Jeudi, le chef de l’Etat recevait à déjeuner une quinzaine de membres de la direction de l’UMP. Selon Bernard Deflesselles, directeur général adjoint aux élections, M. Sarkozy a surtout insisté sur l’interdiction de tout accord avec le Front National à l’occasion des cantonales. « Le président a été très clair: tous ceux qui appelleraient à voter FN seraient exclus de l’UMP ».Un appel à faire barrage au FN qui a tinté agréablement aux oreilles du patron de la CGT, Bernard Thibault.
Dans un courrier adressé cette semaine à ses cadres confédéraux, il confirme la chasse aux frontistes. Celle-ci avait débuté officiellement, nous l’évoquions le 22 février, avec l’éradication du syndicat CGT des agents territoriaux de la mairie de Nilvange, en Moselle, suspendu par la centrale de Montreuil parce que son responsable , Fabien Engelmann, 31 ans, était candidat du Front national (FN) aux élections cantonales de mars.
« Il n’est pas envisageable, au nom de la liberté d’opinion, que la CGT soit représentée à quelque niveau que ce soit par des militants revendiquant publiquement leur adhésion au concept de préférence nationale», a écrit M. Thibaut. Dans sa lettre il insiste sur les propos sans complaisances de Bruno Gollnisch et de Marine Le Pen vis-à-vis des agissements anti-nationaux de la direction cégétiste.
Mercredi c’était la fédération Défense de Force Ouvrière qui a décidé de retirer à une adhérente, Annie Lemahieu, candidate du FN dans le canton de Cysoing (Nord), son mandat de déléguée régionale.
« Elle aurait dû rendre son mandat à FO avant de se porter candidate. Les statuts sont bafoués. L’indépendance de FO par rapport aux partis politiques est bafouée », a déclaré sans rire Lionel Meuris, secrétaire général de FO dans le Nord.
La réaction de Mme Lemahieu, frappée au coin du bon sens, a été immédiate : . « Je ne vois pas pourquoi ils me retirent mes mandats. On a le droit d’avoir une vie syndicale et politique. Que la CGT exclue ses délégués, je peux le comprendre, mais pas FO. De toute façon, je sais désormais où est mon choix. Ça m’attriste parce que j’ai un engagement de longue date à FO. »
Pendant que les frontistes sont l’objet de la haine des patrons syndicaux , la politique mondialiste et le capitalisme spéculatif responsables de la paupérisation des Français, poursuivent leurs ravages. Le 4 mars, le groupe Smurfit Kappa a annoncé la fermeture définitive, d’ici à dix mois, des Papeteries de la Seine de Nanterre (Hauts-de-Seine), installées au début du XXe siècle, spécialisée dans le recyclage de papier en bobines pour la fabrication de carton cannelés.
Depuis avril 2009, les 106 salariés n’avaient travaillé que six mois et étaient au chômage technique jusqu’au 4 avril. Un redémarrage de la production était prévu à cette date. Smurfit Kappa avait réalisé plus de 20% de bénéfices l’année dernière…
Une usine au sein de laquelle travaillaient de nombreux sympathisants frontistes, et qui nous ont fait savoir qu’ils ne comprennent pas cet acharnement contre le FN, de la part de syndicats censés défendre en priorité les travailleurs français.
Travailleurs français, n’en déplaisent aux pontes du syndicalisme, qui sont de plus en plus nombreux à se détourner d’une gauche qui s’est ralliée au mondialisme ultra libre-échangiste dans tous les domaines.