Les manifestations organisées samedi par le PC, le NPA, le parti de Mélanchon, ou encore le PS et leurs organisations satellites contre la « politique xénophobe » du gouvernement et contre les (quelques) expulsions de des Roms sont elles même de leur attirer les faveurs des Français ? On peut en douter au vu de l’état général d’exaspération de nos compatriotes devant les débordements d’une immigration non maîtrisée. Mais la gauche sait parfaitement que ce thème lui permet de mobiliser son camp, préalable indispensable dans la perspective de 2012.
La présence dans le cortège parisien des bobos déconnectés du quotidien des Français comme Jane Birkin, Jeanne Cherhal ou Agnès Jaoui, ou des habituels représentants syndicaux et des associations du lobby ultra-immigrationniste –LDH, RESF, Dal, Attac, Mrap…- sont en tout cas une aubaine pour le gouvernement comme l’a bien vu Jean-Marie Le Pen.
Depuis Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), où le FN tenait son conseil national, celui-ci a noté fort justement qu’il est légitime de se demander si cette « agitation habituelle de l’extrême gauche (…) n’est pas destinée à valoriser à tort la politique du gouvernement. Car la politique du gouvernement n’a rien de xénophobe, elle n’a rien de national d’ailleurs ».
« Si l’insécurité créée par la population Rom doit être traitée, on ne doit pas oublier qu’elle est marginale et que le Rom cache probablement l’autre immigration. C’est l’arbre qui cache la forêt africaine et nord-africaine », a encore précisé pour sa part Jean-Marie Le Pen. Marine Le Pen a relevé pareillement que « la manifestation contre la prétendue politique sécuritaire du gouvernement Sarkozy est le plus beau cadeau dont pouvait rêver le président de la République (…). Elle permet à Nicolas Sarkozy de faire croire au pays qu’il agit contre l’insécurité et l’immigration ».
« Agir contre l’insécurité et l’immigration » nécessite l’application des mesures prônées par le FN que Jean-Marie Le Pen a rappelé succinctement : « la « fin du regroupement familial », « la réservation des prestations sociales aux seuls nationaux », « le renvoi dans leur pays d’origine des chômeurs de longue durée », « l’interdiction de la double nationalité ».
A ce sujet Bruno Gollnisch a souligné dans un entretien accordé à Public Sénat le 1er septembre, qu’il avait proposé il y a quelques années –en février 2006 pour être précis, NDA- « une réforme du code de la nationalité », qui a nourri et renouvelé la réflexion du FN sur ce sujet. Le Vice-président du FN souligne dans cet entretien que le gouvernement, qui « fait de l’agitation (dans ce domaine) ferait bien de se concentrer sur les conditions d’attribution de la nationalité française ».
« En ce qui concerne les Roms, tout cela n’est pas sérieux. C’est consternant a-t-il jugé. Vous dites à tout le monde que vous avez le droit d’entrer et après quand ils ne sont plus désirables, vous leur donnez un bakchich pour rentrer. En réalité, il n’y a pas eu un Rom d’expulsé. Des accords ont été conclus pour les convaincre de rentrer chez eux en leur donnant un petit pécule. On sait que dans 90% des cas ils reviennent ».
Bruno Gollnisch a évoqué plus largement ces dernières semaines, la nécessaire remise en cause des diktats imposés à la France par l’Europe de Bruxelles en matière de libre circulation du fait de l’élargissement de l’UE.