Les exhortations, admonestations, supplications, menaces et avertissements des Valls, Juppé ou Sarkozy n’y ont rien changé, bien au contraire peut être: Marine a reçu jeudi un accueil très chaleureux, hors norme, lors de son long passage jeudi au Salon de l’agriculture. Certains sondages enregistrent des intentions de vote s’élevant à 40% pour le FN chez les agriculteurs à l’occasion des prochaines élections départementales. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela était très perceptible hier. Tout comme la frousse hargneuse du Premier ministre qui débutait également jeudi sa tournée électorale antinationale par une première réunion publique dans l’Aude. Manuel Valls y a (ré)affirmé que l’opposition patriotique était l’ennemie à abattre. Reprenant les vieux anathèmes il a ainsi déclaré : « Face à nous, il y a évidemment l’extrême droite, c’est notre adversaire principal. Ce n’est pas seulement l’adversaire principal de la gauche, mais du pays ». « Je lance ici un appel solennel bien sûr à tous les électeurs de gauche, à tous les républicains pour battre le Front national dans chaque canton pour faire vivre les valeurs de la République ». «(Le Front National) donne l’impression d’avoir changé de vitrine »mais « le FN n’aime pas la République et sème le poison de la division et du racisme. L’extrême droite ne mérite pas la France», a-t-il ajouté, jugeant que son programme menait à « l’affaiblissement » du pays.
En fait d’affaiblissement souligne Bruno Gollnisch, les Français constatent surtout chaque jour un peu plus les échecs dramatiques de la très toxique politique gouvernementale, les conséquences désastreuses de l’hémiplégie intellectuelle des dirigeants socialistes, les ravages de leur mauvais et obsolète logiciel euromondialiste. Les coups de menton et les airs fats et ténébreux de M. Valls ne peuvent pas dissimuler cette sinistre réalité.
Arnaud Montebourg l’a résumé à sa façon lundi à l’occasion d’une conférence donnée l’université de Princeton (New Jersey). L’ex ministre de l’Economie et du Redressement productif y a lancé (dans le vide et en vain) « un appel solennel aux dirigeants politiques européens, au président de la République, au Premier ministre » pour cesser leurs « erreurs de politique économique ». « Si on continue sur cette politique suicidaire, nous finirons le quinquennat avec 800.000 chômeurs de plus. Donc, c’est le Front National au bout du chemin. Voilà ce qui se prépare ». « Les Français et les Européens doivent savoir qu’ils sont sur la mauvaise pente ».
Une mauvaise pente que nous avions aussi pronostiqué dés le départ, nous l’évoquions hier, avec la volonté du Nouvel ordre mondial d’éradiquer les régimes laïcs en Irak, en Libye puis en Syrie, ouvrant ainsi la boîte de Pandore de l’islamisme radical. Une stratégie du chaos contrôlé et circonscrit géographiquement, que certains stratèges américains ont théorisé pour garder la main sur cette partie du monde en empêchant l’émergence, la réémergence d’Etats souverains et indépendants. Mais il est loisible de s’interroger sur le point de savoir si le monstre qui a été enfanté, engraissé, armé est toujours sous contrôle au vu du développement et des agissements de l’Etat Islamique (EI).
Un EI dont les miliciens pour frapper les esprits ne se contentent pas de violer, de tuer, d’égorger, de brûler vif, de torturer en Syrie comme en Irak «mauvais musulmans », « apostats » et « chrétiens ». Ils s’attaquent aussi au patrimoine culturel, à l’art comme l’ont fait notamment avant eux à grande échelle pendant leur règne de terreur en Chine, les gardes rouges lors de la révolution culturelle . Une volonté de destruction qui dans notre civilisation européenne, helléno-chrétienne, ne peut que jeter un effroi tout particulier.
Déjà en 2001, des talibans afghans certes bas de plafond, mais habiles propagandistes au vu du retentissement mondial de leur geste, avaient dynamité les bouddhas géants de Bamiyan (IIè-Vè siècle ap.JC), œuvres d’art impies car antérieures à l’Islam…
En janvier dernier, les fous d’Allah avaient pénétré dans la Bibliothèque centrale de la ville de Mossoul (Irak) pour « l’assainir » en brûlant 2000 ouvrages (livres pour enfant, de poésie, de philosophie, de santé, de sport, de sciences, des journaux datant du début du XXe siècle) au motif qu’ils appellent « à la désobéissance à Dieu ».Dimanche, les djijadistes ont détruit de nouveau à Mossoul 8000 livres rares, notamment des manuscrits du XVIIIe, puis ils ont incendié dans le même élan une église et une école de théâtre.
