En campagne, hier matin, du côté de la Glorieuse de Pont-de-Vaux, la délégation du Front national n’a pas été admise dans le cortège des officiels. Officielle-ment parce qu’elle ne s’était pas annon-cée en tant que telle.
Accompagné notamment d’Olivier Wyssa, tête de liste départementale aux Ré-gionales de mars 2010, le leader régional Bruno Gollnisch en a profité pour reprendre le couplet de la victimisation du FN : « Ce n’est pas grave, nous sommes res-tés avec le bon peuple, nous avons payé nos repas avec notre argent.
Il n’y avait jamais qu’un député européen et cinq conseillers régionaux, mais nous sommes habitués ».
Joint au téléphone dans l’après-midi, remis de ses émotions, Bruno Gollnisch a accepté de répondre à nos questions.
>> Comment se porte le Front natio-nal, en faillite et miné par les divisions ?
Le parti n’est pas en faillite. Il a des difficultés, liées au fait qu’il doit se montrer solidaire des candidats dont les dépen-ses électorales n’ont pas été rembour-sées, mais on aurait tort d’enterrer le Front national. Il représente un courant politique qui progresse partout en Europe, par conséquent je ne suis pas in-quiet. Ce qui pourrait nous tuer, c’est que nos analyses se révèlent inexactes et fausses. Or, c’est loin d’être le cas. Par ailleurs, il est faux de dire que nous sommes divisés. Comme Marine Le Pen, je suis candidat à la succession de Jean-Marie Le Pen. Ça se passera lors de notre prochain congrès fin 2010 ou début 2011, comme ça se passe dans n’importe quel club ou association.
>> Le discours de l’UMP sur l’immigra-tion, la sécurité et l’identité nationale peut-il desservir le FN ? Lire la suite sur le site Internet du « Progrès«