Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Kumpula-Natri (A8-0372/2016) portant sur le Marché de gros de l’itinérance (6/04/2017)
Je me suis abstenu sur le rapport Kumpula-Natri sur l’itinérance.
Certes, l’idée de la « gratuité de l’itinérance » (payer « comme à la maison » ses communications à l’étranger) est séduisante. Cependant, la manière dont la Commission entend la mettre en œuvre me paraît porteuse de dangers futurs.
Le moindre n’est pas la compensation de cette gratuité soit par l’augmentation des tarifs domestiques – touchant mécaniquement des consommateurs plus nombreux et plus modestes -, soit par la baisse des investissements dans les réseaux, avec les problèmes techniques et de qualité des services que cela implique.
Un autre de ces dangers est la concentration du secteur, par l’émergence d’une poignée d’opérateurs de dimension européenne ou mondiale, concentration qui permettrait à la Commission la création d’une agence européenne de tutelle de plus, en lieu et place du réseau actuel de régulateurs nationaux.
Je n’ai jamais compris en quoi, pour moi comme pour tout citoyen européen, le remplacement de monopoles publics ou de systèmes nationaux, par un oligopole d’opérateurs privés sans attaches nationales, bien plus prédateurs, constituait un avantage. C’est hélas bien souvent le résultat, sinon le but, de la politique de dérégulation des activités de réseau (énergie, transports, communications….) que Bruxelles mène depuis des années.
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