil d’administration de Contribuables Associés, livre sur le site de cette association des chiffres que tous les Français devraient connaître, a fortiori ceux qui envisagent d’aller encore voter pour les candidats de l’UMPS: « La réalité, aujourd’hui, c’est une dette de 2000 milliards d’euros, en réalité 4 000 milliards en tenant compte de la provision constituée pour la retraite des fonctionnaires, soit plus de 60 000 euros par habitant. Ceci étant, l’État socialiste paraît s’en moquer. La dette coûte pourtant chaque année près de 50 milliards d’euros d’intérêt.»
« En moyenne, le contribuable français travaille jusqu’au 29 juillet pour le secteur public qui ramasse 1 151 milliards d’euros par an (chiffres de 2012), dont 525 milliards pour la Sécurité sociale et la protection du même nom. Si, à sa mort, il reste quelque chose au malheureux contribuable, dont le nom commence si mal, l’État bienfaiteur s’empare de l’essentiel. Une étude publiée par le Figaro magazine du 7 février établit que, sur 1 000 euros, il reste en fin de course aux héritiers 140 euros !(…).»
«Bref, le but est atteint qui est la confiscation des patrimoines, le nivellement par le bas, la suppression de la classe moyenne supérieure composée de Français honnêtes, travailleurs, épargnants et donc suspects aux yeux des socialistes, au profit d’un prolétariat principalement arabo-africain qui remplace ce que les socialo-communistes appelaient naguère la classe ouvrière, une classe ouvrière estimable qui, elle, autrefois, travaillait sans être assistée.»
Alors stop ou encore? Marine était hier à Saint-Gilles (Gard) , mairie FN de 1989 à 1992, aujourd’hui ravagée par le chômage de masse, les tensions inter-ethniques, une délinquance endémique et les trafics, pour y soutenir la la candidature de Gilbert Collard. Et ce juste avant son passage à Fréjus (Var) pour apporter également son soutien à celle de David Rachline , dans une ville UMP où la dette par habitant s’élève à 2 986 € , l’une des plus importantes de France.
Occasion pour la présidente du FN de scander un message important: Oui, malgré la désinformation et les mensonges, les villes qui se sont données un maire FN en 1995 et 1997 (Orange, Toulon, Mariganne, Vitrolles) ont été bien gérées financièrement . Oui, le FN entend de nouveau «faire (ses) preuves», «gérer les communes en bon père de famille». «On nous dit : Vous, c’est facile au Front National-Rassemblement Bleu Marine (FN-RBM), vous n’avez jamais géré ! Et vous croyez que pour nous c’est un avantage ? C’est un immense inconvénient de ne pas avoir eu la possibilité de prouver aux Français ce que nous pouvons faire. Nous n’attendons qu’une chose, de gagner! Toutes les caméras seront braquées sur les villes FN-RBM? Tant mieux! Car comme ça, tout le monde verra que contrairement à ce qu’on leur dit, changer, c’est possible!».
Changer c’est possible, c’est même un impératif vital affirme Bruno Gollnisch et ces élections municipales seront une étape importante dans la stratégie d’implantation locale indispensable pour amener nos idées au pouvoir. Dans le Hagakure, compilation des enseignements du samouraï Yocho Yamamoto, il est écrit: « Il est un proverbe qui dit lorsque l’eau monte, le bateau en fait autant. En d’autres termes, face à l’épreuve, les capacités humaines s’élèvent. l’homme vertueux et capable, plus il a à surmonter de difficultés, plus il s’applique à cultiver ses qualités personnelles. C’est une grave erreur, en vérité, que de s’affliger face à l’adversité.»
Dans une France anémiée, tombée aux mains des idéologues du repli mondialiste, qui se vide chaque jour davantage de sa substance, mal défendue par ceux qui ont le devoir de la protéger, la tâche des hommes et les femmes du FN est immense. Face à l’adversité, ils devront se surpasser, déployer beaucoup d’énergie, d’effort et de patience pour remettre notre pays sur les bons rails et rendre enfin le destin de la France aux Français. Mais existe-t-il combat plus exaltant?
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