Il y a un peu plus de deux ans éclatait une nouvelle crise mondiale précipitée par la faillite de Lehman Brother. Aujourd’hui, dans la jungle, la terrible jungle de la globalisation le tigre irlandais a vécu…Lundi a été signé l’accord entre le gouvernement de Dublin d’un côté, l’Union européenne et le FMI de l’autre, lesquels vont apporter 80 ou 90 milliards d’euros sur trois ans à l’Irlande menacée de banqueroute –voir notre article en date du 16 novembre. Les « marchés » redoutent que le Portugal et l’Espagne suivent le même chemin malgré les dénégations empressées du premier ministre portugais José Socrates, et du ministre de l’Économie espagnole, Elena Salgadole. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a préféré prendre les devants en annonçant lundi soir qu’il allait proposer avant le 16 décembre un mécanisme permanent de sauvetage des pays de la zone euro rencontrant des difficultés financières…
Au meilleur de sa prospérité au milieu des années 2000, bâtie largement sur un dumping fiscal attirant dans l’île de très nombreuses entreprises, la croissance du PIB était en Irlande de 5% , le plus fort de la zone euro, le PIB par habitant était le deuxième plus élevé d’Europe, le chômage marginal (4,3 %). Celui-ci atteint désormais 14 %, le déficit budgétaire représente 32 % du PIB… L’aide promise par Bruxelles à Dublin conditionnée à « un programme ferme », est vécue par le peuple irlandais comme une véritable mise sous tutelle, comme un abandon de souveraineté. La population s’insurge contre une nouvelle baisse de son pouvoir d’achat, qui n’a cessé de diminuer depuis les premiers gros plans de rigueur de 2008.
Il est prévu ainsi d’économiser 15 milliards d’euros sur quatre ans, dont 6 milliards dès l’année prochaine alors que le déficit public devra être ramené ramener à 3 %, du PIB d’ici 2014, un véritable tour de force… totalement irréaliste. Concrètement, cela se traduira par une hausse des impôts sur le revenu, une baisse drastique du salaire minimum et des allocations chômage, un nouvel impôt sur la propriété, la suppression de 120 000 emplois publics en 2009 et 2010, sur un total de 320 000 fonctionnaires…
Dans ce contexte de naufrage de l’économie irlandaise, l’agence de notation Moody’s a menacé de dégrader ce pays «de plusieurs crans», menace qui pèse aussi sur la France -La perte de son triple A est une éventualité envisagée sur les marchés financiers- et son Etat « en faillite », dixit le célèbre aveu de François Fillon.
La croissance quasi nulle de notre économie empêchera clairement de tenir nos engagements de réduction des déficits publics, 8 % du PIB cette année pour une baisse envisagée de 6 % du PIB en 2011, 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013. Les seules économies budgétaires n’y suffiront pas. De nouveaux impôts se profilent dès lors à l’horizon. Dans deux ans le coût des seuls intérêts de la dette atteindra 57 milliards d’euros et deviendra le premier poste budgétaire de l’Etat !
La marge de manœuvre du gouvernement est extrêmement faible, du fait du niveau particulièrement élevé des impôts et de la rigidité des dépenses publiques. Engluée dans son euromondialisme, prisonnière des diktats bruxellois, la droite mondialiste fonce droit dans le mur, et notre pays ne serait guère mieux armé avec un Dominique Strauss Kahn aux manettes.
Peut être conscient de la mission impossible qui l’attend, DSK a affirmé au magazine allemand Stern le 18 novembre qu’il ne quitterait pas son mandat au FMI pour affronter Nicolas Sarkozy en 2012…
DSK, homme de paille du Nouvel ordre mondial propulsé à la tête d’un FMI par son complice Sarkozy, FMI qui est un des instruments chargé d’accélérer la mise en place d’une gouvernance mondiale qui entend dans un premier temps s’assurer de la dépendance des Etats par leur endettement et la ruine qui les mettent à la merci…du FMI. La boucle est bouclée.
L’alternative qui se pose aux Français est donc claire, soit ils poursuivent dans la voie de l’euromondialisme avec l’UMPS, soit ils veulent emprunter un autre chemin, et seul le Front National possède les clés de l’issue de secours.