« Divine surprise » du dernier sondage TNS-Sofres Logica pour Le Monde et France 2 : « l’adhésion des Français aux idées défendues par le FN (aurait) nettement décru en trois ans ». En contrepartie ( ?), les Français seraient nettement moins nombreux à considérer que le FN et son président « représentent un danger » (sic): 52% contre 65% fin 2006. Ce taux est le plus bas depuis 2000.
D’après cette enquête seulement un Français sur cinq (18%,(- 8 points par rapport à décembre 2006) se dit d’accord globalement avec les idées de Jean-Marie Le Pen, 77% en désaccord. 18% approuvent les prises de position du Président du FN sur les immigrés , 23% sur les thèmes de la sécurité et de la justice.
Cette enquête a proposé également aux sondés de réagir à une série d’affirmations souvent entendues dans la bouche de frontistes : « La justice n’est pas assez sévère avec les petits délinquants » recueille 60% d’adhésion ; « Il y a trop d’immigrés en France » serait un point de vue partagé seulement à 44%, en recul de 15 points depuis 2006. « On ne défend pas assez les valeurs traditionnelles en France » continue à susciter l’accord d’une large majorité (65%).
Ce dernier pourcentage est d’ailleurs une nouvelle preuve que la dimension civilisationnelle du combat du FN reste essentielle aux yeux de beaucoup de Français, attachés à la préservation de notre identité helléno-chrétienne et à la vision du monde qui en découle…
Cette enquête en demi-teinte, tendrait à démontrer implicitement que Sarkozy a atteint son objectif, à savoir phagocyter les idées défendues par le FN notamment sur l’immigration et l’insécurité -tout en menant peu ou prou la même politique que ses prédécesseurs-, réussi à marginaliser l’opposition nationale dans une France de plus en plus « métissée » et « mondialisée ».
Pour autant, si le FN est désormais « dépassé », confronté de surcroît dans les urnes à la concurrence du vote clientéliste de centaines de milliers de nouveaux français de papiers, on s’explique mal la crainte qu’il suscite toujours au sein de l’Etablissement.
Et comment expliquer alors le refus de la classe politicienne d’interroger les Français directement par referendum sur la poursuite de l’immigration dite légale, un moyen commode de clore le débat, de fermer définitivement la « parenthèse nationale »?
Ce serait après tout un sondage grandeur nature à la fiabilité certaine…