Après quatre mois de cavale c’est à quelques encablures de l’appartement de ses parents, dans « son quartier » (très pluriel) de Molenbeek que la présumée cheville ouvrière des attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam, a finalement été interpellé vendredi. Une arrestation tardive qui alimente les critiques sur l’efficacité des services de renseignements et de sécurité intérieure belges. Beaucoup s’interrogent aussi sur les complicités, les solidarités communautaires qui ont permis au terroriste le plus recherché d’Europe d’échapper longtemps à la police. Le gouvernement turc a également mis en cause l’Etat Islamique dans le nouvel attentat suicide qui a tué samedi à Istanbul deux Israélo-Américains, un Israélien, un Iranien et blessé 39 personnes, dont 24 touristes étrangers. La multiplication des attentats attribuées à l’EI en Turquie, alors même qu’Ankara, qui a rejoint officiellement la coalition anti Daech cet été, a longtemps soutenu les islamistes pour abattre le régime laïque syrien, a d’ores et déjà de lourdes répercussions économiques. La saison touristique s’annonce déjà catastrophique.
Autre sujet d’inquiétude, la réactivation du sanglant conflit kurde, du cycle des attentats du PKK (extrême gauche kurde) auxquels répond une féroce répression militaire, menace grandement la stabilité de la Turquie. Les coups portés par les djihadistes sur le sol turc prouve une nouvelle fois qu’on ne joue pas impunément avec le golem islamiste que certains pensaient pouvoir manipuler et contrôler aisément. Les Européens constatent eux que malgré l’accord scellé entre Ankara et l’UE sur les « migrants », l’invasion continue.
Ledit accord, qui entrait en application hier dimanche, octroie à la Turquie une aide financière cumulée de six milliards d’euros, la libéralisation des visas pour les citoyens turcs et une ouverture accélérée de nouveaux chapitres d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En contrepartie il doit permettre le renvoi en Turquie des immigrés débarquant en Grèce depuis les côtes turques. Mais aussi l’engagement du gouvernement de Recep Tayip Erdogan, de tout faire pour empêcher le débarquement sur le rivage européen des « réfugiés », Maghrébins, Syriens, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Afghans, Pakistanais, Irakiens et autres Sri Lankais, sachant que plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, désireux de gagner le nord de l’Europe, sont déjà hébergés sur le sol grec. Or une douzaine de bateaux surchargés d’immigrés ont débarqué ce dimanche dans l’île grecque de Lesbos.
Les doutes sur la capacité, voire la volonté de Bruxelles et d’Ankara de stopper ce tsunami migratoire sont partagés par de très nombreux Européens et Français, à commencer par les électeurs du Front National. L’Express expliquait pour sa part hier sur son site, à la lumière de la percée électorale aux élections régionales la semaine dernière d’Alternative pour l’Allemagne (Alternativ für Deutschland, AFD) en quoi « l’AfD est bien un FN allemand. »
Une assimilation rejetée par la co-présidente de l’AfD Frauke Petry, utilisant peu ou prou les mêmes arguments que les dirigeants britanniques eurosceptiques de UKIP pour se démarquer du FN : »Nous n’avons aucun contact avec le Front national. C’est un parti socialiste ancré à gauche et proche de l’extrême-droite. Alors que nous sommes un parti libéral-conservateur … Le fait que dans la période actuelle, des partis apparaissent en Europe avec des positions euro-critiques communes pour lutter contre les politiques catastrophiques de nos gouvernements, ce n’est pas étonnant. »,
Pourtant affirme ce même article, « les deux partis présentent l’euro et l’Europe comme des carcans économiques et politiques, symboles de la collusion des élites politiques et financières. L’AfD et le FN veulent donc abandonner la monnaie unique et renégocier les traités européens. » « L’analyse rapide des programmes, des stratégies et du profil des adhérents révèlent peu de différences, hormis sur le chapitre économique », l’AfD campant sur une ligne plus libérale.
Tous les analystes soulignent que c’est bien le rejet de l’immigration massive qui explique principalement la montée en puissance des mouvements nationaux, patriotiques, l’Europe de Bruxelles étant aussi perçue comme une entité défendant bien mal l’identité européenne.
C’est pourquoi, la ligne de partage politique reste plus que jamais entre d’un côté les défenseurs des identités et des souverainetés nationales, de l’Europe des patries et de l’autre les dirigeants des partis qui, vaille que vaille, défendent le projet euromondialiste.
