C’est une vieux gimmick de la droite chiraquienne, usé jusqu’à la corde, réutilisé sans vergogne depuis par la droite sarkozyste ou juppéiste : voter FN ce serait ainsi faire le jeu du PS, quand bien même la proximité idéologique entre les dirigeants des deux principaux partis du Système est une évidence, perçue comme telle par un nombre croissant de Français. Invitée avant-hier de l’émission Questions d’info sur LCP, Valérie Pécresse, la tête de liste Les Républicains-UDI-MoDem aux élections régionales en Ile-de-France, a ressorti ses vieilles fiches pour asséner que le gouvernement s’applique à «faire monter le FN» pour «zapper l’alternance réelle (sic) que nous (Les Républicains) représentons.» «Des personnes dans les villages ruraux me hurlent leur colère en me disant : vous nous avez abandonnés. On est la France d’à côté, personne ne se soucie de nous» a encore confié la très comdienne Mme Pécresse. Les Français sont réputés avoir «la mémoire courte» mais espère-telle vraiment convaincre les électeurs que ce phénomène d’abandon de la France d’en bas et périphérique trouve sa genèse dans l’élection de M. Hollande en 2012 ? Le maire de Paris, Mme Hidalgo, invitée le même jour de BFMTV a confirmé de son côté les menaces de Manuels Valls qui a réaffirmé qu’il était «hors de question de laisser le Front National gagner une région», que «tout devra être fait pour l’empêcher» -voir notre article publié hier.
«Vous imaginez ce que ça signifie d’avoir le FN aux portes du pouvoir dans les régions, et peut-être au-delà, dans le pays de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme» a déclaré Anne Hidalgo, ce serait « une mauvaise image pour la France dans le monde », « un message de fermeture d’un pays qui serait en train de se refermer sur lui-même (…). Vous imaginez le signal qu’enverrait la France en mettant le FN aux portes du pouvoir alors que l’exercice des Jeux Olympiques, qui s’inscrivent dans les valeurs universelles et qui sont en résonance avec celles de notre République. Vous croyez vraiment que ce message serait un message d’hospitalité ?»
Mme Hidalgo, qui manque de culture générale ou qui ment sciemment (l’un n’empêche pas l’autre), serait bien inspirée de se pencher sur les motivations et l’idéal du baron Pierre de Coubertin lorsqu’il ressuscita les Jeux; un nationaliste qui n’était pas vraiment un progressiste à la sauce socialiste…Ce qui lui permettrait au passage de comprendre que le valeurs universelles de l’olympisme ne sont en rien incompatibles avec le message national qui est porté par le FN.
Cette parenthèse étant fermée, de «culture» il était encore question dans le décryptage par Jean Guarriges sur le site atlantico, de l’offensive anti FN du PS. Professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Orléans et président du Comité d’histoire parlementaire et politique, M. Guarrigues, résume atlantico, s’interroge sur cette question centrale : «Peur pour la République ou peur que le FN fasse ses preuves à la tête d’une région ? La nature trouble des pulsions de retour au Front républicain.»
« Il ne faut pas oublier que la culture de la gauche française » explique-t-il, « a été nourrie par une opposition frontale vis à vis de l’extrême droite depuis la fin du XIXème siècle. Ces affrontements ont culminé au moment du Front populaire, qui est né après le 6 février 1934 d’un réflexe de défense antifasciste. Il y a donc une forte culture de la défense républicaine au PS, et cette culture a été spectaculairement réactivée face à Jean-Marie Le Pen lors du deuxième tour des élections présidentielles de 2002. Pour les socialistes, cela apparaît comme une évidence de constituer un barrage des partis modérés contre l’extrême droite. Mais évidemment c’est beaucoup plus difficile de le justifier auprès des électeurs d’aujourd’hui, après la mutation-normalisation du Front National. La ligne de Marine Le Pen et Florian Philippot accorde beaucoup d’importance aux préoccupations sociales, donc elle parle aux électeurs populaires que le PS prétend défendre (…).»
