Alors que Nicolas Sarkozy est aujourd’hui attendu à Bruxelles pour le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, le commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens, la luxembourgeoise Viviane Reding, a finalement exprimé hier ses « regrets ». Un petit mea culpa pour avoir dressé un parallèle, particulièrement aberrant et ahurissant, entre le renvoi annoncé par Paris de Roms et la déportation des Tziganes par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Quand les grands mots sont trainés…
Pour autant, Mme Riding a souligné que Les menaces de sanctions de Bruxelles contre la France dans ce dossier sont toujours d’actualité. Soucieux de prouver son respect des dogmes bruxellois, François Fillon a tenu à préciser de son côté que le gouvernement allait « démontrer dans les toutes prochaines heures que la France respecte parfaitement les règles européennes et nationales concernant le démantèlement des camps illégaux».
A charge pour Nicolas Sarkozy, au nom d’un partage des rôles qui ne se dément pas, d’adresser un clin d’œil à l’électorat français exaspéré par l’immigration sauvage. Le chef de l’Etat s’est ainsi employé à donner un maximum d’écho à ses propos tenus lors d’un déjeuner avec les sénateurs UMP mercredi, dans lesquels il suggérait à Viviane Reding d’accueillir des Roms au Luxembourg…
Aux donneurs de leçons de la Commission européenne, se sont ajoutées les critiques américaines contre la France, émanant de la presse de gauche et du monde politique. Il est vrai que l’immigrationnisme d’Obama et de ses amis n’a rien à envier à celui de notre classe politique…Le 8 avril dernier, déjà, le chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, déclarait que la lutte contre les « discriminations » dont sont victimes les Roms en Europe était « une priorité » pour Washington…
«A l’évidence, les droits des Roms sont importants pour nous et nous invitons la France et d’autres pays à (les) respecter», a confié hier à la presse un responsable du département d’Etat, sous le sceau de l’anonymat. coprésident de la Commission pour la sécurité et la coopération en Europe, le démocrate Alcee L. Hastings a entonné à son tour son catéchisme devant le congrès : «les minorités font partie intégrante de la société et il y a un risque, quand ceux qui cherchent à diviser pour obtenir un avantage politique ont la possibilité de prendre les commandes (…). La situation des Roms en Europe ne sera pas résolue en cherchant à les cacher ou à les déplacer».
Un alignement sur les exhortations de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), intimant l’ordre à la France mardi « de mettre fin aux expulsions et (de) soumettre sa politique à une analyse indépendante» (sic).
Certes, comme disait Talleyrand, tout ce qui est excessif est insignifiant, mais cette remarque s’applique tout autant aux admonestations des Américains, qui se soucient « curieusement » beaucoup moins du sort de la « minorité » serbe du Kosovo, persécutée sur sa terre ancestrale depuis l’intervention de l’Otan, qu’à la politique sarkozyste décriée ici.
Bruno Gollnisch le rappelle, « les expulsions de Roms tant décriées sont certes des manœuvres sarkozystes à visée électoraliste, mais elles ne servent à rien puisque les intéressés ne se gênent pas pour revenir de l’aveu des forces de police et de gendarmerie, le gouvernement français s’étant privé lui-même des moyens de les en empêcher. Il en va de cette immigration là comme de celle en provenance des pays non européens, ce que nous voyons n’est que le début de cette transhumance ».
« Celle-ci découle de la possibilité offerte à ces Roms de venir s’installer ou bon leur semble, puisque la classe politique, de l’UMP aux Verts, a voté le traité de Lisbonne et s’est enthousiasmée pour l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union Européenne. Les millions de Roms originaires de Roumanie, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie ont acquis le droit d’entrer en France sans visa et sans autorisation, au même titre que les Belges ou les Italiens ».
« Une évolution, poursuit-il, qui est inscrite dans la volonté de ces mêmes politiciens d’effacer définitivement les frontières nationales, ce qui nous interdira à terme de nous opposer à l’installation sur territoire de tous les citoyens appartenant aux pays de l’UE .Que nos compatriotes de gardent précise le Vice-président du FN, de tout enthousiasme, comme en 2007, devant la posture en apparence sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Car rien n’est possible, sans renégociation des traités européens et sans restauration de notre souveraineté sur notre territoire ». Et ce n’est pas la volonté de la droite mondialiste…