C’est-à-dire note Bruno Gollnisch, ceux qui tentent de faire croire aux Français victimes de l‘idéologie sans-frontiériste dans tous les domaines, à nos six millions de chômeurs et huit millions de pauvres, que leur politique inféodée à Bruxelles fera demain ce qu’elle n’a pas su, pas pu, ou pas voulu faire hier.
Nos compatriotes doivent impérativement en prendre conscience. Nous pensons notamment à ceux qui renoncent (pour l’instant?) à utiliser l’arme du vote pour reprendre la maîtrise de leur destin. Hier, les deux candidats LR en lice au second tour dans la 10e circonscription du Nord et dans l’Aisne ont été réélus respectivement face aux frontistes Virgninie Rosez et Sylvie Saillard-Meunier avec 67,92% et 61,14% des suffrages. le PS avait appelé à voter pour le parti de Nicolas Sarkozy. Pour autant, seulement un électeur sur cinq dans le Nord et un sur trois dans l’Aisne se sont déplacés pour voter.
Sans sursaut dans les urnes rien ne sera possible, et il faudra aussi que les patriotes sincères, les personnalités, les élus présents dans des partis dont ils réprouvent les évolutions, aient le courage de rompre avec le petit jeu politicien, de franchir le Rubicon, de rejoindre l’opposition nationale. La campagne présidentielle qui s’annonce doit permettre cette clarification, il en va du salut de la France.
Roger dit
A propos de franchir le Rubicon et du Salut de la France, je vous indique un article de Jean-Augustin Vincent apparenté à « Debout-la-France qui est un appel à renoncer aux ambitions personnelles au nom de « pudeurs » politiciennes et faire bloc avec Marine Le Pen en rappelant quelques valeurs communes derrières lesquelles nous combattons à savoir :
>> Le contrôle des frontières
>> L’indépendance monétaire et bancaire
>> L’indépendance de notre défense vs de l’OTAN
>> La primauté de la constitution française sur le Traité européen
>> Le recours aux référendum populaires
Il me semble en effet, qu’il y a plus de points de convergence que de raisons à s’obstiner à courir derrière ses 5% de voix comme le fait Dupont-Aignant en s’obstinant à faire cavalier seul.
L’intérêt de notre patrie passe avant les problèmes d’égo
La situation est tragique : On observe l’arrivée d’un tsunami qui va finir en guerre civil alors que nous sommes désarmés pour y faire face.
Le « général courage » Soubelet, officier de gendarmerie nous avertit, des généraux interpellent le gouvernement, et pendant ce temps nos dirigeants nous enfument avec des mesures autoritaires dérisoires dirigées au nom de la Ste Laïcité et de la Ste Pensée-Unique contre tout individu pourvu d’un cerveau et d’un peu de bon sens tel ce prof qui osa parler à ses élèves de la Russie et de Poutine (ô sacrilège !)
La dernière trouvaille de notre brillant Catalan de Premier Ministre est la réalisation d’une brochure grand-luxe, payée en ces temps d’austérité à grands frais par le contribuable destinée à toutes les administrations pour les inviter à supprimer dans leurs communications et imprimés toute référence au sexe et à la dominante du masculin qui fait office de neutre dans notre langue qui n’en comporte pas.
Il est suggéré en outre de supprimer les parenthèses dans les adjectifs tels professionnel(le)s et de remplacer ceux-ci par « professionnel.le.s » ! J’en suis tomber sur le c.. en lisant ça !
Je propose pour lui faire plaisir de nommer Emmanuel Valls : Emmanuel.le.s Valls dans les courriers à venir…
Manipuler notre langue et la détruire, c’est détruire notre culture, nos référence à nos savoirs, à notre héritage, à notre histoire : c’est nous faire disparaître !
>> Les électeurs qui jouent les « vierges effarouchées » et continuent comme dans les dernières partielles à s’abstenir et laisser les partis qui ont ruiné notre pays pour leurs intérêts propres être élus à l’Assemblée devraient y réfléchir…
yéti dit
Au, lieu de la petite branlette boboïsante de la « dédiabolisation » le FN ferait mieux d’affirmer une idéologie forte: il n’arrive même pas à gagner avec une participation de 26% ! Quel échec !
Onfray a raison: « l’Islam est une civilisation de la grande santé » ….
nataliste et combattante,
et Giscard a tout dit (sur LCP au touriste sexuel thaïlandais neveu du décoré de la francisque) :
« La France est en décadence, dans le consumérisme et la crétinisation de ses élites »
Contre la décadence il n’y a que la radicalité pour réveiller les chiures finales grand remplacées que nous sommes devenus ! La fin de notre Histoire (comme dit Fukuyama) est ce bac à sable de branleurs du Caddie ! C’est pas la dédiabolisation molle qui luttera contre !