La focalisation du débat sur le bouclier fiscal dont bénéficie quelques milliers de contribuables, ne doit pas occulter aux yeux de nos compatriotes, de manière plus générale, la dramatique situation sociale et économique de la France. Comment ne pas voir que celle-ci découle directement de l’impéritie » des partis politiques qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies ? Au 144,8 milliards d’euros de notre déficit public, qui n’est pas due exclusivement à la crise expliquait la Cour des comptes en février, mais aussi à la gestion du gouvernement qui n’a pas maîtrisé suffisamment les dépenses, s’ajoute une dette publique colossale. Outre le « trou » des administrations de Sécurité sociale qui est passé de 900 millions en 2008 à 25 milliards l’an dernier, la dette publique s’élève à 1489 milliards d’euros. Elle atteignait 67,5% du PIB en 2008 et devrait s’élever pour atteindre 83,2% en 2010 et 87,1% en 2012 ! (la limite fixée par les traités européens en la matière est de 60% du PIB).
Déficits abyssaux qui ne sauraient être comblés par les 586 millions d’euros restitués aux contribuables les plus riches dans le cadre du bouclier fiscal. Certes, au vu de la paupérisation économique accrue de nos compatriotes ces dernières années, le résultat du sondage CSA pour Le Parisien publié aujourd’hui sur le bouclier fiscal est dans l’ordre des choses.
Celui-ci est contesté par 67% des Français, 39% réclamant sa suppression définitive et 28% sa suspension. Toutes étiquettes politiques confondues, 87% des sondés jugent qu’il faut «demander aux plus riches de participer davantage à la solidarité fiscale».
Dans le même temps les Français sont unanimes à trouver qu’on «paie trop d’impôts» rapporte Le Parisien. Une évidence prise en compte par le programme du Front National qui défend l’idée d’un « choc fiscal », d’une baisse de la fiscalité par une réforme d’envergure sur 5 ans, et le fait de soumettre par référendum aux Français le plafonnement de l’impôt.
Au-delà du cas du bouclier pour les plus riches, ce dont la France a surtout urgemment besoin c’est d’un bouclier fiscal pour les classes moyennes, qui n’ont que le droit de se taire et de payer, et d’un bouclier social pour tous les Français. Cela passe par l’application de la préférence nationale, des mécanismes nécessaires pour lutter contre les délocalisations, la mise en place de mesures de protectionnisme raisonné pour défendre nos entreprises et nos emplois des ravages de la mondialisation. Soit l’exact opposé des politiques suivies par l’UMPS.