La vie n’est pas un long fleuve tranquille au Modem, a fortiori quand Azouz Begag est de la partie. Ancien du gouvernement Villepin, M. Begag qui, comme le soulignait alors Jean-Marie Le Pen, avait « constitué son cabinet sur des critères raciaux » et qui avait appelé les jeunes des cités issus de l’immigration à déferler chez « les descendants de Vercingétorix (…) comme une invasion de criquets ». Ayant rallié François Bayrou, M. Begag fut le candidat officiel du Modem lors des municipales lyonnaises…avant de se carapater quelques semaines avant le scrutin.
Nous retrouvons cette fois-ci Azouz Begag dans le costume de tête de liste du parti de M. Bayrou en Rhône-Alpes, menant jusqu’alors une campagne fort discrète, et c’est un euphémisme. Mais les déclarations tonitruantes –pro PS, pro PC, pro Villepin…- de l’ancienne figure médiatique du ministère pour l’Egalité des chances sèment la zizanie dans son camp rapporte un article publié dans l’édition lyonnaise de Libération.
Quelques jours après sa conférence de presse du 21 janvier censée lancer sa campagne, « sans le lui dire, quelques uns de ses principaux soutiens vont toquer à la porte de Jean-Jack Queyranne, histoire de jauger les places qui pourraient leur être faîtes s’ils changeaient de boutique. L’affaire n’aboutit pas. Pendant ce temps, les responsables du Modem du Rhône, organisent la lutte en interne contre Begag ».
« Derniers, mais pas des moindres, épisodes en date, plusieurs élus, dont des têtes de liste, choisissent de se mettre en retrait de la campagne. Notamment, Gilles Vesco, élu Modem sur les listes de Gérard Collomb » et « deux têtes de listes conseillères régionales sortantes (…) Véronique Drouet, tête de liste en Haute-Savoie et Fabienne Faure, tête de liste dans l’Ain, qui était allée chercher elle-même Azouz Begag pour mener cette campagne.
« Reste un mystère : pourquoi donc avoir choisi Azouz Begag et avoir voté pour lui ? En décembre dernier, la candidature d’Azouz Begag a été validée à plus de 70% par les militants Modem. Personne ne s’était présenté contre lui. « Azouz, c’était le choix de François Bayrou », résume un responsable du Modem ». Bien résumé en effet !