Les chiffres du chômage sont tombés: près de 3,7 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A, plus de six millions toutes catégories confondues; une évolution dramatique occultée mercredi par le départ du ministre de la Justice. «La démission de Christiane Taubira», notait hier Marine Le Pen, «est une bonne nouvelle pour la France, après une action publique à la tête du ministère de la Justice absolument désastreuse pour notre pays. Le laxisme inouï de sa politique pénale, notamment, a si fortement dégradé notre situation sécuritaire et affaibli l’autorité de l’Etat que cette démission apparaît aujourd’hui comme un soulagement.» Un soulagement partagé en effet par une très grande majorité de Français qui ont constaté avec effarement pendant trois ans et demi les actions de cette ex militante indépendantiste, symbole de toutes les dérives d’une gauche sociétale faisant primer l’idéologie sur le réel. Son remplaçant, le député PS du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, s’en accommodait parfaitement lorsqu’il déclarait en août 2012 que « (Mme Taubira) a raison quand elle rappelle que si nos prisons sont pleines, elles sont vides de sens». Phrase ampoulée, bien dans le style de l’ex garde des Sceaux, mais qu’il est particulièrement mal à propos de reprendre à son compte quand on se drape dans le rôle du « Monsieur Sécurité» du PS. Si les prisons sont pleines (et nous manquons de places de prison) malgré le laxisme pointé par Marine, c’est parce que notre pays est ravagé par une insécurité record qui découle certes du délitement des familles, des échecs dans l’éducation, de l’instruction de la jeunesse, mais aussi d’une échelle des peines incohérente, pas assez dissuasive, d’une immigration anarchique et des échecs de l’assimilation. Des vérités qu’il serait bon de reconnaître.
Fidèle de Manuel Valls et fan absolu de Mylène Farmer (et non pas l’inverse mais ça ne manque déjà pas d’inquiéter !) Jean-Jacques Urvoas, jusqu’alors président de la commission des lois de l’Assemblée, se signale depuis assez longtemps à notre attention. Il fut ainsi au nombre des zélés socialistes et autres officines dites antiracistes a vouloir que la justice tape plus lourdement sur les élus coupables de soi-disant «dérapages» (suivez leur regard…), afin d’imposer une pensée normalisée, le politiquement correct aux Français dans le débat public.
Avant de se voir refiler le bâton boueux de la formulation de la loi sur la déchéance de la nationalité, le président de la commission des lois Urvoas fut aussi le rapporteur à l’Assemblée nationale de la loi sur le renseignement. Et notamment de la surveillance d’internet qui légitime un flicage généralisé des Français et évince le juge et la justice en matière d’écoute.
Adopté l’année dernière en surfant alors sur l’émotion suscitée par les assassinats de janvier 2015 à Paris, la dangerosité pour nos libertés de ce texte législatif fut pointée à l’époque par la présidente du FN.
«A chaque fois qu’on est face à un danger terroriste, au lieu de se concentrer sur les gens qui sont dangereux, on considère qu’il faut surveiller l’intégralité des citoyens. Je pense que ça peut faire l’objet de dérives qui sont dangereuses et je crois surtout que c’est totalement inefficace. Marine avait implicitement relevé que « cette loi de surveillance d’internet ne viserait pas à lutter contre le terrorisme mais en réalité à tenter d’empêcher la diffusion des idées » nationales et patriotiques qui suscitent l’hostilité de la Caste au pouvoir. Or, poursuivait-elle, « Je pense que nous sommes tous attachés à la démocratie et que nous devons tous défendre la liberté de la diffusion des idées » Bref, Jean-Jacques Urvoas n’a pas été choisi au hasard, et il y a tout lieu de penser qu’il partage , si ce n’est les pulsions totalitaires, du moins les obsessions inquiétantes d’un Manuel Valls.
Il s’agit de trouver le bon équilibre entre respect des libertés et protection des Français, ce que Charles Péguy relevait déjà dans une célèbre formule reprise il y a peu par Eric Zemmour : « Si l’Etat est fort, il nous écrase. S’il est faible, nous périssons. »
Or, force est de constater le rejet par les Français de ceux qui incarnent ce Système, mais un rejet couplé avec une forte demande d’autorité. Le CEVIPOF a rendu public il y a quelques jours sa grande enquête annuelle sur «la confiance des Français », réalisée fin décembre 2015 auprès d’un panel de 2.000 personnes.
