Le totalitarisme de l’Europe de Bruxelles, qui entend régir nos moindres faits et gestes, influer sur notre mode de vie pour façonner un parfait « citoyen du monde » ne se dément pas. En novembre 2009, saisie par une mère de famille italienne d’origine finlandaise, Solie Lautsi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait jugé que la présence de crucifix dans les salles de classe est « contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion ». Mme Lautsi, membre de l’Union des athées et agnostiques rationalistes, bénéficia du soutien immédiat de tous les « progressistes » et notamment de l’UFAL, « Union des familles laïques » proche du Grand Orient et dont Pierre Cassen, animateur de Riposte laïque, est le vice-président …
Cette femme débuta sa « croisade » en 2001 en découvrant que les classes de ses deux enfants, dans l’école publique d’Abano Terme en Vénétie, étaient ornées de la croix chrétienne rapportait le 6 novembre dernier, le quotidien L’Humanité qui décrivait une « mère courage en lutte contre le crucifix ». Imagine-t-on le quotidien communiste utiliser les mêmes accents staliniens pour célébrer « une mère courage en lutte contre le croissant » ? Mme Lautsi avait été déboutée par la justice italienne mais les sept juges européens du CEDH avaient estimé que la croix pouvait être interprétée comme un « signe qui peut être perturbant (sic) pour des élèves d’autres religions ou athées ». Ils avaient alloué 5 000 euros pour dommage moral à la plaignante !
Saisie par le gouvernement italien, la Cour européenne des droits de l’homme réexaminera demain cette affaire qui a suscité une vague d’indignation. Quelques députés européens ont appelé, en vain, à voter un texte défendant « la liberté d’afficher des symboles religieux dans les lieux publics, lorsque ces symboles appartiennent à la tradition et constituent l’identité de leur peuple ». 33 eurodéputés et des associations religieuses, dix Etats (Arménie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Lituanie, Malte, Monaco, Saint-Marin, Roumanie et Russie), ont demandé à être mercredi « tiers intervenants » dans cette affaire pour venir en soutien du mémoire en défense italien.
En Italie même, un sondage publié le 10 novembre indique que 84% des Italiens se déclarent favorables à la présence du crucifix. Alors que nos voisins transalpins sont confrontés depuis une décennie à une forte immigration d’origine non européenne, les atteintes à la visibilité des symboles du catholicisme sont très mal perçues par un peuple italien qui voit également dans ceux-ci un « marqueur identitaire » et, dans la volonté de les maintenir, un « acte de résistance à l’invasion ».
Les adversaires du crucifix à l’école se servent aussi d’un argument massue, selon lequel le catholicisme n’est officiellement plus religion d’Etat en Italie depuis 26 ans, et que tout le mal vient d’une ordonnance, jamais abolie, qui fut adoptée sous le fascisme après les accords de Latran -donc sous l’influence du Saint-Siège…- , et qui a « imposé » la présence de crucifix dans les écoles.
Placée également sous le signe d’une « avancée démocratique », l’offensive pour extirper les racines de l’Europe se poursuit aussi au Portugal et en Espagne où la présence de crucifix dans les écoles publiques « fait aussi débat ». Dans ce dernier pays, le gouvernement socialiste de M. Zapatero concocte actuellement une loi qui prévoit l’interdiction du crucifix dans tout l’espace public, afin d’en finir là aussi avec « les derniers vestiges du franquisme » !
Rassurez-vous, à notre connaissance, aucune campagne n’a été lancée en France, pour l’instant, contre l’interdiction de fumer dans les cinémas et l’instauration de la fête des Mères décidées sous le gouvernement de Vichy…