Le principal syndicat des enseignants des collèges et lycées, le Snes-93, et la CGT Educ’action, ont appelé ce jeudi les professeurs de l’académie de Créteil à faire grève et à manifester à Paris pour dénoncer « la dégradation des conditions de travail, les problèmes d’insécurité, de remplacements, les suppressions de postes ainsi que la réforme du lycée et celle de la formation des enseignants ».Depuis une semaine, les enseignants du lycée polyvalent Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine (Val de Marne) ont cessé les cours, après qu’un élève de 14 ans a été agressé par sept personnes extérieures à l’établissement.
L’Union nationale lycéenne (UNL, premier syndicat lycéen aux mains des socialo-trotskystes) a appelé les « lycéens du 93 à continuer à se mobiliser aux côtés de leurs enseignants », un certain nombe de syndicats de parents d’élèves cornaqués par la gauche également.
La situation serait moins grave, il serait assez risible de voir nos syndicalistes barbus et bien-pensants, les mêmes qui défilaient contre Le Pen en 2002, tous prosélytes de la société plurielle, du métissage, de « l’accueil de l’immigré », aujourd’hui victimes de la « babélisation » des collèges et lycées. Cette « babélisation » accélérée de notre pays, est particulièrement visible dans de nombreux établissements scolaires des banlieues françaises dont certains abritent des dizaines d’ethnies et de nationalités différentes.
Cela fait bien longtemps que l’école et partant, les lycées, ne sont plus des sanctuaires, des ilots préservés des violences, des trafics, des tensions ethniques et religieuses, de la propagande politique. Mais les évènements récents, les règlements de comptes sanglants entre bandes rivales au sein même de lycées, ont singulièrement légitimé les propositions du FN en faveur d’un renforcement drastique de la sécurité des lycées. Et il faut bien le dire, souvent sur la pression des élus frontistes, les mêmes qui conspuaient il ya encore quelques années l’obsession sécuritaire du FN, se sont ralliés à nos propositions.
La nécessité d’une présence policière accrue aux abords de lycées, du développement de la vidéosurveillance, la mise en place de clôtures, de portiques de sécurité apparaissent au grand jour comme une nécessité dans de nombreux lycées.
Une évolution qui n’est pas sans rappeler celle des lycées des quartiers-ghettos des grandes villes américaines. Mais pour parachever la construction de la société métissée voulue par l’UMPS et vantée de concert par M. Sarkozy et les ténors du Système, il faut en passer par là. Les sociétés multiculturelles sont toujours multiconflictuelles et les lycées n’échappent pas à la règle.
Dans l’optique d’une sécurisation accrue des lycées, au moment même ou le gouvernement a été forcé d’admettre une forte progression des violences en milieu scolaire, les élus du FN déplorent que de nombreux exécutifs socialistes aient rejeté le souhait de l’opposition nationale que la région puisse participer au financement de postes, « d’adjoints techniques de surveillance et de sécurité » dans les lycées. Désireux de ne pas apparaître comme ceux qui « fliquent les jeunes », les socialistes, bien souvent otages et complices de leurs alliés extrémistes, écolo-gauchistes et communistes, ont repoussé avec horreur cette idée.
Rattrapée par le réel, certains ont cependant depuis fait amende honorable et nos propositions sont aujourd’hui reprises par l’UMP… à quelques semaines des régionales, comme d’habitude ! Une nouvelle preuve, soit dit en passant, de l’utilité de la présence d’élus FN dans les assemblées, lesquels jouent un rôle indispensable d’aiguillon et d’empêcheurs de tourner en rond.