À l’occasion de la prise de fonction du nouveau président du Parlement européen, Bruno Gollnisch a présenté le groupe ITS.
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Le Front National retrouve un groupe au Parlement Européen. Celui-ci rassemble vingt députés issus de sept pays de l’Union. Bruno Gollnisch s’est montré sensible à la confiance accordée par ses collègues, et notamment par Jean-Marie Le Pen, qui a présidé jusqu’alors, depuis 1984, le groupe des droites européennes.
Composition du Groupe
- Daniela BURUIANA – ROUMANIE – Membre
- Philip CLAEYS – BELGIQUE – 1er Vice-Président
- Koenraad DILLEN – BELGIQUE – Membre
- Bruno GOLLNISCH – FRANCE – Président
- Carl LANG – FRANCE – Membre
- Jean-Marie LE PEN – FRANCE – Membre
- Marine LE PEN – FRANCE – Membre
- Fernand LE RACHINEL – FRANCE – Membre
- Jean-Claude MARTINEZ – FRANCE – Membre
- Eugen MIHAESCU – ROUMANIE – Vice-Président
- Viorica MOISIUC – ROUMANIE – Membre
- Andreas MOLZER – AUTRICHE – Membre du Bureau
- Ashley MOTE – ROYAUME-UNI – Vice-Président
- Alessandra MUSSOLINI – ITALIE – Membre du Bureau
- Petre POPEANGA – ROUMANIE – Trésorier
- Luca ROMAGNOLI – ITALIE – Membre du Bureau
- Lydia SCHENARDI – FRANCE – Membre
- Cristian STANESCU – ROUMANIE – Membre
- Dimitar STOYANOV – BULGARIE – Membre du Bureau
- Frank VANHECKE – BELGIQUE – Membre
Les principes constitutifs
Le groupe ITS est constitué sur les principes suivants :
- Reconnaissance des intérêts nationaux, des souverainetés, des identités et des différences ;
- Engagement en faveur des valeurs chrétiennes, de l’héritage, de la culture et des traditions de la civilisation européenne ;
- Engagement en faveur de la famille traditionnelle en tant que trait d’union naturel de la société ;
- Engagement en faveur des libertés et des droits hérités par tous ;
- Engagement en faveur du respect de l’état de droit ;
- Opposition à une Europe unitaire, bureaucratique et à un super Etat européen ;
- Engagement en faveur de l’établissement de la responsabilité directe des gouvernants envers le peuple et de la transparence dans la gestion des fonds publics.
Discours de présentation du groupe ITS
Bruno Gollnisch, Président du groupe ITS
Monsieur le Président, un président s’en va, un nouveau groupe arrive, le groupe Identité-Tradition-Souveraineté.
Je voudrais, en commençant, remercier les patriotes roumains, bulgares, flamands, italiens, autrichiens, britanniques, et bien sûr français, qui nous ont permis de constituer ce groupe, en attendant, j’espère, l’arrivée d’autres députés courageux et lucides. J’adresse également mes félicitations personnelles à notre collègue Daul pour son élection.
Avec ce groupe, nous aurons davantage de visibilité, de moyens, de pouvoirs au sein de cette institution et nous serons les porte-parole de ces dizaines de millions d’Européens, vingt-trois millions selon mes calculs, qui sans nous ne seraient pas représentés ici, au Parlement européen.
Les forces nationales sont l’avenir de l’Europe, la vraie, celle des peuples et des nations souveraines, celle des identités et des traditions, comme l’indique notre groupe. À titre d’exemple, dans les cinq dernières années, trois patriotes sont arrivés en finale de l’élection présidentielle dans leurs pays respectifs: M. Siderov en Bulgarie, M. Tudor en Roumanie, M. Le Pen en France, et ce n’est encore qu’un début. C’est vous dire le poids politique qui est le nôtre, à l’Est comme à l’Ouest de l’Europe.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de saluer au moins à la fin de votre présidence, bien que vous ayez parfois pu être abusé par des calomnies qui couraient sur le compte de tel ou tel d’entre nous, le fait que vous ayez de façon parfaitement correcte interprété, et le règlement, et la déclaration de groupe que nous avons faite, et que vous ayez, dans l’exercice de votre fonction présidentielle, résisté aux demandes qui vous étaient faites et que je trouve tristement totalitaires. En quoi en effet, mes chers collègues, est-il anormal qu’en démocratie, des parlementaires se regroupent pour faire valoir leurs idées et pour défendre leurs opinions, celles sur lesquelles les électeurs les ont désignés et celles qu’ils veulent entendre?
