Membre de la communauté dite « du voyage », Luigi Duquenet a été tué par les tirs d’un gendarme dans la nuit de vendredi à samedi à Thésée (Loir-et-Cher) à l’issue d’une course-poursuite. Le « voyageur » en question aurait foncé sur les forces de l’ordre parce qu’il n’avait pas son « permis » avance ses amis, parce qu’il était impliqué dans un cambriolage qui venait de se produire estime d’autres sources. Résultat, la colère de sa « tribu » a débouché sur l’attaque en règle par plusieurs dizaines d’individus cagoulés armés de haches, de gourdins, de tronçonneuses et de barres de fer , des « locaux du peloton d’autoroute et des cabines de péage à Saint-Romain », a expliqué la préfecture.
Une simple mise en jambe avant le saccage de la commune de Saint-Aignan où ils ont attaqué et détruit des commerces du matériel urbain, incendiés des véhicules et abattus des arbres. Hier trois voitures ont été également brûlées dans le village d’Onzain, une vitrine a été défoncée à la voiture bélier à Meher et une salle de la mairie de Couddes a été détruite par un engin incendiaire toujours dans le cadre de cette opération de représailles. Cette situation insurrectionnelle a nécessité l’envoi sur place de 300 militaires.
Vendredi à Grenoble cette fois, c’est la mort du braqueur multirécidiviste Karim Boudouda, tué lors d’un échange de tirs avec la police à la suite du braquage du casino d’Uriage–les-Bains en Isère, qui a déchaîné la colère de la communauté dite des « jeunes ». 80 voitures ont été incendiées des commerces pillées dans le quartier de la Villeneuve , base arrière de ce voyou. Surtout, depuis trois jours, les forces de l’ordre ont été le cible de tirs à balles réelles.
Un tabou est tombé depuis l’embrasement général des quartiers pluriels de l’automne 2005 et les affrontements de Villiers-le-Bel en 2007 : désormais ceux qui ont la « haine » n’hésitent plus à tirer contre les porteurs d’uniformes, symboles à leurs yeux d’un Etat français détesté. Les trois nuits de violences urbaines qu’a connu ce quartier périphérique de Grenoble ont une raison simple rapporte l’Afp : « les jeunes de la cité appréciaient beaucoup (Karim Boudouda), et (accusent) la police de bavure ». Lourdement armé lorsqu’il a été abattu par les policiers en état de légitime défense,- Un fusil d’assaut et un fusil mitrailleur ont été retrouvé à ses côtés dans son véhicule- Boudoudda avait déjà été condamné trois fois aux assises pour « vol à main armée ».
Nous en avons l’habitude en pareil cas, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a promené son visage accablé et résigné sur les lieux samedi pour annoncer le déploiement à la Villeneuve de 240 hommes supplémentaires, dont des membres du Raid et du GIPN. Au vu de l’effort en moyens humains et matériels nécessaire pour rétablir la calme, on peut une nouvelle fois douter de la capacité de l’Etat à assurer l’ordre républicain et la sécurité des Français dans l’hypothèse d’une multiplication des émeutes. A fortiori alors que dans la police comme dans la gendarmerie, 9000 postes ont été supprimés et qu’autant le seront d’ici 2012…
Relatant les faits, Le Monde soulignait que « c’est après une prière au mort récitée dans la soirée par un imam, écoutée en silence par une cinquantaine de jeunes rassemblés dans un parc du quartier de la Villeneuve, d’où était originaire le braqueur tué, que la situation a dégénéré ». « La famille du défunt qui a récupéré le corps du braqueur dimanche a lancé un appel au calme à l’occasion de l’inhumation de ce dernier, selon le rituel musulman, dans un cimetière d’une banlieue de Grenoble », a précisé un proche de la victime » à l’Afp. « Nous serons en deuil pendant plusieurs jours a-t-il ajouté et il est hors de question pour nous qu’il se passe quoi que ce soit dans la cité. On respecte l’âme du défunt ». Propos qui ne sont pas anodins puisque ils sont une manière d’affirmer que le retour au calme (relatif) ne découle pas de la massive présence policière mais des consignes données, eu égard au respect de la période de deuil et de la religion coranique…
La mère de la victime, a elle aussi lancé un «appel au calme» avant d’ajouter : «ils ont déconné les flics, ils ont déconné. Je vais voir le procureur et je vais porter plainte. Ca va aller très loin» a-t-elle menacé . Loin jusqu’où ? Car si la douleur de cette mère de famille pleurant un fils est dans l’ordre des choses, nettement plus inquiétante est la collusion qui s’est de nouveau manifestée ici entre les « jeunes » de cette cité et ce voyou qui a trouvé la mort.
Elle révèle l’état de ghettoïsation de pans entiers de notre territoire national qui ont basculé dans l’économie mafieuse, de l’absence de repères moraux et éthiques d’une jeunesse, très majoritairement de nationalité française, mais qui refuse de s’assimiler au modèle national, rejette l’Etat de droit et qui vit même dans une détestation foncière de la France et des Français.
Ce n’est pas faute pour le FN, d’avoir inlassablement prévenu la classe politique des conséquences de sa folle politique d’immigration et de fabrication à la chaîne de français de papier. Vox clamantis in deserto…