Comme à chaque élection présidentielle, la question des parrainages sans lesquels nul ne peut être candidat, revient sur le devant de la scène.
À l’heure où j’écris, trois candidats, et non des moindres, éprouvent des difficultés importantes pour les réunir : Marine Le Pen, Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon.
Démocratie ?
En ce qui concerne les deux premiers, cette difficulté est une triste conséquence de la compétition qui les oppose. En ce qui concerne le troisième, Mélenchon, dont j’ai toujours combattu les idées, j’estime cependant, selon la formule consacrée, qu’il doit avoir la possibilité de les défendre.
Cynisme
On aboutit à cette situation paradoxale : ces trois candidats, qui représentent ensemble quelque chose comme 45 % du corps électoral, risquent de ne pouvoir participer à la compétition, cependant que Madame Hidalgo, qui pèse moins de 4 % des voix, est assurée d’en avoir six ou sept fois plus qu’il ne serait nécessaire.
Mentionnons au passage qu’avec un cynisme extraordinaire, cette dernière trouve cette situation tout à fait normale, et considère que ceux qui n’ont pas assez de signatures « ne les méritent pas ». Elle ne voit donc aucun inconvénient à ce qu’ils soient exclus, et avec eux les dizaines de millions de Français qui adhèrent à leurs opinions, de cette consultation. Jamais le cynisme et l’arrogance de l’establishment ne s’était fait entendre de façon aussi claire.
Expérience
Je connais bien la question des parrainages ; j’ai eu l’occasion de m’y appliquer lors de plusieurs élections présidentielles, à la fois comme responsable régional puis secrétaire général du Front National, et surtout comme directeur de la campagne de 2002, qui vit Jean-Marie Le Pen arriver en finale, alors qu’il fut à deux doigts de ne pouvoir se présenter.
Mensonges médiatiques
Dans les médias, à l’époque, un certain nombre d’imbéciles ou de salauds (les deux qualités ne s’excluant pas nécessairement et pouvant parfaitement se combiner) prétendaient que nous mentions pour nous faire plaindre, mais qu’en fait, Jean-Marie Le Pen, qui était déjà arrivé en troisième position aux deux précédentes élections présidentielles de 1988 et 1995, avait bien naturellement à sa disposition le nombre de signature requis. Je viens de réentendre ce discours récemment, ironisant sur la « victimisation » des candidats qui « rament » pour obtenir leurs soutiens, dans la bouche d’une journaliste, Mme Soazig Quéméner pour ne pas la citer.
Je puis cependant porter témoignage, de ce qu’à aucun moment nous n’avons exagéré la situation. Au contraire !
Désastre imminent
En 2001, Jean-Marie Le Pen avait chargé Mme Martine Lehideux de superviser la collecte des signatures, qui était évidemment une activité prioritaire de nos fédérations locales. En dépit de ses efforts et de ceux de nos militants, il apparut, environ deux mois avant l’élection que la situation était grave. Carl Lang et moi-même, respectivement secrétaire général et délégué général, n’avons alors dissimulé qu’une seule chose à l’époque : l’étendue du désastre ! Nous pensions que si nous la révélions, il s’en suivrait le découragement des militants, et que nous n’obtiendrions jamais le chiffre requis. Carl reprit les choses en main avec méthode et détermination. Il manquait à peu près 250 signatures. Il décida que nous diviserions pour l’opinion ce chiffre par deux, et que chaque fois que nous rentrerions deux parrainages, nous en annoncerions un de gagné, de façon à nous rapprocher progressivement de la réalité.
Semaine sainte, ultime semaine
Cette réalité, elle était cependant dramatique. On me pardonnera d’évoquer les dates liturgiques, plus présentes à mon esprit que celles de l’année civile : le dernier délai pour présenter les parrainages au Conseil Constitutionnel était le mardi de Pâques, le lundi étant férié. Le jeudi saint, au lieu d’aller à l’office comme c’était mon intention. J’avais demandé à rencontrer l’ancien préfet Jean-Charles Marchiani, l’homme des missions spéciales de la République ( au Proche-Orient, en Serbie,) que je côtoyais comme collègue au parlement européen où il avait été élu sur la liste de Charles Pasqua, dont il était le plus proche collaborateur. Nous votions très souvent de la même façon ; nous avions pris pension dans le même hôtel alsacien lors des sessions de Strasbourg, et nous avions sympathisé. Il me reçut chez lui aimablement. Notre dialogue, que je reconstitue de mémoire, mais fidèlement, fut le suivant :
Sollicitation
« Merci de me recevoir. Je viens vous voir pour la raison suivante. Nous sommes entre responsables politiques concurrents, parfois même adversaires, mais cependant d’accord sur de nombreux points.