Je trouve extrêmement regrettable la confusion des genres et l’espèce de collusion qui existe entre les deux forces principales de cette Assemblée, qui sont opposées devant les électeurs, qui présentent des programmes différents, que l’on croit rivales et concurrentes et qui s’entendent aussi bien pour la désignation du Président que pour exclure telle ou telle minorité qui ne se trouveraient pas en accord avec leurs opinions dominantes.
Un mot, Monsieur le Président, sur le bilan. Le Parlement, certes, s’est affirmé à l’égard du Conseil et de la Commission en modifiant profondément la directive sur les services avec le rapport Gebhart, ou la directive REACH. Je regrette que dans ce que l’on appelle le triangle institutionnel, il ait refusé l’investiture du commissaire italien Buttiglione, cette véritable chasse aux sorcières intellectuelle et morale n’était, je le crois, pas digne de notre Assemblée. Par contre, la majorité de ce Parlement a subi un certain nombre de revers, en particulier en ce qui concerne la constitution européenne, rejetée dans sa rédaction par les peuples français et néerlandais. Je souhaite que l’on tienne compte de ce rejet.
Que se passera-t-il au deuxième semestre 2008, sous la présidence française, c’est-à-dire sous la présidence, peut-être, de Jean-Marie Le Pen, comme nous l’espérons tous?
(S’adressant à MM. Schulz et Cohn-Bendit qui l’interpellent)
Eh oui, on a vu des choses plus surprenantes, Monsieur Schulz, dans l’histoire. Monsieur Cohn-Bendit, on vous a même vu devenir député européen.
Quelle sera la politique énergétique de l’Europe? Quelle sera sa politique migratoire? Quelle sera la politique de Bruxelles sur la libéralisation des services publics? Sur toutes ces questions, bien sûr, et sur beaucoup d’autres, nous serons présents. Rassurez-vous, mes chers collègues, rassurez-vous, Monsieur le Président, nous serons la mauvaise conscience de ce Parlement européen, son censeur vigilant, le défenseur inlassable des peuples et des nations européennes qui ont fait la grandeur de notre continent et de notre civilisation.
(Applaudissements)
Réponse au député Schulz
Bruno Gollnisch répond à l’interruption de Monsieur Schulz (président groupe socialiste PSE)
Monsieur le Président, mes chers collègues et cher collègue Schulz, je comprends votre fureur qu’un groupe pourtant bien modeste soit créé en cette occasion. Votre objection serait recevable si tous nos collègues n’avaient pas signé explicitement une déclaration qui a un contenu politique indéniable et dont dispose d’ailleurs M. le Président ainsi que l’administration de ce Parlement. Je me ferai un plaisir de vous en adresser une copie. C’est une déclaration en faveur du maintien de l’identité européenne et des identités de nos pays afin d’enraciner notre modernité dans les traditions européennes, une déclaration en faveur également de la transparence financière assortie d’une référence non confessionnelle aux valeurs chrétiennes et aux droits de l’homme. Il s’agit là d’un texte très précis qui a été signé par tous nos collègues.
Bien sûr, comme l’a dit Mme Mussolini, il entre aussi dans notre intention de faire cesser la situation discriminatoire qui est en quelque sorte celle des députés non inscrits par rapport à celle des députés qui sont membres d’un groupe; malheureusement, cette situation discriminatoire va perdurer pour ceux de nos députés qui restent non inscrits et qui ne disposent pas des mêmes moyens politiques, administratifs et financiers que les autres groupes.
Mais je tiens, Monsieur Schulz, à vous rassurer pleinement sur ce point: le groupe Identité-Tradition-Souveraineté a bien un contenu politique et il est parfaitement conforme au règlement du Parlement ainsi qu’à la jurisprudence de la Cour de justice européenne. De grâce, Monsieur Schulz, ne vous donnez pas le mauvais rôle de vouloir brimer un groupe minoritaire et d’être éventuellement désavoué par la Cour de Luxembourg.
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