Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le Rapport Gahler (A8-351/2017), portant sur le Rapport annuel sur la mise en œuvre de la PSDC (13/12/2017).
Le rapport de M. Gahler demande la création d’une Union européenne de la défense dotée de capacités militaires fortes au service des intérêts stratégiques de l’Union européenne. J’ai voté contre.
D’abord parce qu’il est irresponsable de doter les eurocrates d’un quelconque pouvoir militaire en privant les Etats de leur autonomie stratégique. Ensuite parce que je doute que l’UE en tant que telle sache identifier des intérêts stratégiques qui soient également ceux de l’ensemble de ses membres et mettre en œuvre les moyens nécessaires à leur préservation. On cherche encore son soutien direct à l’opération Barkahne, même si elle vient de débloquer quelques fonds au profit des membres du G5-Sahel. Et je n’ai pas entendu que du bien sur l’efficacité et la gestion des missions qu’elle a diligenté et entretient dans les pays des Balkans, que le rapporteur encense pourtant.
Je crois en revanche aux possibilités de renforcement de la coopération entre Etats, sur le plan opérationnel comme industriel, mais je crois aussi que le carcan des traités et réglementations européens est un frein à la mise en place de telles coopérations. Nous verrons ce que donnera la coopération structurée permanente qui vient d’être lancée mais qui s’inscrit hélas dans ce carcan.
de Vendeuvre dit
Cher Monsieur,
renoncer á une force militaire européenne c´est renoncer à une politique étrangère commune ce qui signifie um affaiblissement de L´Europe ,Russie et Balkans inclus,face aux Etats Unis et à la Chine
Est-ce souhaitable?
salutations.
Arnaud de Vendeuvre
Modérateur dit
Cher Monsieur, pour qu’une force militaire européenne puisse avoir une réelle légitimité, encore faudrait-il qu’elle soit mise au service des intérêts bien compris des nations et des peuples européens – et partant de ceux de la France!- et non à ceux, comme cela serait grandement probable, de l’idéologie euromondialiste. C’est ce qui explique la grande réserve de Bruno Gollnisch sur cette question au vu des orientations délétères de cette technocratie bruxelloise contraire au génie de l’Europe. Établissons déjà une Europe des nations libres, respectueuse de nos identités et souverainetés , celle à laquelle aspire notamment le groupe de Visegard, l’Autriche, un nombre croissant d’Européens, et nous pourrons alors réfléchir à nous doter d’une force militaire intégrée européenne…qui ne sera pas chargée comme c’est le cas actuellement d’aider les « migrants » à gagner les côtes italiennes. Une force européenne qui ne sera pas non plus dirigée contre la Russie, comme le sont actuellement les forces de l’Otan et comme l’est de manière plus générale l’actuelle politique étrangère de l’UE. Merci de votre courriel et de votre intérêt renouvelé pour notre blogue, bien cordialement, gollnisch.com
Jak dit
On sait ce que l’on perd, on ne sait pas ce que l’on gagne!