Je suis venu vous demander si vous aviez vos parrainages pour la candidature de M. Pasqua. Si vous les avez, je suppose qu’il sera candidat ; je termine mon whisky et ne vous importune pas plus. Si vous êtes sur le point de les avoir, je suppose que vous allez faire le forcing au cours de ce week-end pascal. et je n’insiste pas davantage. En revanche, si vous en êtes très éloigné et que la partie est perdue pour vous pour vous, je vous demande de nous en donner quelques-uns, car il nous en manque encore. De telle façon qu’au moins la défense de la souveraineté française, à laquelle je vous sais comme Pasqua très attaché, soit représentée au cours de cette élection. »
J-C M–« Je voudrais vous répondre, mais je ne sais pas exactement combien nous en avons. »
–« Vous plaisantez ? Si ma démarche n’a pas votre agrément, ne vous croyez pas obligé de trouver de telles excuses. Nous ne serons pas brouillés pour autant… »
J-C M–« Non, non ! Je vous assure. Il y a des maires qui nous disent qu’ils signent pour nous, mais nous ne savons pas s’ils envoient vraiment le formulaire adéquat au Conseil constitutionnel. »
–« Ah bon ! Mais nous, justement, pour éviter cela, dès qu’un maire nous donne son accord, nous lui demandons de le signer, et nous gardons par devers nous les formulaires, que nous apporterons directement au Conseil constitutionnel. De toute façon, celui-ci, s’il ne vous donne pas les noms de ceux qui vous ont parrainé, vous donne au jour le jour le nombre de parrainage »
–« Vous me l’apprenez ! Je vais immédiatement en parler à Charles ! Quant à tenter de les arracher au finish, ces jours-ci, je crains que cela ne soit pour nos chose impossible. Nous fonctionnons en pratique avec deux groupes de collaborateurs : les uns sont les membres du cabinet de Charles comme Président du Conseil général des Hauts-de-Seine ; les autres : nos assistants parlementaires au groupe européen. Les premiers ont pris leurs dispositions pour leurs congés du week-end de Pâques ; les seconds sont déjà en vacances ce soir, car le parlement à Bruxelles adopte les congés belges, et le Vendredi saint est jour férié en Belgique. »
Échec
J’étais stupéfait par ce que révélait cet entretien de la fragilité, pour ne pas dire de l’amateurisme, d’une formation politique présidée par un ancien Ministre de l’Intérieur, assisté d’un préfet qui avait été l’homme des « missions spéciales » de la République. C’est que l’un et l’autre, une fois dépourvus de l’appui de l’appareil d’État qui leur était acquis tant qu’ils étaient en position officielle, avaient peu d’expérience du militantisme politique, et de la pauvreté de moyens.
Est-il besoin de dire pour conclure que, bien que Charles Pasqua ait renoncé à sa candidature, je n’ai récupéré aucune signature de ce côté-là.
Sursaut
En revanche, pendant ce temps, notre siège de Saint-Cloud, le « paquebot » était constamment occupé par une centaine de personnes, aussi bien nos permanents que des bénévoles venus leur prêter main forte. On téléphonait à tous les maires de France. Et Jean-Marie Le Pen en personne décrochait son téléphone. Dès que nous avions une amorce, nous envoyions nos responsables locaux, qui traversaient tout le département pour aller à la rencontre du maire en question. Ensuite, nos militants traversaient le pays, à pied, à cheval en voiture, en train (le plus souvent en train) pour apporter ne serait-ce qu’une signature. Elles arrivèrent jusqu’au mardi même. Le résultat de cet effort prodigieux fut que nous pûmes dépasser de peu le nombre minimal requis de 500. Mais que d’angoisses et que d’efforts !
Ainsi donc, le candidat arrivé en finale, celui qui réussit à battre le premier ministre sortant (Lionel Jospin) donné par tous les sondages comme vainqueur de cette élection, fut à deux doigts de ne pouvoir être candidat.
Et maintenant ? comme je l’ai écrit plus haut, 3 candidats, dont les électorats représentent approximativement la moitié du corps électoral, ne les ont pas encore et rencontrent des difficultés.