Toujours plus loin dans leur frénésie de destruction, dans leur volonté de faire « table rase du passé », des vidéos mises en ligne jeudi dévoilent des miliciens de l’EI s’attaquant au musée de Mossoul, lequel renferme des objets des périodes assyrienne et hellénistique d’un caractère unique.
Nous les voyons en train de défigurer avec un perforateur un imposant taureau ailé assyrien en granit, dont un semblable est exposé au British Museum de Londres, et détruire à coups de masse des sculptures (forcément) pré-islamiques.
«Fidèles musulmans, ces sculptures derrière moi sont des idoles pour les peuples d’autrefois qui les adoraient au lieu d’adorer Dieu», déclare un djihadiste dans cette vidéo. Aucune des collections du musée de Mossoul ne semblent avoir été épargnée constate Le Figaro qui précise que « toutefois, une partie des objets détruits ne seraient que des copies en plâtre ‘(selon) le journaliste de France 24 Wassim Nasr ». Il a été aussi dévoilé depuis longtemps que l’EI alimenterait des réseaux d’antiquaires internationaux en écoulant des œuvres d’art volés en Syrie, en Irak, assurant ains une partie de leur financement.
«Cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle, déplore la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. «C’est également une question de sécurité parce qu’elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak. Par la voix de sa présidente, l’organisation onusienne a demandé jeudi soir une réunion de crise du conseil de Sécurité des Nations unies après les destructions par les djihadistes de l’Etat islamique de sculptures pré-islamiques au musée de Mossoul. Il s’agit de statuer «sur la protection du patrimoine irakien en tant qu’élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays», précise-t-elle.
Dans son passionnant récit « Les Ruines de Nivine », l’archéologue anglais Henry Austen Layard (1817-1894), à qui le British Museum doit le fond principal de son extraordinaire collection assyrienne, narrait notamment les fouilles qu’il entreprit prés de Mossoul, sur le site de la ville de Nimroud au milieu du XIX Siècle. Il expliquait, dans un pays alors sous domination (assez théorique) du califat ottoman, la superstition craintive qui entourait ses vestiges quand ils étaient découverts, mais aussi déjà les pillages, l’hostilité des autorités mahométanes à son endroit, scandalisées par la volonté des Européens de sortir de terre des « djinns » (démons), «les idoles des infidèles » et leurs « ouvrages ».
Mais la violence destructrice des miliciens abrutis de l’EI trouve écho plus largement dans la geste guerrière d’une religion qui s’est répandue à la vitesse du galop de ses combattants prosélytes. Quoi qu’en disent certains, et même si bien évidemment la nuance est de mise, que les situations ont varié selon les époques, les pays, la mentalité des peuples convertis, les exégèses, la manière d’appréhender les écrits du Coran, l’islam, n’est pas à proprement parler « une religion d’amour et de paix ».
Dans « Les quatre sens de la vie », le très atypique Alain Daniélou (frère du fameux cardinal) affirmait comme d’autres auteurs avant et après lui, que « la plus démocratique des sociétés, l’Islam, qui en théorie, ne reconnaît pas de distinction sociale ou raciale, a été la plus destructrice. Partout où l’Islam a passé, nous ne voyons que ruines, déserts, peuples entiers annihilés et, au-dessus du désastre, la démocratique islam qui traite avec un sens relativement considérable de l’égalité et de la justice les quelques survivants de ces civilisations détruites qui se sont soumis corps et âmes à sa conquête physique et spirituelle »
Dans son « Histoire de l’Inde» ce même Daniélou affirme encore que le « monothéisme de Mahomet» « fut le plus intransigeant et inévitablement le plus impérialiste ». Un islam qui n’est «pas une philosophie» mais «un dogme exigeant une foi simple et sans compromis. La religion qui en résulta fut la plus orgueilleuse, la plus sûre d’elle-même, la plus férocement destructive des religions et cultures que la monde ait connues ». Cet islam là, éminemment toxique, auquel nous ne réduisons pas pour notre part cette religion puisque nous restons persuadés de l’existence, de la pérennité d’un islam du juste milieu, est incontestablement celui auquel carburent les combattants des brigades internationales islamistes.
Ribus dit
» Marine a reçu jeudi un accueil très chaleureux, hors norme, lors de son long passage jeudi au Salon de l’agriculture. « La stratégie de la présidente est très juste et sera payante, sans aucun doute.
Ce qui m’étonne c’est qu’elle est une femme mais ne s’adresse pas suffisamment, à mon avis, aux femmes. Je crois que les femmes d’agriculteurs, d’artisans et de petits commerçants seraient très sensibles à cela. Il suffit de leur parler de leurs revenus et de leurs retraites.
D’ailleurs, dans les maisons de retraite, les femmes sont de loin plus nombreuses que les hommes…. De plus, comme je suis né dans une ferme, je peux vous dire que les convictions politiques de ces femmes sont très lentes à se créer mais sont ensuite indéracinables.
