Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Hökmark (A8-0310/2017) au sujet des politiques économiques de la zone euro – 24/10/2017
J’ai voté contre le rapport de M. Hökmark sur la politique économique de la zone euro.
D’abord parce que je ne vois pas l’intérêt de voter un énième texte sur la nécessité et les bienfaits des politiques imposées par l’appartenance à la zone euro, et le respect des recommandations par pays : réformes structurelles, réduction des déficits et de la dette, flexibilisation du marché du travail, réforme des systèmes de protection sociale, etc… Nous avons tous les ans ce type d’exercice dans le cadre du semestre européen.
Ensuite parce que M. Hökmark n’a qu’une légitimité toute relative à nous prodiguer ses bons conseils en la matière : il vient d’un pays, la Suède, qui n’a pas adopté l’euro.
Enfin parce que son modèle avoué est l’Allemagne dont il préconise de retenir les leçons et de suivre l’exemple. L’Allemagne, M. Hökmark, a effectivement fait des réformes dont je ne suis pas sûr que tous les Allemands aient des raisons de se féliciter. Et elle est le seul pays de la zone euro dont le viol systématique des règles sur les déséquilibres excessifs n’a jamais fait l’objet de la moindre remontrance, malgré les conséquences nuisibles sur l’économie de ses voisins.
Roger dit
L’Allemagne ? C’est trois guerres en l’espace de 70 ans ! Des cimetières peuplés de croix latines innombrables ! Des jeunes de 20 ans fauchés dans la fleur de l’âge, forces vives de leur Nation à jamais mutilée ! Des villages rasés (Montfaucon d’Argonne, Autry, Oradour Dunkerque, etc.) et un peuple allemand bête et discipliné qui a perdu toute légitimité devant l’Histoire de l’Humanité ! Aujourd’hui, une économie sous perfusion d’endettement de leurs partenaires européens, un dikta soumettant la Grèce, berceau de la civilisation européenne, la réduisant à la ruine pour des décennies, et un seul dieu : L’Euro et son clergé, les banques ! Des kyrielles de sanctions, de directives poussant les paysans ruinés au suicide, des normes liberticides et « sociétales » anti-sociales destinées à soumettre les salariés et à piller les retraités, seules forces laborieuses dans un patchwork où dumping social, immigration de remplacement en majorité musulmane et évasion fiscale forment les chevaliers de cet apocalypse de l’Occident Chrétien. « Arbeit macht frei », nicht war ?
Frederic Lefebvre dit
Il y a des gens comme ça, parfois au hasard d’internet, d’une lecture, qui ont cette faculté de raconter toute une société en seulement quelques phrases… Bravo Roger! car le constat est vraiment exhaustif et fouillé.
Bernard B. dit
Roger, il est absurde de faire le procès de l’Allemagne, quand nous ne sommes pas capables de régler nos propres problèmes. Pour commencer, sur les 3 guerres en question, la première a été déclarée stupidement par la France, et la troisième déclarée par le Royaume Uni et la France! Seule le guerre de14-18 a été déclarée par l’Allemagne.
Ensuite, l’Union Européenne, ce sont les gouvernements français qui l’ont voulue ou au mieux, acceptée.
Aucune armée étrangère n’occupait notre territoire, rien ne nous obligeait à ratifier ni « Maastricht »,ni « Lisbonne » etc…
Idem pour la monnaie unique, voulue par nos gouvernements, consentie par l’Allemagne qui a posé ses conditions, et qui a su adapter son économie en conséquence.
Alors, quand nous serons capables d’élire des gouvernants dignes de ce nom, et qui défendront les intérêts de la France, peut-être pourrons nous critiquer les allemands. Mais, pour l’heure, je ne vois rien venir dans notre pauvre pays en voie de destruction accélérée! Et ce n’est pas la faute de l’Allemagne.
de Vendeuvre dit
Cher Monsieur,
pourriez-vous préciser quelles sont les rêgles que l´allemagne aurait violées?
merci.
Cordialement.
A.de Vendeuvre
Modérateur dit
Bonjour Monsieur, comme le soulignait Eric Rugraff dans le bulletin de l’Observatoire des politiques économiques en Europe, « depuis 2008, l’excédent de la balance des transactions courantes allemande dépasse les 6 % du PIB ce qui a conduit l’Union européenne à engager une procédure pour déséquilibre excessif. Ces excédents répétés expriment l’« hyper-compétitivité » des exportations allemandes et la faiblesse de la demande intérieure. (…) Le 13 décembre 2011, le pacte de stabilité et de croissance renforcé est entré en vigueur avec un nouvel ensemble de règles en matière de surveillance économique et budgétaire (…). Les nouvelles règles imposent à l’Union européenne d’engager une procédure pour déséquilibre excessif, avec d’éventuelles sanctions, lorsqu’un Etat connaît des « déséquilibres macroéconomiques ». Une balance des transactions courantes en déficit de plus de 4 % du PIB ou en excédent de plus de 6 % du PIB, trois années de suite, est un « déséquilibre macroéconomique ». Or depuis 2008, l’excédent allemand dépasse les 6 % du PIB. »
Merci de votre courriel, bien cordialement, gollnisch.com