Cette situation est anormale. Elle obère notre démocratie, qui n’a pas besoin de cela. Or, loin d’y porter remède, les gouvernements successifs se sont ingéniés à rendre les choses plus difficiles, afin d’assurer l’oligopole de ce que nous appelions fort justement la bande des quatre : PS-PC-RPR-UDF.
À l’origine…
Rappelons qu’à l’origine, De Gaulle, qui voyait dans la fonction de Président de la République une sorte de monarque électif, et qui voulait arracher l’élection aux tripatouillages des partis, avait fixé le nombre de parrainages à 100. : Députés sénateurs, maires, conseillers départementaux, (on disait alors conseillers généraux) auxquels devaient s’adjoindre plus tard les députés européens et les conseillers régionaux. Ainsi en fut-il disposé par la loi du 6 novembre 1962, instaurant pour la première fois l’élection du Président de la République au suffrage universel direct.
Premières manœuvres
C’est Giscard qui fit passer en 1976 ce nombre à 500, sous le prétexte d’éviter les candidatures fantaisistes, mais dans le but trop évident d’éviter une candidature de droite nationale. La manœuvre réussit, dans ce sens. Accompagnée de pressions diverses, elle empêcha en 1981 Jean-Marie Le Pen, qui avait été candidat en 1974, lors de l’élection provoquée par la mort de Georges Pompidou, de pouvoir se représenter. L’écœurement des électeurs nationaux et leur abstention subséquente contribua à l’élection de François Mitterrand. Brillant résultat !
…Et les suivantes
Depuis, la situation ne fait qu’empirer. Les noms de 500 parrains par candidat étaient publiés au Journal Officiel, après tirage au sort parmi les parrainages de candidats disposant de davantage de soutien. Cette publication avait lieu après coup, et tout ensemble ; par exemple, en 2002, il y avait seize candidats. En d’autres termes, huit mille noms furent en une seule fois publiés au J.O. De ce fait, les pressions, réelles, étaient tout de même limitées, beaucoup de noms étant noyés dans la masse. Une loi votée sous Hollande, qui savait ce qu’il faisait, oblige aujourd’hui à la publication au fur et à mesure de l’arrivée des parrainages, ce qui permet toutes les pressions et représailles au long de la procédure. Le formulaire de parrainage, nécessaire à sa validité, est devenu rigoureusement personnel, ce qui empêche les « démarcheurs » de pouvoir s’en procurer un auprès d’un maire ayant décidé de ne pas signer…pour le faire signer par un autre, qui l’aurait égaré. De surcroît, les candidats n’ont plus la possibilité de recueillir eux-mêmes le formulaire signé par le maire, qui doit l’adresser directement au conseil constitutionnel, ce qui empêche les candidats d’avoir un véritable contrôle sur les parrainages dont ils disposent, etc.
Pressions
La situation actuelle autorise toutes les pressions, y compris les plus illégales. Les choses sont faciles à comprendre. Il y a deux catégories de « parrains » potentiels : D’une part les « grands » : Parlementaires, élus régionaux ou départementaux, maires des grandes villes. Ceux-ci ont été généralement élus sur des listes politiques, et nul ne s’étonne ou ne s’indigne de ce qu’ils parrainent un candidat présenté ou soutenu par leur formation politique. Mais l’immense majorité, les « petits » parrains sont principalement des maires de communes rurales. C’est eux que prospectent les « outsiders » : candidats nouveaux, ou n’ayant pas l’appui d’une grande formation politique, ou dont la représentation parlementaire et élective est artificiellement mais gravement minorée par l’effet du mode de scrutin et des alliances hostiles (cas du Rassemblement National). Or, nombre de ces « petits » maires craignent, s’ils parrainent un candidat hostile au « système », de rencontrer l’animosité de l’intercommunalité, qui restreint de plus en plus leur liberté d’action. Ou de s’attirer les foudres du président du conseil départemental ou régional, dont les subventions sont utiles voire nécessaires à leur commune.