Mais c’est une simple suggestion, M. Gollnisch. Bien à vous.
FIND (http://www.find.org.in) dit
La mise en ligne d’un texte (daté du 27/02/2015) sur la « toxique politique gouvernementale » en France à l’occasion des dernières élections départementales 2015 oblige la Fondation Inde-Europe de Nouveaux Dialogues (FIND), crée en 1969 par Alain Daniélou sous le nom Fondation Harsharan et donc héritière de sa pensée et de son œuvre, à fournir une clarification sur quelques passages de deux ouvrages d’Alain Daniélou cités et interprétés par Bruno Gollnisch dans le cadre de son propos politique.
Le texte de B. Gollnisch se présente au début comme une dénonciation de la politique gouvernementale française et en même temps comme une critique du « logiciel euromondialiste » impulsé – parmi d’autres – par le socialisme français. Pour cette raison l’adjectif « toxique » se déplace du champ sémantique initial et finit par être appliqué à l’islamisme radical en tant que « boîte de Pandore » ouverte par la politique du nouvel ordre mondial. Ce déplacement sémantique ne surprend pas, puisque l’Islam (dans presque toutes ses variations) se trouve depuis quelque temps au centre du débat politique et identitaire en France – indépendamment de la qualité du débat et des conséquences.
Il n’est pas question pour la FIND d’entrer dans une discussion politique ou même identitaire concernant les français et les musulmans. Le but de cette intervention est d’éclaircir un certain usage des textes d’Alain Daniélou qui semble ignorer le contexte des écrits en question et instrumentaliser certains passages pour des buts qui n’ont rien à voir avec la pensée d’Alain Daniélou et l’héritage cultivé par FIND.
La première citation d’Alain Daniélou faite dans ce blog se réfère au livre Les quatre sens de la vie (Paris 1963). Tout d’abord il est affirmé, sans donner aucune précision, que « Alain Daniélou affirmait comme d’autres auteurs avant et après lui… ». Cette généralisation est le premier point à repérer : Alain Daniélou a écrit le livre Les quatre sens de la vie après avoir passé plus de vingt ans en Inde, pendant lesquels il avait étudié la philosophie, la religion et les langues indiennes dans une telle immersion et avec une telle intensité qu’à son retour il ne se trouvait plus à l’aise en France (« Je me sentais particulièrement mal à l’aise en France. Mais il fallait me réacclimater à l’Europe », Le chemin du labyrinthe, Paris, Rocher, 1993, p. 231). Le premier type d’impérialisme qu’il dénonçait, c’était celui de l’occident (en soulignant les effets catastrophiques de l’idéologie de la supériorité européenne : « j’ai vécu trop longtemps moi-même dans un monde qui cherchait à se défendre contre l’occidentalisation », Ibidem, p. 331). Très critique envers la gauche d’après guerre, il se distançait avec la même réserve de la droite, car « dans un cas comme dans l’autre une recherche pondérée des moyens d’assurer le mieux possible la liberté, la justice et le bonheur des hommes n’entrait en ligne de compte que sous la forme d’un idéal social et moral imposé qui est un autre nom pour la tyrannie » (Ibidem, pp. 331-332). Quels sont « les autres auteurs » auxquels le blog fait référence qui puissent avoir une position assez singulière envers la problématique identitaire de l’occident et toutes les conséquences de l’exportation de ce modèle de civilisation ? Il faudrait les préciser.
De la même manière, la première citation, qui semble à première vue absolument islamophobe, doit être comprise dans son contexte. Il s’agit d’une critique très précise sur deux plans : celui du rapport entre violence religieuse et monothéisme et celui de l’illusion de supériorité d’une culture sur des autres. Le dernier point suffit déjà pour neutraliser l’usage qu’on fait de Daniélou dans le but d’une offensive particulariste comme celle de B. Gollnisch : la violence islamique (qui est mise curieusement en rapport avec les crimes de la révolution culturelle de Mao) apparaît aux yeux de B. Gollnisch comme le pôle opposé de la « civilisation helléno-chrétienne », sous entendue comme non-violente, puisqu’elle « ne peut que jeter un effroi tout particulier » envers la violence des autres. Pour Daniélou, ce modèle d’opposition est impossible, puisque tout d’abord « des races, des civilisations entières ont été détruites par le conquérant européen pour qu’il puisse avoir l’illusion de vivre dans un monde de justice, d’égalité, de démocratie » (Les quatre sens de la vie, Paris, Rocher, 2000, p. 187), et en plus parce que le christianisme, en tant qu’institution occidentale, appartient aussi à l’héritage du colonialisme qui a ravagé des civilisations entières.
