Mensonge délibéré ? Absence de professionnalisme ? Fainéantise ? Manque de rigueur? Toujours est il que le 22 juillet a été publié sur le site du magazine Marianne un article signé du dénommé Kevin Erkeletyan, (« FN : l’Elysée servi sur un plateau ») qui recycle un vieux bobard qui traîne sur la toile, dont nous avons pourtant fait justice depuis de très nombreuses années et de nouveau officiellement à l’occasion de la présidentielle de 2012. M. Erketelyan écrit ainsi que « le traité transatlantique est l’exemple parfait de l’intelligence politique du Front qui a su adapter sa position sur le sujet à celle de ses adversaires : en 2008, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch votaient pour des parties d’un texte qui serait son embryon au Conseil économique transatlantique ; aujourd’hui, le parti fait bloc contre le projet ».
Pourtant, dans un communiqué officiel publié il ya deux ans sur ce blogue, sur le site du Front National et envoyé comme tel aux centaines de journalistes figurant sur la liste de diffusion du service de presse du FN, Bruno Gollnisch rappelait très clairement que les personnes à l’origine de ce mensonge « ne savent pas lire ou ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent ».
Les députés frontistes d’alors n’ont pas voté bien sûr « en faveur du grand marché transatlantique ». « L’un des votes (du FN, NDLR) incriminés porte non pas sur l’ensemble d’un texte (RC6-0209/2008) mais sur un amendement, dont le rôle, comme chacun sait ou devrait savoir, est de modifier le texte initial. L’autre vote porterait sur une autre résolution (B6-0280/2008). Là, c’est pire : cette résolution n’a pas été mise aux voix ».
Bref, si ceux qui colportent ce bobard « avaient poursuivi un peu leurs recherches, ils auraient constaté que les députés du FN ont toujours, depuis que ce projet a été lancé dans les années 1990, voté contre le marché transatlantique. Comme ils s’opposent à tous les accords de libre-échange que l’Union européenne conclut avec les pays les plus divers. Comme ils ont voté contre l’entrée de la Chine à l’OMC, ou les premières étapes pour intégrer certains pays du sud de la Méditerranée au marché unique européen. En parfaite cohérence et conformité avec les analyses et le programme du Front National que défend Marine Le Pen » concluait Bruno Gollnisch.
De l’avis général des spécialistes, le milieu journalistique –qui n’est pas épargné, très loin s’en faut par une baisse assez dramatique du niveau culturel que l’on retrouve chez nos actuelles et futures « élites » – est un milieu très autoréférencé. Formule aimable pour dire que beaucoup de journalistes (pas tous), recyclent et reprennent à leur compte sans recul, par conformisme et/ou paresse, des informations glanées ici ou là sous la plume de leurs confrères dans des journaux, sur internet, ou comme chacun sait, le pire et le médiocre (souvent) côtoie le meilleur (parfois).
S’il fallait une confirmation de la netteté du combat mené par les nationaux Français et leurs amis contre l’euromondialisme, nous la trouvions ces derniers jours dans la bouche de Frank-Walter Steinmeier, le ministre allemand des affaires étrangères. Ce dernier, comme les pontes du PS et de l’UMP, en France, s’est sans surprise félicité de l’élection, avec les voix de gauche, du libéral Jean-Claude Junker comme président de la Commission de Bruxelles (« Merci de ne pas voter pour moi » at-il lancé dans l’hémicycle à l’adresse de Marine et des députés FN !), et de celle, avec les voix de droite, du socialiste sectaire, baptisé social-démocrate, Martin Schulz à la présidence du parlement européen.
Comme le notait dernièrement Bruno ces deux là et leurs écuries respectives font mine de s’opposer un mois tous les cinq ans et s’entendent comme larrons en foire le reste du temps sur la politique antinationale à mener.
La priorité énoncée par le très fédéraliste M. Steinmeier (voir l’édition du Monde en date du 9 juillet) est limpide. Il a fustigé « la résistance des extrémistes et des populistes » qui s’opposent à l’ultra libre échangisme et au projet d’éclatement de nos nations sous les coups de boutoir du multiculturalisme.
Vœu à double tranchant pour ses amis politiques, il a prôné l’idée d’«un seuil minimal pour entrer au Parlement européen» afin d’en écarter les affreux. En toute logique il a donc martelé que «lutter contre la xénophobie, le racisme constituera la mission importante de la politique européenne dans les années à venir.» Et ce défenseur ardent des minorités de tous poils de pointer les méchants du doigt: les députés…minoritaires patriotes, souverainistes et nationalistes que le ministre de Mme Merkel accuse d’être « ouvertement opposés à la libre circulation et aux droits des minorités. »
On se souviendra, notons le au passage, que Jean-Claude Juncker avait fait campagne à la présidence de la commission en promettant un « Commissariat à la migration » dans le but d’harmoniser les politiques migratoires des pays membres, alors que nombre d’entre eux sont assaillis par l’immigration clandestine.
Le cas de l’Italie avec Lampedusa est emblématique, sachant qu’une fois entrée dans l’espace Schengen, les immigrés se précipitent en France où les prestations sociales sont réputées les plus généreuses…
Bien sûr les élections étant passées, la promesse de M. Juncker a disparu, au motif a-t-il déclaré, que cette idée d’harmonisation est « impraticable »… il ne le savait donc pas avant !? Les 25 % d’électeurs Français qui ont voté pour les listes FN en mai dernier n’ont décidemment aucune raison de regretter leur vote !
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