Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Le Grip (A8-0197/2017) évoquant la nécessité d’une stratégie de l’UE pour éradiquer et prévenir l’écart entre les pensions des hommes et des femmes (15 juin 2017)
J’aurai pu voter le rapport de Mme Le Grip si je n’en avais lu que le titre et retenu que l’objectif, fort louable : éviter l’exclusion sociale et la pauvreté chez les personnes âgées.
Mais j’ai voté contre.
En effet, le rapport part du principe que les écarts de retraite entre hommes et femmes ne sont que l’aboutissement d’une série de discriminations, inégalités et stéréotypes dont seraient victimes les femmes, tout au long de leur vie et de leur carrière professionnelle. Et bien qu’il reconnaisse l’absence de données et d’indicateurs fiables pour quantifier ces causes, il en profite pour faire des propositions tous azimuts, quasiment de la crèche à la mort.
Quant au volet « retraites » stricto sensu, ses propositions sont parfaitement contradictoires avec la volonté affichée de respecter la compétence des Etats. Il reviendrait en fait à donner à la Commission des prérogatives quant à la structure des systèmes de retraite et leurs différents piliers, et un pouvoir de normalisation quant aux droits minimaux, y compris pour les étrangers (notamment proposition de pension universelle déconnectée de l’existence ou de la durée des contributions). La vraie bonne idée du rapport, la meilleure reconnaissance de la valeur des tâches familiales et éducatives, ne surnage hélas pas dans tout cela.
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