La critique de l’Islam faite par Daniélou s’inscrit dans un contexte général d’une exposition du rapport entre monothéisme et violence religieuse. Avec des livres comme Le prix du monthéisme (2007) et Violence et Monothéisme (2009), l’égyptologue allemand Jan Assmann a beaucoup contribué à cette mise en question d’une opinion établie en occident, selon laquelle le monothéisme apparaît comme un changement qualitatif dans l’éloignement progressif des êtres humains de la violence religieuse archaïque. Quand B. Gollnisch cite un passage du livre Histoire de l’Inde (1971) dans lequel Daniélou expose les effets d’un Islam réduit à un dogme simple pendant l’occupation musulmane de l’Inde, il oublie ostensiblement le fait que dans la même partie du livre, Daniélou fait allusion aux dangers du monothéisme en général : « La conception monothéiste donne à ce sentiment de supériorité une sorte de sanction divine, car le Dieu unique est naturellement celui de la tribu, et le groupe prend alors entre ses mains l’œuvre de Dieu » (Histoire de l’Inde, Paris, Fayard, 1983, p. 236). Selon Daniélou, la question du fond n’est pas la mise en contraste de la religion islamique avec la culture helléno-chrétienne (au-delà du fait que le terme composé « helléno-chrétien » est un amalgame qui devrait être éclairci), mais la violation du « droit d’être différent » (Les quatre sens de la vie, p. 42), ce qui à son avis, est une des valeurs les plus importantes dans le contexte de la création.
Reste à dire que même si Daniélou a été très critique envers quelques aspects de l’Islam comme religion positive, il a reconnu en même temps l’importance des traductions arabes pour la transmission de l’hindouisme en Europe, la valeur de l’astronome Arabe Abu Mas’har, la qualité de la philosophie shiite (étudié et exposé en France par Henri Corbin) et l’influence très forte de l’Islam dans les mouvements dévotionnels hindous. Parmi ses amis et ses musiciens préférés, il n’y avait pas seulement des hindous et des artistes occidentaux, mais aussi des musulmans. La conception métaphysique indienne à laquelle il adhérait n’excluait pas l’intuition de l’unité de toutes les religions, exprimé parmi d’autres dans le sentimentalisme du poète hindou-musulman Kabir : « Le dieu des Hindous et le dieu des Musulmans est le même. La religion n’est pas faite de bonnes paroles […] la religion n’est pas faite d’esprit missionnaire et de pèlerinages » (cité par Daniélou, Histoire de l’Inde, p. 265).
La Fondation Inde-Europe de Nouveaux Dialogues (FIND) pense que pour toutes ces raisons il n’est pas licite d’amalgamer une position assez complexe et différenciée de critique culturelle et anthropologie de la religion comme celle d’Alain Daniélou à des propos identitaires et politiques issus d’un parti comme le Front National pour des raisons et des buts tout à fait étrangers aux intérêts et aux motivations de l’auteur en question.
Modérateur dit
Nous ne prétendons être comme vous de fins exégètes et connaisseurs de l’oeuvre d’Alain Daniélou. Mais nous avons lu aussi beaucoup de ses ouvrages (savants) sur l’hindouisme, ses récits, une revue comme Antaïos exposant ses idées, sa « vision du monde »…
Pour ce qui est ici proprement l’objet de votre message, la critique par A. Daniélou des violences, des exactions commises par les conquérants musulmans, au nom d’une conception de l’islam à laquelle nous ne réduisons pas l’ensemble de ses fidèles, de ses « écoles », de ses pratiques (lisez ce blogue pour vous en convaincre), n’en est pas moins une incontestable réalité.
Cet islam violent, radicalement intolérant, « dévoyé » pour certains, que l’on voit à l’oeuvre dans de nombreux pays, et particulièrement actuellement en Irak, en Syrie, en Afrique avec les agissements de groupes terrroristes, n’est pas un fantasme.
Un islam sanglant, éradicateur, qui est en effet dénoncé notamment par A. Daniélou dans son « Histoire de l’Inde » et « Les quatre sens de la vie ». En le citant nous n’ignorons pas son rejet global, philosophique, de tous les monothéismes (notamment leur dimension « prosélyte »), et sa grille de lecture plus vaste, plus subtile, de la religion islamique dans ses différentes manifestations.
De même que nous n’ignorons pas d’autres propos, réflexions et conceptions exposés dans ses livres qui sont frontalement en opposition avec beaucoup de dogmes « progressistes » véhiculés par le politiquement correct, la pensée dominante. Mais c’est votre probléme, pas le nôtre, de trier, si vous le souhaitez, entre le « licite » et « l’illicite » dans son oeuvre…une démarche bien peu « polythéiste »… non?
Merci de votre courriel,
gollnisch.com