Agressions
Ne parlons pas des agressions directes, rares, mais réelles, que permet la publication des parrainages. Tel signataire a vu sa maison taguée ; pour tel autre, c’est le village tout entier qui a été couvert de graffitis Situation dont bien sûr les administrés considèreront que le maire est en partie responsable…
Dissensions
Mais le problème essentiel réside le plus souvent dans le fait que ces « petits » maires, souvent élus sur leurs seules qualités humaines, sont entourés d’un conseil municipal, dont les membres, y compris leurs adjoints, sont de convictions politiques diverses, voire opposées : on ne se souciait guère de ce qu’Albertine, adjointe aux écoles, ancienne institutrice, soit de gauche, ni que Daniel, artisan, adjoint aux travaux, soit de droite. Tous participaient sans problème à l’effort commun. En parrainant un candidat, le maire craint de rompre l’unité de son conseil, de s’attirer des reproches du genre : « tu as engagé la commune sans nous avoir demandé notre avis ». Et ceci bien qu’il s’agisse d’une prérogative rigoureusement personnelle. Et que le parrainage ne signifie pas nécessairement adhésion aux convictions du candidat, mais seulement que celui-ci a sa place dans la compétition qui s’ouvre.
Scandale
On aboutit donc à la situation actuelle. Elle est scandaleuse. J’entends quelques commentateurs, politologues ou juristes prétendus, louer ce système au nom de la « transparence ». Ils oublient que nous sommes dans un processus électoral, et que, de tous temps c’est le secret du vote qui garantit sa liberté. Dans toutes les assemblées électives, et même à l’Assemblée nationale ou au Sénat, où, légitimement, les votes législatifs des élus sont publics afin de pouvoir être appréciés de leurs électeurs, le scrutin est secret dès lors qu’il s’agit de questions de personnes : le président, les bureaux de chaque assemblée, etc. sont élus à scrutin secret.
Réforme
Une réforme est nécessaire et elle est urgente. Il faut tout d’abord rétablir le secret dont je viens de rappeler qu’il était de règle lorsqu’il s’agit, comme ici, de choix de personnes. On peut aussi envisager d’élargir le droit de parrainer aux conseillers municipaux, dont chacun, pris individuellement, n’engagerait que lui-même, et pas la commune tout entière. Une autre solution serait d’ouvrir la possibilité de se présenter aux candidats en faveur desquels existerait une pétition citoyenne, dont on pourrait chiffrer le nombre à 200.000 électeurs, par exemple. Ou encore, de permettre aux maires de parrainer deux candidats, afin que l’institution retrouve son véritable sens précédemment évoqué : non pas nécessairement celui d’une adhésion politique, mais simplement d’une reconnaissance de ce qu’un candidat représente un courant de l’opinion suffisamment important pour avoir le droit de participer à l’élection.
Urgence
L’argument que la majorité actuelle et le gouvernement ont opposé à ces réformes de bon sens (comme à l’établissement de la proportionnelle aux élections législatives), selon lequel on ne pouvait changer la loi moins d’un an avant l’élection n’a aucune pertinence. Il ne résulte d’aucune disposition constitutionnelle. Et Mitterrand, à qui l’on faisait cette objection avant les élections législatives de 1986 avait impérieusement répondu à la journaliste qui l’interrogeait : « Et si c’était 15 jours avant, où serait le problème ? » Elle en était restée coite.
M P.G. dit
Votre analyse bien structurée, complète et très intéressante, comme toujours.
Votre personnalité, vos connaissances de la politique et votre personnage manque cruellement lors de cette élection. Dommage pour le RN qui n’a pas cru bon vous intégrer.
Brun dit
Comme d’habitude, M. Gollnisch fait preuve d’une pertinence et d’une honnêteté dont la plupart des représentants de la macronie seraient bien en peine de faire la preuve. La France n’est plus une démocratie depuis longtemps : des lois importantes (bioéthique par exemple) sont adoptées à l’issue de scrutins où sont présents moins d’un tiers de nos « représentants » (sic); depuis quarante ans les appareils de l’UMPS (Juppé, Chirac, Sarkozy) en particulier ont substitué les opinions de leurs dirigeants aux souhaits des électeurs, etc. Mais sera-t-il possible à moins d’une révolution de faire un retour vers la démocratie et les « valeurs de la république » tant mises en avant pour être quotidiennement piétinées ?
Bazar dit
Si E. Z, et M. L. P, n’ont pas leurs parrainages, il faut que tous les sympathisants renvoient leur carte d’électeur à leur mairie, dès que l’annonce de ces non-parrainages sera connu.
Ça fera autant d’abstentionnistes.
Amitiés
Jean Louis Pontus
Schtrougoum dit
Mais MACRON s en fout de l abstention comme PECRESSE d ailleurs. Ce qui leur importe c est leur élection. Point barre. C est çà la démocratie moderne.