88% des personnes interrogées exprimaient de la lassitude. 67% estiment que la démocratie ne fonctionne pas bien ; 81% font part de leur désenchantement à l’égard des politiciens (54% de la déception, 20% du dégoût, 5% de la détestation. 88% des sondés estiment que «les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme eux». 82% ont une vision négative de la politique (39% de la méfiance, 33% du dégoût, 8% de l‘ennui). Cette impuissance des partis au pouvoir, comme le rejet des combines politiciennes, se vérifient aussi par le fait que 47% des sondés souhaiteraient un «homme fort » à la tête de l’Etat qui ne se préoccuperait « ni du Parlement ni des élus.»
Amour du prochain plutôt que l’amour du lointain ? Ce rejet des politiques épargnent les élus, les autorités de proximité, à, commencer par les maires (63% de confiance), et 93 % des sondés font, à des degrés divers, confiance à la famille. Dans la liste des « organisations » auxquelles ils font confiance, les Français plébiscitent, et ce n’est pas non plus anodin, les hôpitaux, l’armée (+ 5 pts en un an), les PME et la police (+ 6 pts). A contrario, seulement 11% de nos compatriotes croient que les responsables politiques se préoccupent de leur avis, 12% ont confiance dans les partis politiques, 24% dans les médias et 27% dans les syndicats.
Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof et coresponsable de l’enquête expliquait dans le JDD qu’ «il y a le sentiment, qu’on est dans des problèmes dont personne n’arrive à sortir. Il faut que quelque chose se passe ». « Le rejet de la politique et des politiques (est) d’une violence d’autant plus troublante que les Français (…) sont un des peuples les plus politisés d’Europe. Cautrès parle d’une transformation profonde mais négative du rapport des Français à la politique. À l’approche de la présidentielle, c’est un ultime avertissement. Pour tous, sans exception » relevait encore le JDD.
Pour tous ceux qui ont mené notre pays au déclin certainement note Bruno Gollnisch. Mais encore une fois, la pire des erreurs pour les Français lassés, dégoûtés de ce Système seraient de croire que la grève du vote, ou, par habitude, la reconduction de l’alternance LR-PS, serait un bras d’honneur qui a du sens ou la solution à leur problème. Les Français en ont marre, alors qu’ils le prouvent en 2017 !
Roger dit
A force de museler les électeurs avec une « élection » à deux tours qui devrait plutôt s’appeler « éviction » à deux tours compte tenu de la méthode dite « de rassemblement anti-FN » systématiquement mise en oeuvre
A force de refuser la consultation populaire par référendum sur des points essentiels comme la modification de la Constitution et d’en tripatouiller les articles contre la majorité des électeurs jugés trop ignorants pour comprendre…
A force de réfuter le résultat d’un référendum largement en faveur du NON à un traité européen contre la souveraineté de la Nation,
A force de « stigmatiser » les électeurs ayant élu un maire aux couleurs FN comme des demeurés mentaux ayant laissé leur cerveau au vestiaire
A force de jeter en pâture le FN et ses dirigeants aux médias ayant fait allégeance au pouvoir contre un plat de lentilles
A force de nous imposer une immigration débridée, véritable « arme de migration massive » privant femmes et jeunes filles de la Liberté qu’elles sont en droit d’exiger et dont nos dirigeants sont en principe garants quand ils ne font pas preuve comme les élus actuels d’un laxisme lâche et criminel !
>> Il ne faut donc ni s’étonner ni être fin psychologue pour constater dans ces conditions un tel dégoût pour la « classe politique » et c’est très grave !
Pour ma part, je rêve d’un(e) dirigeant(e) à la détermination et au sang froid d’un Poutine qui nous affranchirait de la domination des USA, de l’UE et des turpitudes de la monnaie unique afin d’affirmer notre souveraineté et notre identité nationale !
Il faudra avoir le courage de détricoter ce que 40 ans de politique de reniement ont tissé contre nos intérêts et nos volontés.