Le Parisien consacre aujourd’hui de nombreux articles à l’insécurité dans les transports en commun : « vols, agressions, caillassages, la délinquance augmente fortement dans les bus, en Ile-de-France comme dans certaines grandes villes de province ». « En régions, certaines lignes de bus, voire des gares, sont aussi l’objet de la méfiance (sic) des conducteurs et des passagers ». « A tel point qu’à Toulouse par exemple, une ligne entière a été déviée pour éviter un quartier ou sévissent les dealers ».
Cette évolution, à la sud-africaine, à la brésilienne, ou a l’américaine, appelons là comme on veut, s’inscrit dans la logique des bouleversements sociologiques et démographiques imprimés par les politiques migratoires menées par l’UMPS depuis des décennies.
En Ile-de-France explique Le Parisien, « la RATP se refuse catégoriquement à dévoiler ses propres statistiques » (pourquoi ?). « Mais selon un rapport interne que nous avons pu consulter, la montée de l’insécurité est réelle. À tel point que les autorités ont décidé en fin d’année dernière de faire escorter par des CRS les lignes chaudes en petite couronne (…). Pour les onze premiers mois de l’année 2009, les « atteintes à la sécurité des voyageurs » ont ainsi grimpé de 13 % d’une année sur l’autre. Les vols à la tire, de portables surtout, explosent à bord des bus (+ 63 %). En 2008, 1 223 actes de violence visant des voyageurs sur l’ensemble du réseau tram/bus ont été recensés. Un record. Mais on s’attend à ce qu’il soit pulvérisé en 2009. Par comparaison, en 2005, la RATP n’en avait recensé que 900… ».
«C’est à l’Etat et à l’uniforme que l’on s’en prend, indiquent des machinistes qui se disent régulièrement confrontés à des phénomènes de bande à l’approche de quartiers sensibles. Ils arrivent au feu rouge, ils sont capables de bloquer les portes pour faire entrer le maximum de leurs copains. Si vous refusez, le bus est caillassé au retour ou poursuivi en voiture. Une fois à l’intérieur, ils imposent leur loi ».
« Parfois, la situation atteint son paroxysme, comme le 18 novembre, jour du match Egypte – Algérie de la Coupe d’Afrique des nations. Un peu partout en région parisienne, les bus se sont retrouvés assaillis par des supporteurs survoltés qui ont commencé à les caillasser et à grimper sur les toits. A 21 h 30, la préfecture de police a décidé de faire rentrer au dépôt la totalité des bus du réseau. Une première ».
Autre « première », Le Figaro s’arrête sur une évolution toute aussi inquiétante, la violence des mineurs délinquants qui elle aussi « atteint son paroxysme ».
«Les services de la Sécurité publique ont été amenés à résoudre durant cette première quinzaine du mois de février un nombre d’enquêtes relatives à des faits de violence, crapuleuse la plupart du temps, impliquant des mineurs de plus en plus jeunes (de 13 à 15 ans), et de plus en plus violents, précise une note interne portée à la connaissance du Figaro ». La participation des mineurs « à des actes violents », « avec l’usage d’une arme ou non, représente une tendance à la hausse. Ainsi, les mineurs mis en cause dans les vols à main armée sont passés de 374 à 813 entre 2000 et 2009, soit une explosion de 117 % ! ».
« L’année dernière encore, selon des statistiques fournies par l’Observatoire national de la délinquance, les moins de 18 ans ont été à l’origine de 2 567 vols violents commis sans arme contre des femmes sur des lieux publics, ce qui équivaut à un bond de 25 % en dix ans. Désormais, les mineurs sont impliqués dans 54,8 % de ces agressions particulièrement lâches, contre 50,7 % en 2007. Leur part dans l’ensemble des attaques dans les commerces se situe désormais à 47,2 % ».
Cette retour à la barbarie n’est ni le fruit du hasard, ni une fatalité. Cette évolution était là aussi inscrite en filigrane dans les politiques menées par les partis du Système depuis quarante ans. Déracinement, échec de l’assimilation, pertes des valeurs morales, éclatement des familles, effondrement des piliers traditionnels que constituent pour la construction d’un adolescent l’école et l’autorité parentale : la hausse vertigineuse des comportements barbares chez les plus jeunes est un indice récurrent de la décadence d’une société…tout comme son incapacité à protéger ses citoyens.