LOUIS AGARD dit
une tres bonne innitiative, qui n’aura pas d’effet des l’ors que MACRON a ete elu avec 22-23/100 des voix , c’est ce que cette categorie de politiques , appelle la democratie
Jeann NOGUES dit
Bruno, Gollnish fait partie des victimes de la purge gaucho-européiste massive qui anime le RN depuis deux ou trois ans; de sorte qu’il n’y a aucune différence entre MLP et Macron dans la politique qui serait menée encas d’élection de MLP ou de Macron.
Je rajoute quelque chose à ce brillante exposé de Gollnish.
Supposons que ni Mélenchon, ni MLP ni Zemmour ne puissent se présenter. Cela entraînerait une abstention massive, historique, à cette élection.
Et à mon humble avis, cette abstention massive à ce qui va se passer si ces électiins se déroulent normalement. Au-dessous de 40 % des inscrits ayant voté, aucune légitimité ne serait possible et on irait tout droit vers une méchante crise de régime dont ce pays a un urgent besoin, de par le comportement ignoble de l’oligarchie qui tient tous les leviers du pouvoir entre ses mains. Car aucun grand cadre du régime, avec seulement 40 % des inscrits ayant voté, n’aurait un soutien perso supérieur à 20 % des inscrits. Avoir une autorité dans ces conditions est rigoureusement impossible, l’anarchie nous guetterait.
Au fonc, l’élimination d ces trois candidats majeurs rpécipiterait la chirurgie civique dont le pays a un urgent besoin. Pare exemple, l’objection de conscience pour les vaccins pourrait enfin être décrétée dans le régime nouveau, ce qui nous,protègerait enfin des régimes totalitaires en gestation derrière le macronisme. Et dans la foulée, on pourrait sacraliser la totalité du Code de Nuremberg. C’est très demandé sur les réseaux sociaux.
Gracchus dit
Je pense, hélas, que vous êtes trop optimiste.
Imaginons une abstention de 60%, donc suffrages exprimés = 40% des inscrits, et que le candidat arrivé en tête ait 55% des exprimés, soit 22 % des inscrits. Le conseil constitutionnel validera l’élection, dès lors qu’aucun quorum n’est requis, et le tour sera joué. Suite au prochain numéro, c’est à dire lors des élections législatives consécutives, et là, ce sera peut-être une autre histoire.
Mais nous resterons dans le cadre des institutions, et tant que les abstentionnistes et autres pas contents ne descendront pas dans la rue, il n’y aura aucun changement, et le nouveau monarque républicain règnera, avec ou sans cohabitation.
François THEOBALD dit
La grande erreur de De Gaulle a été d’organiser l’élection du Président de la république au suffrage universel direct. Il voulait rendre le président indépendant des partis. Il n’a fait que rendre le président totalement dépendant d’un parti. Nul ne peut être élu s’il n’est soutenu par un parti puissant. Automatiquement toutes les personnalités remarquables mais indépendantes sont hors-course.
En Suisse le président de la Confédération est élu par un système électoral a trois niveaux. Et pourtant la Suisse qui est un pays ayant à peu près huit fois moins peuplé que la France et qui a une grande habitude des scrutins (votations) concernant la totalité de la population, pourrait s’offrir le même système que la France pour désigner son président.
En Suisse le souverain ( = les électeurs) désignent des représentants dans deux chambres (les équivalents de l’Assemblée Nationale et du Sénat en France). Ceux -ci se réunissent pour élire les Conseillers fédéraux (au nombre de 7, équivalents des ministres en France). Le président du Conseil, qui est en même temps le Président de la Confédération est choisi parmi ces 7 Conseillers Celui-ci change tous les ans par élection du Président entre les 7 Conseillers. C’est un système qui oblige au consensus et qui s’avère d’une excellente stabilité et continuité. Un des atouts du système suisse c’est que le Président ne choisit pas les ministres parmi ses copains. Les ministres (provenant actuellement des 4 principaux partis) sont quasiment inamovibles. C’est dire le soin que prennent les représentants pour élire les Ministres. .
Deprost dit
Tout a fait d’accord avec vous lorsque vous évoquez l’exemple suisse. Le président n’y est pas un monarque mais un chef d’orchestre qui assure la cohérence, ne clive pas, ou si c’est un monarque, c’est un monarque à la façon des monarchie parlementaires.
michel royez dit
Pourtant il suffirait de nommer les maires récalcitrants et en faire part aux habitants militants des communes pour que ceux-ci aillent en discuter avec leur maire respectif..
