Monsieur le Président, j’ai un peu d’émotion dans cette explication de vote, puisque ma propre mère est née dans la manufacture des tabacs de cette ville de Strasbourg où travaillait mon grand-père, une manufacture qui vient de fermer.
Lorsque le service d’exploitation industriel des tabacs et des allumettes français, qui était un service public, a été transformé en société anonyme, on a expliqué aux employés qu’il n’y aurait aucune conséquence sur l’emploi. On comprend aujourd’hui, d’ailleurs, l’inquiétude d’autres branches du service public qui se trouvent à faire face aux mêmes difficultés.
En réalité, on peut comprendre et légitimer la lutte contre le tabagisme, certes, dont les effets sont nocifs pour la santé, mais, malheureusement, la production française de tabac a disparu. La manufacture de tabac de Strasbourg a fermé, et le tabagisme continue. Il continue avec du tabac qui est importé de l’étranger.
C’est la raison pour laquelle, en ce qui me concerne, je soutiens les prix fixés pour les planteurs de tabac européens, tant, du moins, qu’il se consommera du tabac en Europe. Je préfère qu’il soit produit ici plutôt qu’importé d’ailleurs.