Lors de son allocution lundi devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, François Hollande a avancé un certain nombre de propositions trois jours après les attentats qui ont ensanglanté Paris. Au nombre de celles-ci figurent la destitution de la nationalité chez les binationaux « condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme » ; la création de 2.500 emplois supplémentaires dans la justice, 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie ; la création d’une « garde nationale » formée de « réservistes » de la Défense ; l’approbation avant la fin de l’année du fichier européen des passagers aériens (PNR) pour « assurer la traçabilité du retour des djihadistes et les interpeller ». Dans un communiqué, Marine Le Pen déploré cependant le refus de « reconstituer nos frontières nationales de manière définitive » et de mettre un terme à « la politique d’accueil des migrants », alors qu’elle est « une voie cachée potentielle des terroristes pour frapper la France ». « Plus grave, François Hollande a totalement occulté le combat indispensable à mener contre l’islamisme en tant qu’idéologie, notamment par la fermeture des mosquées salafistes, le renvoi des imams étrangers prêchant la haine, et la lutte contre toutes les formes de communautarisme. Rien non plus sur le nettoyage indispensable des caves et des banlieues gangrenées par tous les trafics.
“Les conditions d’une sécurité retrouvée (…) incluent inévitablement le retour définitif aux frontières nationales, la fin de l’immigration massive et la lutte implacable contre l’islamisme” a encore assuré Marine Le Pen. Toutes choses évoquées également par Bruno Gollnisch, qui a aussi insisté sur le volet culturel, éducatif du combat à mener dans une vidéo postée hier sur ce blogue.
Les Français constatent aussi, avec une interrogation, voire une incompréhension majeure teintée de colère que depuis les attentats de janvier, qu’aucune opération d’envergure, similaire aux centaines de perquisitions menées ces derniers jours dans un certain nombre de banlieues plurielles, n’avaient été décidées par MM. Hollande, Valls et Cazeneuve. Pourquoi ?
L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic le confiait dans un entretien accordé à Mathieu Delahousse, et il le répète depuis de longs mois, la France n’a pas d’autres choix que de passer rapidement à la vitesse supérieure, prendre toute la mesure des périls qui pèsent sur sa sécurité intérieure : “Le nombre de personnes sous surveillance est devenu problématique. Il existe autant d’individus à surveiller que d’agents de la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI), il faut se rendre compte de cela ! Nous sommes en face d’un sous-dimensionnement évident, problématique (…) L‘État islamique peut aujourd’hui recruter à foison. Les effectifs de jeunes gens prêts à passer à l’action peuvent lui sembler inépuisables (…). L’État islamique est dans une position de force incroyable, à la tête d’une armée qui paraît illimitée (…). On est tellement sous-dimensionné par rapport à la menace qu’il faut doubler les effectifs dans les directions de renseignement et les services judiciaires (…). Les jours les plus durs, les plus sombres, risquent d’être devant nous.”
Le 16 novembre devant le Congrès, François Hollande a affirmé que “les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, ils ont été organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises. Ils poursuivent un objectif bien précis: semer la peur pour nous diviser ici et nous faire pression pour nous empêcher là-bas, au Moyen-Orient, de lutter contre le terrorisme”.
Le président de la République semble ( ?) avoir enfin pris la mesure du danger en se ralliant à la nécessité d’une coalition plus large, non cantonnée à l’Otan, incluant les Russes, pour casser les riens à l’État islamique. Un objectif prioritaire, autrement plus important que les obsessions incompréhensibles ( ?) de Laurent Fabius sur l’élimination de Bachar el Assad.
Sur son blogue, Jacques Bordes notait d’ailleurs que les « ubuesques conditions que Fabius pose à l’entrée de Moscou à une grande coalition contre Daech, alors que les Russes lâchent tous les jours dix à vingt fois le tonnage de bombes que nous venons de larguer sur Raqqa – commence à faire tache dans le paysage géostratégique. Raqqa est-il le début de la fin de cette exception française de cinq ans ? Espérons-le. Assurément, le départ de Laurent Fabius du Quai d’Orsay serait un signe fort que de plus en plus de chancelleries accueilleraient avec soulagement ».
Bref, il a fallu attendre 10 mois et le carnage du 13 novembre pour donner un coup de pied dans le nid de frelon des fous d’Allah, pour que le sommet de l’Etat donne les ordres, l’impulsion nécessaire. De même, hormis ces dernières 72 heures, depuis septembre, nos avions de combat engagés au sein de la coalition contre l’Etat islamique, n’ont largué que quelques bombes contre les positions des miliciens djihadistes,
Cette nuit, la capitale de l’EI, Raqqa (Syrie), a de nouveau été attaquée par l’aviation française et un assaut policier a été donné à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) très tôt ce matin, contre la planque supposée du commanditaire des attentats de Paris, le « Belge» Abdelhamid Abaaoud. Trois islamistes auraient perdu la vie dans l’opération après des tirs contre les forces de l’ordre, dont une femme qui aurait actionné sa ceinture d’explosifs, trois autres ont été interpellés.
Les personnes attachées aux symboles, aux signes que nous délivre l’Histoire, jugeront qu’il est emblématique que la France ait été attaquée dans sa capitale certes, mais aussi dans la plaine Saint-Denis, où comme le notait Dominique Setzepfandt, «à quelques centaines de mètres du méridien de Paris», «se trouvait l’omphalos de la Gaule, ce sanctuaire central dont parle César dans De bello Gallico. C’était là, selon toute vraisemblance que se dressait le tumulus de l’ancêtre de tous les Gaulois, le lieu où était vénéré le Teutatès celtique, protecteur de sa race, que les romains assimilèrent à Dis Pater et que les Francs, lorsqu’ils arrivèrent sur les bords de la Seine, qualifièrent de Mundgani (Munjoie),Protège pays...»
