Le ministère des Finances de Bercy a annoncé hier, que le déficit du budget de l’Etat s’est creusé fin avril, à 61,4 milliards d’euros contre 56,2 milliards un an plus tôt, mais que cette dégradation est liée à des raisons « exceptionnelles ». Chacun jugera comme il se doit cette annonce lénifiante, presque une aimable plaisanterie au regard de la situation de la Grèce dont les agences de notation ont une nouvelle fois dégradé la note souveraine, estimant que les créanciers d’Athènes n’ont que 50% de chances d’être remboursés. Avec comme résultat mécanique, une hausse des taux pour ses emprunts.
Comme le note le dernier numéro du Bulletin d’André Noël, dans l’attente de « toucher les dizaines de milliards d’euros promis par l’Union européenne et le FMI, le gouvernement grec doit privatiser davantage. Le pays est à vendre ! »
« Les Grecs dont les salaires et les retraites baissent n’en peuvent plus. C’est un cercle vicieux : plus ils se serrent la ceinture, moins il y a de taxes et d’impôts à prélever et plus le déficit budgétaire se creuse et plus le gouvernement doit emprunter. Et à la fin, tout le monde le sait, l’Etat en faillite ne pourra plus rembourser et l’Union européenne pas davantage. Sait-on que la France, pour aider la Grèce a déjà versé à Athènes 9 milliards € soit l’équivalent des recettes attendues pour cette année de la diminution des avantages des niches fiscales et de la réforme des retraites ? »
« Comme un château de cartes, à partir de la Grèce, il y a fort à parier que l’euro s’effondrera… Bien entendu, les technocrates qui en vivent et les politiques, par aveuglement idéologique, ne veulent pas de cela. Ils choisissent donc la fuite en avant vers ce qui a toujours été leur dessein : une Europe supranationale, tombeau des nations de la vieille Europe.»
A l’instar d’un Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque Centrale européenne qui milite pour une tutelle directe de Francfort et Bruxelles avec droit de veto, ministre des finances unique pour les Etats de l’Union, ce qui signerait « la fin complète de notre indépendance nationale.»
« La crise de l’euro qui devrait inciter les hiérarques européens à confesser leur aveuglement, les pousse, au contraire, à aller plus avant dans le fédéralisme » relève encore fort justement cet article.
Mais pendant que les peuples se serrent la ceinture, victimes des conséquences de la folle idéologie euromondialiste en cours chez les élites bruxelloises, d’autres se gobergent de manière particulièrement indécente. On comprend l’acharnement des hiérarques européistes à défendre leur « noble » vision de l’Europe à la lecture du dernier numéro des Dossiers du contribuable dont le site de l’hebdomadaire Valeurs actuelles s’est fait l’écho.
Certains découvriront à cette occasion qu’ « un quart des fonctionnaires de la Commission européenne gagnent plus de 10 000 euros par mois, 214 gagnant entre 15 000 et 18 000 euros (…) Concernant les 27 commissaires européens eux-mêmes, le montant de leurs frais de déplacement s’est monté à 3 908 391 euros, dont 355 338 euros de frais de représentation (frais de protocole, invitations de presse, restaurants…). José-Manuel Barroso, le président de la Commission, est le recordman des dépenses avec 730 230 euros, dont 32 457 euros de frais de représentation. Le tout, pour 66 déplacements, soit environ 11 000 euros par déplacement. […] 17 anciens commissaires européens touchent encore des indemnités d’au moins 96 000 euros par an, bien qu’ils aient depuis longtemps un emploi de lobbyiste ou en politique. »
Dansons encore sur le pont du Titanic, pendant qu’il est encore temps…
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