L’opiniâtreté paye toujours : Bruno Gollnisch est finalement parvenu à se faire inviter au débat sur l’identité nationale en présence d’Eric Besson vendredi à Lyon . Cependant les autres patriotes qui accompagnaient le dirigeant frontiste ont été refoulés. La présence de la tête de liste du FN a obligé le ministre de l’immigration massive à revenir sur sa définition ahurissante de ce qu’est la France.
Interpellé en effet vendredi par Bruno Gollnisch sur sa stupéfiante déclaration de La Courneuve le 5 janvier dernier (voir article sur ce blog) – « La France, ce n’est pas un peuple, ce n’est pas un territoire, ce n’est pas une langue, ce n’est pas une religion, c’est un conglomérat (…) »-, Besson a été contraint de faire machine arrière. La Nation française, « c’est un seul peuple, une langue, un territoire, des valeurs et une organisation institutionnelle : la République » a finalement concédé M Besson. La proximité des élections régionales et surtout la présence du Vice-président du FN expliquent largement ce revirement.
Ce qu’omet de préciser la dépêche AFP qui indique que les propos de M Besson ont été tenus au journaliste de l’agence présent à Lyon, alors même qu’il s’agit de la réponse du ministre à la tête de liste du FN en Rhône-Alpes, dont la présence n’est même pas mentionnée; seul L’Express a relevé l’échange…
« Je me réjouis que le Ministre, ainsi apostrophé, soit revenu sur ces propos assurant qu’ils avaient été mal compris, sortis de leur contexte, etc, ce qui n’est pas évident à l’audition de son discours sur You Tube. Il parlait selon lui de la France d’avant la France a déclaré Bruno Gollnisch, Mais de quand date exactement ce commencement ? Mystère… Par ailleurs, contrairement à ce qu’affirme M. Besson, la population française a été remarquablement stable pendant des siècles, et il y a bien, même s’il le nie, des Français de souche ! ».
Français de souche, qui, il est vrai, ne sont pas en odeur de sainteté à l’UMP qui souhaite bien éradiquer ce drôle d’«anachronisme» qui a pour nom « enracinement », au profit de la « société métissée » et de « sang mêlé » dont se revendique le Chef de l’Etat, ses amis, ses concurrents de gauche et leurs soutiens communs…