Les statistiques sont formelles, depuis le référendum de 2005 sur la constitution européenne, les NON Français et néerlandais, toutes les consultations populaires qui ont porté sur l’Europe se sont traduites par un camouflet pour Bruxelles. La veille des résultats du référendum britannique, fort des derniers résultats des sondages commandés par des groupes financiers, Bernard-Henry Lévy se réjouissait pourtant un peu vite sur twitter d’une «déroute des souverainistes», et des «xénophobes» (sic). BHL a depuis mangé son chapeau, et exprime, à l’instar des autres figures de la vaste tribu des euromondialistes, sa colère, voire sa soif de revanche. Loin de ce déchaînement outrancier, Bruno Gollnisch enregistrera pour sa part aujourd’hui, sur le mode apaisé qui le caractérise, sa traditionnelle vidéo d’entretien depuis le Parlement européen. Elle sera consacrée exclusivement au Brexit, au décryptage du déferlement de commentaires (horrifiés et apocalyptiques) qu’il a généré, aux perspectives qu’il ouvre…
Au nombre de celles-ci, Le Monde s’inquiète du résultat de la présidentielle française l’année prochaine, affirmant que déjà en 2002, « la tragédie américaine (le onze septembre 2001, NDLR) avait donné une redoutable résonance historique (à Jean-Marie Le Pen, NDLR) au triptyque gagnant de l’extrême droite, islam, immigration, insécurité (…). Quinze ans plus tard, l’Histoire semble se répéter, au profit désormais de Marine Le Pen (…). Comme lui, elle peut espérer, en silence ou presque, tirer bénéfice des soubresauts internationaux et de leur impact en France. Mieux que lui, même, puisque ce n’est pas un mais plusieurs traumatismes qui ont secoué le pays ces derniers mois : les attentats islamistes à Paris, en janvier et en novembre 2015, la lancinante crise des réfugiés qui frappent aux portes de l’Europe, enfin le référendum britannique et la victoire du Brexit le 23 juin.»
C’est ce mardi également que débute le premier sommet européen depuis le Brexit en présence bien évidemment du Premier ministre britannique David Cameron. Il y sera bien évidemment question du calendrier de sortie du Royaume-Uni d’une UE à laquelle, ayant gardé sa souveraineté monétaire et non membre de l’espace Schengen, il était bien moins soumis que la France y compris par toutes sortes de dérogations. Cette sortie du Royaume-Uni, possible en vertu de l’article 50 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, devra incomber en octobre au successeur de M. Cameron, a annoncé ce dernier. Trop long ( ?) pour François Hollande et le chef de l’exécutif italien Matteo Renzi, qui veulent un départ rapide tout comme le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker qui ,sur le ton de la menace, a prévenu que cette sortie de l’UE ne sera pas un «divorce à l’amiable. »
Le gouvernement d’Angela Merkel campe lui sur une position plus souple vis-à-vis de Londres et semble même parfois remettre en cause les résultats des urnes. Le directeur de la chancellerie, Peter Altmaier, a ainsi été jusqu’à dire que «la classe politique (britannique) devrait avoir la possibilité de réfléchir une nouvelle fois aux conséquences d’un retrait.»
La crainte d’une contagion possible du vote britannique, de voir d’autres peuples européens réclamer leur liberté est en tout cas bien réelle. Mme Merkel a annoncé le souhait des dirigeants de l’Allemagne, de la France et de l’Italie de «donner une nouvelle impulsion» au cours des prochains mois «au projet européen», notamment dans les domaines de «la défense, la croissance, l’emploi et la compétitivité.» Des formules mille fois entendues. Marine, le FN en France, le Parti National Slovaque (SNS ) en Slovaquie, le FPÖ en Autriche, Geert Wilders au Pays-Bas ont tous évoqué la possibilité d’un référendum dans leur pays respectif. Même le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, plutôt favorable jusqu’alors au maintien dans l’Europe, a expliqué que le départ programmé du Royaume-Uni avait changé la donne : «L’UE représente le désordre, la Hongrie représente l’ordre »
L’historien Henry Rousso évoquait hier dans Libération, sa «colère» et son «inquiétude» après le vote des Britanniques et affirmait que « l’Europe des patries, fantasmes des souverainistes, n’a de fait jamais existé » (sic). L’Europe que Jean-Marie Le Pen défendait lors de son discours du 1er mai en 1988 rappelait dans le même numéro le quotidien de Patrick Drahi, celle d’avant Maastricht et la chute des dictatures communistes à l’Est. Le président du FN réclamait alors «la construction d’une Europe politique, économique et militaire», «cadre de la civilisation européenne». N’en déplaise à M Rousso, les dérives liberticides de l’ UE, la fuite en avant mondialiste, doivent laisser la place à une Europe de la libre coopération entre Nations souveraines, aux coopérations inter-étatiques. Ce sont elles qui sont constructives et bénéfiques comme l’attestent notamment les programmes Airbus, Ariane, le Cern , qui ne sont pas des réussites bruxelloises comme veulent nous le faire croire les euro-atlantistes de la classe politicienne.
