Changement du préfet en Isère, déploiement policier imposant dans le quartier de la Villeneuve siège des émeutes ayant suivi la mort du multirécidiviste Karim Boudouda, annonce d’un prochain déplacement sur place, propos tonitruants tenus en conseil des ministres, et qui ont opportunément « fuité», sur la criminalité des « gens du voyage », afin de réagir également aux violences commises dans des communes du Loir-et-Cher –voir nos articles en date du 19 juillet – : Sarkozy a sorti le « grand jeu ».
Une montée au créneau en lieu et place de Brice Hortefeux qui s’explique très simplement : les conseillers du président, les échos qui remontent du terrain, ont convaincu le chef de l’Etat que les émeutes ethniques de Grenoble et les exactions des « gens du voyage » ont un effet plus dévastateur sur son électorat que l’affaire Woerth-Bettencourt.
Elu en 2007 sur la promesse de rétablir l’ordre et la sécurité des Français, ayant savamment dissimulé ses échecs dans ce domaine depuis 2002 et son passage au ministère de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy sait pertinemment qu’il ne pourra compter en 2012 sur les « voix nationales », au vu de son accablant bilan actuel en matière de lutte contre les atteintes aux biens et aux personnes, sur fond de propagation à vitesse grand V du racisme anti-français.
Nous l’avions prévu et annoncé car cet échec s’inscrit dans le refus de l’UMP d’appliquer les solutions énergiques et pragmatiques pour endiguer la montée continue des violences dans notre pays, à savoir celles qui sont défendues par le Front National.
En se payant de mots et de postures, en ne s’attaquant qu’aux conséquences et non aux causes de la criminalité, en plein déni du réel car s’arc-boutant au mythe d’une France tiers-mondisée, multiculturelle et multiraciale qui ne serait pas multi-conflictuelle et multi-raciste, la majorité entraîne inexorablement la société française dans des cycles de tensions et de violences accrus et répétés . Mais il est vrai que les habitants du VIIème arrondissement et de Neuilly-sur-Seine sont encore à l’abri du problème pour un certain temps…
Faute d’une ferme politique d’assimilation, d’affirmation de notre identité française, faute de renvoyer dans leur pays d’origine la voyoucratie et tout ceux qui veulent imposer chez nous des « traditions » incompatibles avec les valeurs de notre civilisation, faute d’une volonté plus générale de forte inversion des flux migratoires, nous ne goûtons actuellement qu’aux prémices des « joies » de la « société métissée » vantée aussi bien par le candidat Sarkozy que par la candidate Royal en 2007.
[…] Tribune de Bruno Gollnisch […]