F Clemente dit
C’est idée est très intéressante !
Jean-Claude SEUROT dit
Mon bonjour à Bruno.
Depuis trop longtemps, les partis dit de gouvernement font tout pour verrouiller la démocratie ( celle qu’ils ont , de façon honteuse détournée) afin de courir dans un couloir bien dégagé , sans concurrent(s) et sans oublier au passage de les discréditer médiatiquement, vu que sans l’esprit des électeurs , ce manque de représentation sur le terrain peut s’assimiler à un rejet. du candidat.
Ca va trop loin, les dés sont pipés et la démocratie bafouée. Si , par un grand malheur Marine, Zem et Melenchon ne pouvaient concourir, alors je renverrai ma carte d’électeur à ma préfecture accompagné d’un courrier motivant mon refus de respecter les obligations citoyennes vu que je considèrerai ne plus être un citoyen , donc sans droit et par définition sans obligation de les respecter.
Je vous invite TOUS à vous préparer à un éventuel choc de démocratie.
chris83 dit
C’est une excellente idée qui serait la démonstration que l’élu ne serait pas légitime. Déjà en 2017 lorsqu’on voit le pourcentage des votants pour le président était fort discutable à mon humble avis. Il semble que d’année en année les décisions des successifs gouvernements se dirigent vers une dictature. Les décisions étant prises sans aucun consensus populaire le peuple n’a plus qu’un droit « obéir » aux décisions d’une classe dirigeante qui le méprise. Merci à Monsieur Gollnisch toujours très compétent dans ce domaine sens et d’idées pleines de bon sens
Jacques Georges dit
Le propos est précis, honnête et de bon sens, comme d’habitude. On enrage de constater qu’un tel potentiel ait été écarté par son propre parti au profit d’une transmission héréditaire qui le condamnait clairement à la médiocrité. Même commentaire, dans un style plus révolution conservatrice, pour Bruno Megret. Le FN s’est lui-même sabordé, voilà le bilan devant l’Histoire.
Gillic dit
Excellent analyse comme d’ habitude ! J’ ai toujours pensé que vous auriez du accéder à la présidence du FN ! Et aujourd’hui, quand je vois E Zemmour et M Le Pen se critiquer, je me dis que la droite nationale n’ a aucune chance aux présidentielles alors qu’ une union des droites nationales auraient apporté la victoire à nos idées !!
MARTIN DESMARETZ de MAILLEBOIS dit
Personnellement, si PHILIPOT ou ASSELINEAU ou d’autres qui prônent une politique à 180° de l’actuellement suivie, ne sont pas dans le choix offert au Corps électoral, je voterai avec un bulletin pour la restauration du ROI, Pour DIEU et pour la France. Ou mieux encore, je m’abstiendrai de participer à une telle mascarade pseudo républicaine et bel et bien dictatoriale ! A BAS LA REPUBLIQUE sectaire, totalitaire, maçonnique, mondialiste et récemment covidiste ! Je la hais. Et je crois plus que l’on puisse faire quoi que ce soit de sensé dans ce régime qui refuse de servir le BIEN PUBLIC et A FORTIORI, le BIEN COMMUN.
Marcaugier dit
Réflexions intéressantes et pertinentes mais qui ne mangent pas de pain. On peut aussi parler du mandat de sept ans réduit à cinq. De plus depuis que ce système existe même après la communication des parrainages, on n’a jamais vu un candidat ne pas avoir ses signatures.
En ce moment il y a la France sur les routes, la France des gilets jaunes. Que des blancs, beaucoup de personnes à petites retraites. C’est là où le RN devrait être ^plutôt que de faire des propositions d’intendance électorale.
PATHENAY Yves dit
A ce jour on s’étonne que Gilbert COLLARD, Stéphane RAVIER et bien d’autres partent du coté d’Eric ZEMMOUR, pour ma part adhérent au FN depuis 1983 puis jusqu’à ce jour au RN j’ai décidé adhérer à RECONQUETE
Christian Durrmeyer dit
Cher monsieur Gollnisch encarté au Fn de 1974 à,2008 ,marine lepen a refusé de renouveler mon adhésion Paceque j’avais l’intention de soutenir votre candidature à, la tête du fin ,comme l’avais toujours dit. Alors comme monsieur Ravier avec courage il faut rejoindre Zemmour merci.