La « crainte (de M. Valls, NDLR) estime encore Jean Guarrigues, relève à mon sens davantage de l’ordre du fantasme que d’une réalité politique dans la mesure où le FN a connu une incontestable épuration de ses cadres. Le nouveau FN les a filtré et parfois de manière spectaculaire, y compris avec la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen. Maintenant il demeure tout autant incontestable qu’en dépit de cette épuration, le FN reste marqué par une culture de l’exclusion identitaire qui par bien des aspects peut être considérée comme extérieure au socle des valeurs de l’humanisme républicain. Pour dire les choses simplement, et sans même parler des dérives néo-fascistes ou néo-pétainistes, il y a des relents de fermeture, de racisme, de xénophobie et d’autoritarisme qui ne sont pas compatibles avec la culture républicaine. Mais plus encore que cette crainte plus ou moins fantasmée par la gauche de la culture frontiste, il y a la crainte de voir se diffuser les thématiques d’exclusion du FN par le truchement des réseaux d’élus territoriaux. Laisser se déployer un tel réseau d’élus frontistes porteurs de ces valeurs représente un risque à terme de voir ces valeurs devenir dominantes. C’est le problème de la dynamique acculturatrice du FN, un problème qui se pose de manière plus aiguë aux Républicains de Nicolas Sarkozy (et dont il est en grande partie responsable) car on voit qu’une grande partie des militants sont de plus en plus sensibles aux thèmes d’exclusion identitaire ».
Dynamique acculturatrice ? Qu’entend M. Garrigues par cette notion d’ «exclusion identitaire» qui serait en opposition avec la «culture républicaine», les «valeurs de l’humanisme républicain», cette creuse formule maçonnique agitée ici ? Beaucoup plus prosaïquement, rappelons de nouveau que le FN est un mouvement politique beaucoup plus pragmatique qu’idéologique, qui constate comme Jacques Bainville que «les théories politques sont changeantes comme les circonstances qui les déterminent», qui prend en considération les problèmes, les menaces qui pèsent sur notre pays, ici et maintenant, pour y apporter les remèdes qu’il croit nécessaire à sa survie.
Jean-Marie Le Pen, le rappelait dans la revue Réfléchir & agir il y a six ans, et le propos na pas pris une ride, «l’objectif du FN est de renforcer la France, de la faire survivre et de lui donner les plus grandes forces possibles, aussi bien institutionnelles que charnelles. Mais le Front National n’est pas idéologue en lui-même. Il a un programme de gouvernement. Sa seule idéologie, c’est le patriotisme. Ce n’est pas une idéologie nouvelle.»
Il est clair que fustiger « l’exclusion identitaire» s’inscrit dans cette logique de «déconstruction des romans nationaux» pointé par Denis Bachelot sur le site polemia. Ladite déconstruction note-t-il, «particulièrement exacerbée en France, a principalement servi à délégitimer le lien fusionnel qu’un peuple entretient avec son histoire et son territoire. Le but recherché est de conduire le sujet collectif à ne plus distinguer le Nous de l’Autre, ne plus faire la différence entre ce qui procède de mon identité et ce qui est extérieur à moi. Le fait que personne ne questionne, dans les univers politiques et médiatiques institutionnels, l’affirmation qu’il faille, absolument, compenser le déclin démographique européen par une immigration de masse est la preuve la plus manifeste d’un désinvestissement affectif total des dirigeants européens à l’égard de leur peuple. L’identification à un destin commun a disparu (…)».
« Ce que proposent aujourd’hui les responsables européens à leurs peuples est un effacement de leur identité au nom d’une logique économique simpliste et courtermiste qu’ils camouflent sous des vocables désincarnés et pavloviens d’ouverture à l’autre et de diversité ; enrichissantes, forcément !Dans ce contexte, toute référence à un principe identitaire pérenne qui dépasse et transcende les intérêts immédiats et particuliers est une dissidence insupportable à l’achèvement d’un monde plat, nomade et indifférencié, qui sous-tend la vision politique des élites dominantes de la vieille Europe, celles de Bruxelles en tête ».