Montjoie Saint Denis, vieux cri de guerre des 43 rois de France qui reposent, en compagnie de 32 reines, de princes et de chevaliers, à Saint-Denis dans la basilique abritant 1500 ans d’histoire de France. Mais nécropole dans un état de délabrement indigne, malgré les récents travaux de restauration de sa façade occidentale, ce dont s’était ému voici déjà des années notre ami Karim Ouchikh.
Un mépris de notre identité, de notre longue mémoire, de nos racines françaises et catholiques au cœur d’un département emblématique de toutes les démissions, les lâchetés, les reniements, les aveuglements des partis du système. Bruno Gollnisch avait justement choisi le parvis de la basilique Saint-Denis pour le lancement de sa campagne pour la présidence du FN, en septembre 2010. «La Seine-Saint-Denis » avait-il notamment déclaré, « ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kosovo pour la Serbie: berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère !». Des propos qui résonnent aujourd’hui avec une force accrue.
Roger dit
Il faut saluer la réaction (tardive) des musulmans dénonçant la violence et le terrorisme. Respect !
On reste sans voix devant les sifflets entendus en Turquie pendant la minute de silence, devant ces footballeurs français milliardaires qui n’entonnent toujours pas l’hymne national (les gros plans de tv nous les montrent clairement), en entendant Merkel, l’unique chef d’état à s’adresser aux victimes dans la langue germanique.
Nous sommes émus de voir les Britanniques chanter en choeur la Marseillaise à Wembley et interpellés par la gravité de la situation qui pousse ses dirigeants à afficher la devise de la République dans nos couleurs nationales.
Nos dirigeants ont failli à leur devoir. Ils ont abandonné le pouvoir souverain que la constitution donne au peuple français et qui leur est confié lors des élections. Et ce, depuis 2005 où la voix du peuple s’est exprimée majoritairement contre le traité Giscard par référendum et qu’ils ont bafoué cette volonté souveraine au nom d’un Euro mondialisme financier débridé.
Ils ont failli et suivi une politique à contre sens de nos intérêts pour notre indépendance et nos libertés.
Leurs alliances « diplomatiques » avec leurs « amis » sont à l’origine des financements occultes qui alimentent le terreau terroriste de communautés indésirables.
Les clandestins sont devenus des migrants puis des réfugiés et tout ça « sans amalgame » au nom d’un refus de l’intolérance policé par des médias subventionné aux ordres.
Ils ont failli et doivent démissionner.
Valls en tête pour cette politique de déni des valeurs de la France, mot qu’il prononce comme un « gros mot » La France, M. Valls est depuis Clovis et St Rémi la « Fille aînée de l’Eglise » et non pas la passoire de votre République. Ma République est celle de la Nation, celle qui rend hommage aux Hommes qui l’ont défendue au péril de leur vie. Celle des commémorations du 11 novembre qu’on nous dit vouloir supprimer pour faire plaisir à M; Gattaz !
Le rôle d’un Premier Ministre n’est pas celui d’un chef de parti et la chasse au FN n’est pas de vos compétences.
Fabius, ensuite, qui décidément n’est pas à sa place au Quai d’Orsay. Qui a oeuvré contre nos intérêts en refusant toute alliance avec la Russie qui est le seul pays à avoir fait preuve de courage, de lucidité et de sang froid dans ses interventions militaires accompagnées d’une stratégie réaliste dans une analyse claire et pertinente de la situation en Syrie.
Cazeneuve pour son manquement à son devoir de garantir la paix civile et la sécurité des Français.
Taubira pour son laxisme dans sa décision de relâcher les malfrats et lancer ainsi un signal sans précédent aux délinquants absouts
Belkacem pour son obstination à détruire notre système d’éducation nationale et le contenu des programmes faisant référence à nos valeurs communes ayant éduqué des générations dans les pays de nos ex-colonies et permis à des intellectuels de rejoindre les bancs prestigieux de nos académies.
et Hollande, « Président normal » ? décidant de tout et son contraire, dépassé par sa tâche, amuseur des dîners champêtres, aussi peu capable de diriger ce pays que de nouer son noeud de cravate.
Que ne suit-il pas, s’il lui reste un peu d’honneur, l’exemple de Benoit XVI en « renonçant » à sa charge !
Aujourd’hui Hollande demande qu’on lui accorde les pleins pouvoirs à travers un énième tripatouillage de notre Constitution au nom d’un situation qu’il est incapable de gérer tant il s’est tiré une balle dans le pieds en faisant allégeance à l’Allemagne et à Bruxelles au nom de l’Euro et du mondialisme concrétisé par des négociations à huit clos sur un trait trans atlantique qui va nous ruiner définitivement.
Les pleins pouvoirs, les Français les avaient refusés à De Gaulle en 68 et cet homme avait une autre idée de la France que celle que vous vous employé à démolir.
>> Aujourd’hui, il ne s’agit plus de sauver l’Euro ou Gattaz, mais de sauver nos vies ! et votre « boîte à outils » est assez garnie pour ça si vous vous en servez…
Alors, la balle est dans votre camp, M. Hollande. Le choix est simple : partir maintenant ou vous faire virer en 2017 !
Florent dit
Oui je me souviens de ce moment mémorable de la campagne je n’y étais pas, sinon en pensées. Ca ne s’était pas bien passé d’ailleurs, mais c’était déjà d’un grand courage et d’une grande force symbolique d’aller là-bas armé seulement de ses idées et de son amour de la patrie lorsque, aujourd’hui, cinq ans après, on déploie toute une armée. Peut-on dire que M. Gollnisch et ses compagnons d’alors, étaient visionnaires et en avance sur leur temps ? Assurément. Mais ils l’étaient déjà bien avant…