Nous avons voté contre la résolution sur le G20 pour une bonne raison: à aucun moment il ne remet en cause le système financier mondialisé à l’origine de la crise. Il estime même qu’il faut encore plus de mondialisation, encore plus de libéralisation, avec le pseudo garde-fou d’institutions ou d’organismes multilatéraux destinés à devenir un gouvernement mondial.
Or, refuser de changer le système, c’est garantir l’échec des quelques mesures utiles ou nécessaires proposées par ailleurs. Tenter de sauver à tout prix le système tel qu’il est aujourd’hui, avec des marchés de plus en plus déconnectés de l’économie réelle, c’est préparer d’autres crises, et s’assurer que les objectifs affichés de création d’emplois ne seront pas atteints.
L’économie n’est pas une fin en soi: elle n’est qu’un moyen au service d’objectifs politiques, du progrès des sociétés et du développement humain. Tant que vous vous plierez à ses impératifs allégués et abdiquerez devant les prétendues lois immuables du marché, vous ne résoudrez aucun problème.