Bistouille Poirot dit
Dans le débat télévisé à l’Assemblée de ce jour (mardi 28) j’ai pu assister aux interventions du 1er ministre (ouverture et clôture), normal; aux interventions des présidents de groupes, normal; puis à celles de Fillon et Wauquier, anormal. Sont ils représentants de groupes politiques ? Même réflexions pour les socialos. Autres interventions de personnalités ne représentant qu’eux même, incongru !
Deux députés frontistes étaient présents, MM Le Pen, baillonnée au dernier rang, « non inscrit oblige » et Gilbert Collard…avocat baillonné, il fallait le faire… Leurs oreilles pourtant étaient libérées de toute entrave pour entendre ce que l’Europe devrait faire et que le Front revendique depuis longtemps mais aussi sans oublier d’étaler la xénophobie supposée du FN. Belle liberté d’expression.
philippe bestetti dit
le brexit est le résultat d’une politique européenne dont les dirigeants au caractère optu, et à l’orgueille démesurée préfèrent camper sur leur politique d’austérité aux dépens des peuples, plutôt que de créer une politique de croissance en aidant tous les petits artisans. commerces et entreprises, plutôt qu’une infime quantité de grands groupes qui ne se gèrent qu’à coups de licenciements ou de delocalisations.
Les grands Europeistes préfèrent l’accroissement extrême de l’immigration africaine et asiatique (Asie mineure comprise) plutôt que donner un emploi à leurs propres peuples (électeurs), ceci malgré une opposition croissante.
Les grands Europeistes, préfèrent le mépris et l’insulte vis à vis des euroceptiques plutôt que d’avouer et d’expliquer leurs échecs, échecs obtenus par negligence ou volontairement pour un prétexte quelconque.
OUI, disons le , le résultat du référendum populaire britannique serait d’un résultat identique ou très proche, si il était organisé dans toute l’Europe c’est la raison pour laquelle ce référendum ne s’organise pas.De toute façon, même si il s’organisait, il ne serait accepté que si, et uniquement si le résultat obtenu correspondrait au résultat désiré par les gouvernements européens. nous l’avons bien vu avec le traître Sarkozy. Son ami Hollande agirait de la même manière , n’endoutons pas.
philippe bestetti dit
2)
La gestion de l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui ne pouvait qu amener à une désillusion totale. Toute construction obtenue par une force dictatoriale as sociable, ne peut que sombrer dans les ruines, l’histoire l’a montré.
Cette Europe des banques et des grandes firmes inhumaines et anti nationales, ne pourra en aucun cas se terminer autrement.
Le résultat britannique va dans le sens logique d’une population réfléchie au caractère ferme et décidé, contrairement au peuple français qui paraît tellement désabusé par une république robespierrienne qu’il n’a même plus la force d’exprimer son opinion par peur d’un délit d’opinion, ne sachant plus où il commence et où il se termine.
Pour que les euroceptiques, tant méprises par ceux qui détruisent économiquement et socialement l’Europe se trouvent dans le camp des Europeistes, il faudrait que ces derniers acceptent les fautes et construisent un continent qui sache accroître ses entreprises, ses emplois, en sachant diriger une Europe respectée de tous, et pourquoi pas crainte si nécessaire de ses ennemis réels. (terrorisme), une Europe qui sache allez de l’avant en enrichissant son peuple, plutôt qu’une Europe destructrice du peu qui lui reste de richesses.
philippe bestetti