Vice-président exécutif du FN chargé des relations internationales, Bruno Gollnisch suit avec attention l’émergence des mouvements patriotiques étrangers, particulièrement en Europe. Il avait ainsi pris contact avec le (jeune) parti de droite nationale hongrois, Jobbik, crée voilà sept ans, nationaux hongrois qui ont confirmé hier de manière éclatante la belle dynamique électorale enregistrée l’année dernière. L’irruption sur la scène politique de cette formation fut pourtant violemment combattue ces dernières années par la gauche au pouvoir.
Récemment encore, le 15 mars 2009, lors de la campagne des élections européennes, une manifestation pacifique de Jobbik dans les rues de Budapest avait été attaquée avec une brutalité assez inouïe par la police agissant sur les ordres du gouvernement en place, notamment ceux de Tibor Draskovics, ministre de la « Justice » et du Premier ministre Ferenc Gyurcsany. Au nom du FN, Bruno Gollnisch avait apporté son soutien à la présidente de Jobbik, le docteur Krisztina Morvai, molestée lors de cette manifestation, à la tête de la liste des patriotes de Hongrie pour cette première participation aux élections européennes.
« Je souhaite que, le diable portant Pierre, cet acte inqualifiable de violence, contribue à la mobilisation du peuple hongrois derrière les candidats du mouvement Jobbik » déclarait alors le vice-président du FN, et son vœu fut assez largement exaucé puisque trois députés du mouvement Jobbik furent élus. Ils siègent désormais aux côtés des autres parlementaires patriotes, notamment ceux du FN.
Ce dimanche, lors du premier tour des élections législatives, la droite nationale hongroise a confirmé sa percée en recueillant 16,71% des suffrages, augmentant de près de deux points son score des européennes. Jobbik talonne ainsi le Parti socialiste MSZP (19,29% des voix, contre 43,21% de 2006 !), le parti d’opposition de droite libérale Fidesz s’imposant largement avec 52,77% des suffrages.
Grâce au mode de scrutin proportionnel pour désigner les députés, autrement plus équitable qu’en France, Jobbik est donc assuré d’envoyer des élus au parlement hongrois ; à l’instar du tout nouveau parti de la gauche écologiste LMP, qui a tout juste réussi à franchir la barre des 5%, seuil qui une fois atteint au niveau national, permet de former une faction parlementaire.