Dans ce contexte de guerre menée (entre autres) aux peuples européens, de volonté de certaines officines mondialistes de détricoter les nations, il est évident que les bouleversements démographiques, la politique de substitution de population en cours, menée délibérément ou acceptée par impuissance ou résignation par les dirigeants de la Caste au pouvoir, est un défi majeur, crucial pour notre avenir en tant que pays libre et souverain.
Bref, note Bruno Gollnisch, il faut opérer un singulier renversement conceptuel pour estimer que le projet patriotique porté par le FN est en rupture avec l’essence même de ce qu’est la France…à moins d’avouer que les valeurs qui sont le socle de leur conception de la république (hors sol) sont en contradiction avec le génie français et la définition même d’une république FRANÇAISE. Les attaques hystériques de la gauche et d’une certaine droite contre les sains et légitimes principes de priorité, de préférence, de protection nationales en disent long sur la nature de leurs auteurs. Et démontre aussi qu’épuration ou pas, le FN restera largement infréquentable, l’ennemi à abattre pour la Caste politico-médiatique tant qu’il ne renoncera pas à «épurer», mettre à bas la colonne vertébrale de son programme, à savoir la défense résolue, complète et cohérente de la souveraineté et de l’identité du peuple français, l’une n’allant pas sans l’autre.
Michel Sergent dit
Une association entre François Asselineau et Jean-Marie Le Pen n’aiderait-elle pas à réconcilier celui-ci avec sa fille ?
Modérateur dit
Au vu de l’attitude d’hostilité de M. Asselineau aussi bien vis-à-vis de Jean-Marie que de Marine Le Pen, et du FN en général, il est plus que permis d’en douter Michel…cordialement, gollnisch.com
Roger dit
« Dans ce contexte de guerre menée (entre autres) aux peuples européens, de volonté de certaines officines mondialistes de détricoter les nations, il est évident que les bouleversements démographiques, la politique de substitution de population en cours, menée délibérément ou acceptée par impuissance ou résignation par les dirigeants de la Caste au pouvoir, est un défi majeur, crucial pour notre avenir en tant que pays libre, enraciné et souverain. »
On constate que les « ex-cadres » de la Banque (américaine ?) Goldmann Sachs ont phagocyté la direction des instances européennes et qu’ils appliquent la « culture » de cette entreprise à l’échèle des nations européennes et des populations. C’est ainsi que selon un reportage diffusé hier sur une chaîne de Tv, le peuple grec est aujourd’hui surendetté pour des décennies, prisonnier de l’Euro. Cette dette passe dans les actifs de la banque et augmente ses profits et, dans un monde où les dirigeants n’ont d’autres valeurs que celle de l’argent, lui donne tout pouvoir pour imposer un modèle basé sur l’interchangeabilité des hommes, sur les mouvements migratoires massifs de « repeuplement » non-désirés et par les guerres qui les catalysent.
A quoi bon, en effet, essayer de convaincre ceux qui ont pris ce parti de rupture avec la notion de Nation et de Peuple Souverain. Leur patriotisme est celui du billet vert sans frontières. Ils abandonnent les Nations et condamnent leurs enfants à la soumission et à l’esclavage au bénéfice d’un capitalisme sauvage et débridé à vocation universelle.
« L’épuration » des militants historiques du FN ne changera rien à leurs positions tant ils tiennent à leurs places dans un système où la corruption, la trahison, l’abus de confiance, le mensonge sont les éléments nécessaires à son développement.
Que sont les Droits de l’Homme dans un système où l’Homme n’existe plus en tant qu’individu puisque « remplaçable » ?
Alors, dans cet objectif, on s’efforce de gommer ses racines, son histoire, on l’expatrie, on le rend mobile à souhait, on l’enchaîne financièrement, on le charge d’impôts, de crédits à une consommation de l’inutile distillée par la publicité omniprésente, des « Ségalla » lui explique son bonheur d’avoir une Rollex dans un pays où chaque clocher donne l’heure, on le prive de ses liens, on le jette ensuite au chômage, on le prive de foyer, l’homme cesse d’avoir une terre à défendre sous ses pieds, il finit par s’asseoir sur le trottoir de la « rue du désespoir », il tend la main pour un morceau de pain. Il n’existe plus ! Goldmann Sachs a gagné !