Restons dans le domaine de l’éthique, puisque les medias s’arrêtent aujourd’hui sur la comparution de l’ancien ministre de l’Intérieur et actuel sénateur UMP Charles Pasqua, devant les quinze juges de la Cour de justice de la République (CJR) pour des faits présumés de corruption remontant à l’époque où il était ministre de l’Intérieur, entre 1993 et 1995. Le procès devrait durer deux semaines. Trois dossierr seront examinés : l’affaire dite du casino d’Annemasse, (l’autorisation d’ouverture aurait été accordée en échange d’un financement politique ultérieur) ; les affaires GEC-Alsthom et Sofremi dans lesquels il a été mis en examen pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux ». Parmi les dizaines de témoins qui seront entendus par la CJR, relevons les noms de Philippe de Villiers, Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, le secrétaire général de l’Élysée, Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’État, ou encore Pierre Falcone.
Autre déballage ( ?) annoncé, l’équipe de France de football, montrée en exemple à la jeunesse, symbole ardent de la France qui gagne, c’est-à-dire de la France black-blanc-beur, fait aussi la Une. Deux joueurs, le converti à l’islam et donc forcément irréprochable Franck Ribéry et Sidney Govou, ont été entendus la semaine dernière par la brigade de répression du proxénétisme (BRP).
Leur audition explique lepoint.fr survient « à la suite d’une enquête de plusieurs mois de la BRP sur un réseau de prostitution qui s’organisait notamment autour du café Zaman, un club huppé situé au 66, avenue des Champs Elysées, dans le très chic VIIIe arrondissement de Paris. Au centre de ce réseau, un certain Abou, un intermédiaire du monde de la nuit d’origine marocaine, qui a grandi dans les quartiers défavorisés de Lyon. Plusieurs fois candidat à La Nouvelle Star, sur M6, ce trentenaire au carnet d’adresses bien rempli (…) est soupçonné d’avoir alimenté en prostituées plusieurs de ses riches clients. De jolies jeunes filles, le plus souvent d’origine marocaine (…) ».
Lors d’une d’une descente de police lundi dernier au Cafe Zaman, « une vingtaine de jeunes femmes ont (…) entendues. Problème de taille : l’une d’entre elles était mineure lorsqu’elle aurait vendu ses charmes à Franck Ribéry. C’est pour cette raison que le milieu de terrain de l’équipe de France a été entendu en milieu de semaine par les policiers (…). Deux autres membres de l’équipe de France, l’un évoluant en Espagne et l’autre dans le Sud de la France, doivent être entendus la semaine prochaine dans le cadre de cette affaire. Eux aussi sont soupçonnés d’avoir profité des charmes de cette jeune fille d’origine marocaine, mais seul l’un des deux l’aurait fréquentée lorsqu’elle était mineure ».
Heureusement qu’il y a l’art pour nous consoler des travers humains : Le plasticien belge Wim Delvoye s’installe jusqu’au 22 août au musée Rodin avec « une sélection d’oeuvres insolites ». « Jamais je n’aurais pensé être invité un jour comme artiste chez Rodin », a déclaré à l’AFP M. Delvoye. A dire vrai, nous non plus et cette invitation, à tout le moins, laisse pensif… le grand Rodin doit se retourner dans sa tombe. Mais il est vrai que Jeff Koons a eu les honneurs du château de Versailles… Le « génial » Delvoye s’est en effet « illustré » comme inventeur les installations Cloaca. Elles « reproduisent scientifiquement l’intégralité du processus de la digestion chez l’être humain, excréments compris ». « Il y a huit machines Cloaca qui ont été présentées de par le monde. Mais je refuse de les vendre car on ne vend pas la poule aux oeufs d’or, déclare Wim Delvoye. En revanche, les excréments s’achètent, fort cher ».
L’homme d’affaire, pardon l’artiste, « possède également une ferme à cochons en Chine. Les animaux y sont tatoués (après anesthésie) avec des motifs tirés de Walt Disney ou populaires. De leur vivant, les bêtes sont choyées et libres de leurs mouvements. A partir d’un certain poids, elles sont abattues et naturalisées ».
L’Afp précise que les « œuvres » du sieur Delevoye exposé au musée Rodin sont « nettement moins provocatrices ». Jusqu’où va-t-on descendre ?